Dans ce mercredi pratique, nous allons aborder les diverses grandes lignes de la macrophotographie. Bien connue cette technique ne parait pourtant pas toujours aisée.
En effet, c’est un domaine régit par de multiples contraintes comme le matériel et ses réglages, le choix du sujet, mais aussi la gestion des conditions environnementales en font une discipline bien particulière de la photo.
Le principe
Le but de la macro est de permettre de prendre des sujets dans un rapport très grand, qui peut être de 1/1 mais souvent bien plus, avec des insectes de la taille de votre écran. Cette technique met donc en avant tous les détails qui passent inaperçu au quotidien et qui shooté de près avec une grande focale se révèle.
Pour arriver à cela il faut un minimum de matériel. Les possesseurs de compacts, eux n’ont rien de particulier à modifier étant donné que sur la plus grande majorité d’entre eux, la fonction macro est déjà présente dans les menus.
Pour les possesseurs de reflex, plusieurs solutions.
Soit les objectifs dédiés, ou optimisés à la macro (comme des objectifs standard ou télé avec option macro, ou encore des objectifs comme des 100mm f/2.8 ou 150mm f/2.8).
Au final ce qui détermine si votre objectif peut faire de la macro (ou de la photo rapprochée), c’est sa capacité à faire la mise au point très près. Par exemple un 50mm f/1.4 classique à une distance de mise au point minimum de 45cm. Alors que son confrère 50mm f/2.5 ‘macro’ à une distance minimum de 24cm.
Sinon vous avez aussi la possibilité de « construire » le votre. Ceci peut être fait en utilisant un téléobjectif couplé à un standard (dans les 28 à 70mm). Soit en les tenant à la main (pas très pratique), soit en déboursant quelques euros sur un site d’enchères et utiliser des bagues d’inversion. Ces bagues d’inversion on un pas de vis de filtre de chaque coté. Vous pouvez alors coupler les deux.
Dernière solution, les bagues d’extensions. Elles permettent d’augmenter la longueur focale d’un objectif, et donc de se rapprocher virtuellement.
Comment bien l’exploiter
Chaque élément cité en introduction est crucial, et pour faire simple, le pire qui puisse vous arriver c’est de vouloir faire une macro d’un sujet qui se déplace dans un endroit sombre et venté.
Je m’explique. Pour faire de la macro, il faut être au plus proche de ce que l’on veut photographier. De fait, plus on se rapproche, et moins le sujet est éclairé.
Il est alors difficile de faire la mise au point, et quand bien même vous y arrivez, il est encore plus difficile d’avoir une vitesse assez élevée pour éviter le flou de bougé (rappelez vous la Vitesse Limite Théorique).
Voilà pourquoi les conditions météo sont à prendre en compte aussi, car photographier une coccinelle sur son brin d’herbe en pleine tempête bretonne révèle aussi de l’exploit.
Pensez donc à utiliser un flash et un trépied, il vous apporteront lumière et stabilité.
A ce sujet, nous vous parlions il y a quelques mois des insectes, un sujet toujours aussi intéressant à regarder. Tout comme les fleurs et l’eau.
Mais aussi des détails d’objets, pièce de monnaie ou autres matières.
Des astuces et des erreurs à éviter
Si votre objectif est dédié à la macro, faites attention lorsque vous utilisez des grandes ouvertures. Le champ de netteté se réduit à mesure que l’on ouvre l’obturateur, et la mise au point est difficile à faire, surtout à main levée.
Et n’oubliez pas de retourner voir comment il est possible d’utiliser son flash, et avec quels accessoires vous pouvez optimiser la lumière (au moins un réflecteur, au mieux un snoot) sur le MP #44
A vos brins d’herbe et vos kiwis !
Voici une série de photos d’insectes en macro.