La startup Antigravity, soutenue par la marque chinoise insta360, commercialise enfin son premier drone, l’Antigravity A1. Il se distingue en intégrant deux caméras fisheye afin de permettre la capture de vidéos immersives à 360°, que l’on peut recadrer à sa guise. Un point que la marque résume avec un slogan évocateur : « volez d’abord, cadrez plus tard ».
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Antigravity A1 : la vidéo au drone réinventée ?
À l’été 2025, Antigravity, société alors assez méconnue, dévoilait un teaser, suivi par quelques informations générales, sur son premier drone. En cette fin d’année, l’entreprise revient sur le devant de la scène et livre toutes les caractéristiques de son aéronef, l’Antigravity A1. Ce dernier vise tout simplement à réinventer la capture de vidéos aériennes, en couplant 8K et vues immersives à 360°.


Pour cela, l’A1 s’équipe de 2 modules optiques, placés au-dessus et en dessous du “corps” du drone. Ils accueillent chacun un capteur type 1/1,28 pouce. Une taille de capteur identique à celui de l’insta360 X5. Les objectifs ouvrent à f/2,2. La définition des capteurs et la longueur focale des optiques sont inconnues – même si nous pouvons supposer qu’elles offrent un équivalent 8 mm, le minimum requis pour réaliser une capture à 180° environ.


Le drone peut livrer des images en 8K (7680 x 3840 px) jusqu’à 30 fps, en 5,2K jusqu’en 60 fps et en 4K jusqu’à 100 fps. En photo, il capture des clichés de 55 Mpx (10496 x 5248 px) ou de 14 Mpx (5248 x 2624 px). Les images sont enregistrées aux formats propriétaires INSV en vidéo ou INSP en photo. L’appareil peut cependant générer aussi des fichiers DNG.


Les images, capturées à 360°, sont à éditer avec l’application Antigravity. Elle permet de sélectionner facilement la portion de l’image à conserver et de les exporter dans le ratio de son choix (16:9 horizontale, 9:16 vertical, cinéma 2,35:1, etc.). De plus, on peut aussi d’obtenir plusieurs vues (frontale, latérale, aérienne) d’une même séquence en post-production.


L’application dispose aussi (et surtout) de modes d’édition automatique. « D’un simple effleurement, l’application Antigravity reconnaît les sujets principaux en 360°, identifie automatiquement les temps forts et ajoute des mouvements de caméra cinématographiques synchronisés avec la musique », indique la marque sur son site.


Voici la liste des caractéristiques techniques du drone Antigravity A1 :
- Bras repliables : Oui
- Poids : 249 g (avec batterie standard) / 291 g (avec batterie haute capacité)
- Classe : C0 (avec batterie standard) / C1 (avec batterie haute capacité)
- Dimensions :
- Plié : 141,3 × 96,2 × 81,4 mm
- Déplié : 308,6 × 382,3 × 89,2 mm
- Module caméra : type 1/1,28 pouce, f/2.2
- Résolutions vidéo : 8K (7680×3840@30/25/24fps), 5,2K (5248×2624@60/50/30/25/24fps), 4K (3840×1920@100fps)
- Débit binaire vidéo max : 170 Mbps
- Définition max photo : 55 Mpx (10496×5248 px)
- Format photo : INSP, DNG
- Inclinaison nacelle : non
- Vitesse maximale : 16 m/s (Mode S)
- Batterie : 2360 mAh (standard) / 4345 mAh (haute capacité)
- Durée max de vol : 24 min (standard) / 39 min (haute capacité)
- Détection d’obstacles : Oui (système de vision binoculaire avant et inférieur + capteur infrarouge 3D)
- Positionnement : GPS + Galileo + Beidou
- Transmission : OmniLink 360 (distance max : 10 km, bridée à 6 km en UE
- Connectique : Wi-Fi (802.11 a/b/g/n/ac), Bluetooth 5.0, USB-C
- Stockage interne : 20 Go
- Emplacement micro SD : Oui (jusqu’à 1 To)
- Prix au lancement : à partir de 1399 €


Un drone trapu, mais ultra-léger
En termes de dimensions, l’Antigravity A1 réussit à être remarquablement compact, grâce ses bras repliables. Difficile de passer à côté de son poids (très) réduit de 249 g (avec la batterie standard). Il entre ainsi dans la catégorie Ouverte (classe C0), et s’affranchit de certaines contraintes réglementaires en UE et aux États-Unis. De quoi venir rivaliser frontalement avec les drones de la gamme “Mini” de DJI.


Plié, le drone mesure 14,13 × 9,62 × 8,14 cm. Déplié, il atteint 30,86 × 38,23 × 8,92 cm. Des dimensions finalement assez proches de celles du DJI Mini 5 Pro. Il dispose d’un mini train d’atterrissage, qui se replie automatiquement au décollage et se déploie à l’atterrissage. En outre, les objectifs du drone doivent être facilement remplaçables.


L’autonomie en vol maximale (théorique) est de 24 minutes – voire de 39 minutes avec la batterie “haute capacité” – livrée en pack “Infini”. Les vitesses maximales sont plutôt élevées : comptez 43,2 km/h en vol horizontal (mode normal) voire 57,6 km/h (mode sport) – ou 10,8 km/h en mode ciné.
Détection d’obstacles, suivi du sujet et édition automatique
L’Antigravity A1 s’équipe de plusieurs détecteurs d’obstacle, grâce à un “système de vision binoculaire avant et inférieur, complété par un capteur infrarouge 3D” situé sous l’aéronef, indique la marque.


Comme ses principaux concurrents, le drone dispose d’un mode RTH (return to home) automatisé – avec calcul automatique de la trajectoire la plus adaptée en fonction des obstacles. Il propose aussi différents modes de vol automatisés : arc de cercle, spirale, orbite, etc. Il dispose également d’un mode « Autotracking » de suivi avancé du sujet, ainsi que d’une fonction Waypoints (planification des vols à l’avance, parcours reproductibles).




Les images capturées par le drone sont transmises en 2K 30 fps grâce à une technologie “OmniLink 360”. La portée maximale de la télécommande est de 10 km – bridée à 6 km en UE. Côté stockage, le drone est équipé d’une mémoire interne de 20 Go et accepte les cartes micro SD jusqu’à 1 To.
Joystick et casque FPV pour un pilotage plus intuitif
Les drones FPV sont reconnus pour offrir des prises de vue dynamiques et spectaculaires. Cependant, leur pilotage, plutôt complexe, peut décourager les débutants. C’est là que l’Antigravity A1 se distingue : il promet de capturer des images comparables à celles d’un drone FPV, mais en volant simplement en ligne droite. Un point que la marque résume par une formule « volez d’abord, cadrez plus tard ».


L’idée est simple : comme le drone enregistre son environnement à 360°, il devient possible d’ajouter en post-production des mouvements complexes (rotations, pirouettes, plongées, crash zooms…). Résultat : une liberté créative quasi illimitée pour les effets visuels et la composition – comme avec les caméras Insta360, d’ailleurs. Cerise sur le gâteau, les bras et les hélices du drone sont automatiquement supprimés de l’image.


Pour obtenir ce résultat, l’Antigravity A1 est conçu pour fonctionner avec un casque de réalité virtuelle, nommé Vision Goggles. En tournant la tête, on change d’angle de vue. Difficile de faire plus intuitif. Le pilote doit être en mesure de “voir” ce que voit le drone pendant le vol. On peut d’ailleurs ajouter un « environnement de pilotage » et ajouter les commandes (virtuelles) d’un avion de chasse, d’un vaisseau spatial… ou d’un dragon !


Le casque, pesant 340 g, est équipé d’une mémoire interne de 30 Go et accepte les cartes micro SD jusqu’à 1 To. Il s’appuie sur 2 écrans Micro-OLED de 1,03 pouces (2560 x 2560 px). Sa batterie externe (157 g) doit lui procurer une autonomie maximale de 2h30. Autant de points qui rappellent l’Apple Vision Pro.


Pour piloter le drone, on utilise une manette sans fil – nommée “Grip Motion Control”, qui évoque les joysticks des jeux de simulation aérienne des années 2000. Une gâchette contrôle l’avancée, un mouvement du bras ou du poignet dirige la direction du drone, et un bouton d’urgence permet d’interrompre instantanément le vol.


Prix et disponibilité du drone Antigravity A1
Le drone Antigravity A1 est disponible à partir de 1399 € en pack “standard”. Ce dernier inclut le drone, le casque FPV, le contrôleur de mouvements, une batterie, un étui de transport et 4 hélices de rechange.
Un pack “explorer”, proposé à 1599 €, inclut le drone et ses accessoires. On profite cependant 3 trois batteries, d’une station de recharge et de 8 hélices de rechange.
Enfin, un pack “infini”, disponible à 1699 €, permet de profiter de 3 batteries de vol “haute capacité” (qui portent l’autonomie max. à 39 minutes au lieu de 24 minutes) et d’un lecteur rapide.
Soit un tarif plus élevé que celui du DJI Avata 2 – et très proche du DJI FPV à son lancement. Mais on se rappellera qu’aucun de ces 2 drones n’offre la capture d’images à 360°…
Notre premier avis sur le drone Antigravity A1
Révolutionner la capture d’images au drone. Sur la papier, la promesse d’Antigravity est particulièrement alléchante. Ce nouveau drone se distingue par une exclusivité : la capture à 360° en 8K. Une innovation qui, sur le papier, allie simplicité de pilotage et effets visuels dignes des pilotes les plus expérimentés.
L’expérience de vol promise par la marque chinoise mise clairement sur l’intuitivité, avec un contrôleur et un casque FPV censés rendre le vol à fois simple et sûr. Cependant, ils rappellent beaucoup le Motion Controller et les Goggles des DJI Avata, tout en ajoutant la possibilité de recadrer à l’envi dans l’image, pour des possibilités créatives (virtuellement) illimitées.
Car c’est là que situe l’objectif d’Antigravity : offrir, pour la 1e fois, une véritable alternative crédible à DJI – qui reste le leader incontesté du marché des drones grand public. Cependant, l’Antigravity A1, certes très prometteur, aura fort à faire pour s’imposer auprès des dronistes chevronnés. L’attaque des drones débute !



