Test Apple iPhone 17 Pro : solide en photo, expert en vidéo

Lancé en grande pompe par Apple en septembre 2025, l’iPhone 17 Pro (et son jumeau estampillé “Max”) incarne le haut de gamme de la marque à la Pomme. Outre son design repensé, il se distingue en intégrant, pour la première fois, trois capteurs de 48 Mpx, avec une plage focale allant « de 13 à 200 mm« . Il dispose également d’un capteur selfie carré, qui doit redéfinir les codes du genre.

Ainsi paré, il vise à incarner le nec plus ultra de la photo et la vidéo, voulant surclasser tous ses concurrents – qu’ils soient américains, coréens ou chinois. Mais sur le terrain, la qualité des images est-elle au rendez-vous ? L’iPhone parvient-il toujours à décrocher la palme du meilleur outil pour la photo ?

Nous avons utilisé cet iPhone pendant plusieurs semaines – depuis sa sortie. Voici donc notre test complet de l’iPhone 17 Pro.

iPhone 17 Pro : un renouvellement nécessaire dans un paysage de plus en plus concurrentiel

Au sein du petit monde de la tech, très rares sont les marques à réussi à entretenir un tel engouement autour de leurs produits. Au-delà de l’iPhone Air (et de sa taille de guêpe impressionnante), les iPhone 17 Pro et 17 Pro Max arborent un design entièrement revu, avec un châssis unibody en aluminium et un “plateau” accueillant les différents capteurs photo.

Pour autant, la concurrence sur le segment des terminaux ultra-premium se montre de plus en plus agressive. Certes, les membres de la gamme Ultra de chez Samsung font preuve d’un certain conservatisme du point de vue technique. Mais, les constructeurs chinois rivalisent d’ingéniosité, et certains modèle équipés d’un capteur principal type 1 pouce s’avèrent particulièrement convaincants, à l’instar des Xiaomi 15 Ultra et Oppo Find X8 Ultra que nous avons testés l’été dernier.

Voici les principales caractéristiques techniques de l’iPhone 17 Pro :

• Écran : Super Retina XDR, 6.3 pouces, 120 Hz, ProMotion
• Définition : 1206 x 2622 px
• Appareil photo dorsal :
  • 48 Mpx, grand-angle 24 mm, f/1,8
  • 48 Mpx, téléobjectif 100 mm, f/2,8
  • 48 Mpx, ultra grand-angle 13 mm, f/2,2
• Appareil photo frontal : 18 Mpx, 20 mm, f/1,9
• Vidéo : 4K jusqu’à 60 fps, FHD jusqu’à 120 fps, 1080p jusqu’à 240 fps
• OS : iOS 26
• Processeur : Apple A19 Pro
• Mémoire vive : N.C.
• Batterie : N.C., jusqu’à 33 heures de lecture vidéo
• Stockage : 256 Go / 512 Go / 1 To, pas de slot carte mémoire
• Dimensions : 150 x 71,9 x 8,8 mm
• Poids : 206 g
• Prix au lancement : à partir de 1329 €

Design et finitions de l’iPhone 17 Pro

Le design de l’iPhone 17 Pro a fait couler beaucoup d’encre à sa sortie. Il faut dire que ce modèle arbore un (nouveau) look pour le moins… insolite. En effet, Apple a opté pour un châssis en un seul bloc d’aluminium – avec cependant un large espace permettant la charge sans-fil. Ainsi, une couche “Ceramic Shield” couvre la face arrière. Son aspect mat offre un contraste assez net avec la coque en aluminum du terminal.

On notera aussi (et surtout) que les différents capteurs photo sont regroupés au sein d’un gros rectangle, qui occupe toute la largeur du terminal. Appelé “Plateau”, il dépasse assez nettement de la surface. Hélas, les optiques dépassent (elles aussi) dudit plateau : lorsqu’il est posé directement sur une table, le terminal est donc un peu bancal. Dommage… d’autant qu’il s’avère très, très sensible aux rayures.

Quoi qu’il en soit, le design de l’iPhone 17 Pro ne laissera personne indifférent – de même que le nouveau coloris le plus mis en avant par la marque : orange vif. Ce dernier attire (beaucoup) l’attention ; des finitions blanc et bleu foncé plus classiques sont également proposées. Dans tous les cas, le terminal tranche beaucoup dans le paysage actuel des smartphones, là où ses prédécesseurs – et ses concurrents – sont beaucoup plus minimalistes. Mais, à n’en point douter, comme souvent les choix de la firme californienne sauront inspirer d’autres fabricants…

À l’avant, en revanche, les choses sont bien plus classiques. On retrouve un grand écran (OLED 6,3 pouces) qui offre une excellente lisibilité. Le nouveau revêtement anti-reflet s’avère très efficace. La dalle “Super Retina XDR” propose une définition confortable de 1206 x 2622 px. On retrouve la technologie ProMotion, qui offre un rafraîchissement dynamique 1-120 Hz.

La taille de la “pilule” de la Dynamic Island est identique à celle des précédents modèles. Au-delà des touches “classiques” (Power/Siri, volume +/-), le bouton d’action et la zone tactile dédiée à l’appareil photo sont toujours de la partie.

Enfin, un mot au sujet des dimensions. Comme ses prédécesseurs, l’iPhone 17 Pro s’avère (presque) compact. Comptez 15 cm de haut, 7,2 cm de large et 8,8 cm d’épaisseur.

Compte tenu de la taille de son écran, son poids de 206 g est un peu élevé. Pour autant, grâce à ses bords très arrondis mais non glissants, le terminal offre une excellente prise en main et s’avère très, très agréable à utiliser. Ses haut-parleurs (2 grilles en bas, 1 grille en haut) sont très satisfaisants, tant en terme de puissance que de rendu du son.

Last but not least, l’iPhone 17 Pro est garanti IP68. Et, cerise sur le gâteau, il est capable de résister à une immersion à 6 m de profondeur, là où la norme IP impose une résistance à 1,5 m.

3 objectifs et capteurs “Fusion” 48 Mpx

Décidément, Apple ne fait rien comme tout le monde. Là où les autres smartphones ultra-premium de Samsung, Xiaomi, Oppo, etc. intègrent 4 objectifs, Apple n’en emploie que… 3.

On dispose donc de focales équivalent 13 mm (ultra grand-angle), 24 mm (standard) et 100 mm (téléobjectif). Les capteurs employés comptent tous 48 Mpx (pour la 1e fois), et utilisent la technologie “Fusion” – ce terme étant utilisé par Apple pour désigner le pixel binning, ou regroupement matriciel des photosites du capteur.

C’est cette technologie qui est utilisée par Apple pour mettre en avant un total de 8 focales différentes : macro, 13 mm, 24 mm, 28 mm, 35 mm, 48 mm, 100 mm et 200 mm. Sur ce nombre, les focales 28, 35, 48 et 200 mm sont donc des focales “virtuelles”, obtenues par un simple crop grâce aux 48 Mpx des capteurs. CQFD.

À noter que les iPhone 17 Pro et 17 Pro Max disposent de la même configuration photo/vidéo. Un détail plutôt appréciable, car Apple avait souvent tendance à réserver ses dernières nouveautés à la version “Max”.

Un capteur principal très satisfaisant (en plein jour)

Sans grande surprise, l’iPhone 17 Pro reprend le même capteur principal 48 Mpx que son prédécesseur. Dans les faits, il s’agit d’un capteur Sony IMX 903 de type 1/1,4 pouce.

Il mesure environ 9,1 x 6,9 mm, et ses photosites mesurent 1,22 µm de large. Ainsi, ce capteur reste donc plus petit que les capteurs type 1 pouce (13,2 x 8,8 mm), véritables graals pour les appareils mobiles – dont nous avions pu apprécier les performances avec les récents Xiaomi 15 Ultra et Oppo Find X8 Ultra. Côté mise au point, le capteur exploite la technologie Dual Pixel AF – chaque photosite étant composé de 2 photodiodes.

Selon certaines sources, ce capteur exploiterait la technologie “2-Layer Transistor Pixel”, introduite par Sony en 2021. Le principe : les photodiodes et les transistors sont sur deux couches distinctes – là où les capteurs “classiques” les placent sur le même support. À la clé, un niveau de saturation du signal multiplié par 2, offrant ainsi une plage dynamique beaucoup plus étendue et un bruit numérique nettement moins présent. À noter que cette technologie est exploitée par les Sony Xperia 1 V, VI et VII. Enfin, l’objectif offre une focale équivalent 24 mm et ouvre à f/1,78.

Sur le terrain, le capteur principal est capable de livrer de bons, voire de très bons résultats. Il faut dire que la restitution des couleurs et des contrastes est particulièrement séduisante. Le Smart HDR (ici en version 5) offre un équilibre très juste.

Sauf exception notable (voir ci-dessous), le smartphone ne cherche pas à “en faire trop”, et évite le piège de la sur-saturation des couleurs vives.

Les effets de clair-obscur, particulièrement difficiles à gérer pour les capteurs (et pas seulement ceux des smartphones, d’ailleurs) sont ici très réussis. Sur l’écran de l’iPhone comme sur ordinateur, difficile de reprocher quoi que ce soit au terminal.

En revanche, la restitution des détails les plus fins demeure perfectible. Car l’appareil a tendance à suraccentuer les détails (effet de sharpening) et le résultat manque de naturel. Ce phénomène se manifeste assez clairement lorsque l’on zoom à 100 % dans nos images… et notamment avec le (vrai-faux) zoom x2, ce dernier étant obtenu à partir d’un crop dans l’image.

On notera également que l’objectif a (parfois) tendance à être assez sensible aux effets de flare, notamment lorsqu’une source de lumière très puissante est placée aux 2/3 du cadre. Dans ce cas, une belle traînée peut apparaître. Heureusement, le phénomène reste rare.

La photo de nuit est un exercice intéressant, car elle révèle encore davantage les qualités (et les défauts) du capteur principal. En voyant le verre à moitié plein, la restitution de couleurs est toujours aussi convaincante. La restitution générale des différentes scènes est très soignée ; à l’œil, nos photos sont plaisantes. Tout juste pourrait-on regretter que les sources de lumière (les réverbères, par exemple) génèrent des “taches” peu esthétiques.

En voyant le verre à moitié vide, le niveau de détails n’est guère éblouissant. En zoomant dans ses images (plus particulièrement avec la focale 48 mm), on découvre un curieux mélange entre lissage et sharpening pas très réjouissant. Si les images sont plaisantes sur l’écran du terminal, elles sont (hélas) bien moins séduisantes sur grand écran.

Enfin, le mode Nuit impose une vitesse d’obturation assez basse (1/25s, voire moins). Si on ne prend pas le temps de se stabiliser – ou si le sujet est en mouvement – on obtient une belle photo floue. Un point que l’on observe aussi sur les modèles concurrents, cela dit.

En clair, le capteur principal de l’iPhone 17 Pro nous séduit grâce à son rendu de “l’ambiance générale” de la scène. Pour autant, le niveau de détails des photos n’est pas extraordinaire, notamment en basse lumière et avec la focale « virtuelle » 48 mm. De ce point de vue, les smartphones équipés d’un “vrai” capteur type 1 pouce font mieux.

Ultra grand-angle : bof

S’agirait-il d’une tendance de fond ? Depuis quelques années, les différents constructeurs de smartphones concentrent leurs efforts sur le grand-angle “standard” et le/les téléobjectif(s). Ce qui est bien normal quand on sait que ces focales sont les plus plébiscitées par les utilisateurs. Mais par contraste, l’ultra grand-angle semble quelque peu délaissé.

Certes, le capteur de l’ultra grand-angle de l’iPhone 17 Pro compte 48 Mpx. Comme celui du capteur principal, donc. Mais la comparaison s’arrête là. En effet, on découvre un petit capteur Sony IMX 972 de type 1/2,55 pouce mesurant environ 5,5 x 4,2 mm. À comparer avec le capteur principal (9,1 x 6,9 mm). L’objectif offre un équivalent 13 mm avec ouverture à f/2,2.

Sur le terrain, la qualité d’image est plutôt bonne. Comme avec le capteur principal, la restitution des couleurs et des contrastes est très plaisante.

Ainsi paré, l’objectif permet d’obtenir de belles, voire de très belles photos de paysage ou d’architecture.

Néanmoins, trois ombres viennent ternir ce tableau. D’une part, la dynamique est nettement moins bonne qu’avec l’objectif principal : les hautes lumières sont plus vites cramées, les ombres plus vite bouchées. D’autre part, le niveau de détails est inférieur à ce que permet d’obtenir le capteur principal. Enfin, les distorsions sont très prononcées. On fera bien attention à ne pas placer son sujet trop au bord, au risque d’obtenir de belles déformations.

Même topo en basse lumière. Oui, la restitution de la scène est très soignée. Mais les détails paraissent brouillés, la sensation de netteté est en retrait. Les sources de lumière indirectes génèrent des halos peu esthétiques. Et nos images paraissent beaucoup plus sombres qu’avec le capteur principal, y compris avec le mode Nuit !

En outre, nous avons rencontré quelques soucis avec des photos capturées en (relativement) basse lumière avec des sujets en mouvement. Sur la photo ci-dessous, par exemple, la restitution de toute la zone située à droite du cadre est très dégradée.

Enfin, l’appareil bascule automatiquement sur l’ultra grand-angle dès que l’on s’approche très près du sujet afin d’utiliser le “mode macro”. Pratique pour immortaliser fleurs, feuilles, repas gastronomiques ou petits objets. Les images sont agréables à l’œil – à condition que le sujet soit suffisamment éclairés.

Téléobjectif : attention au marketing, Apple !

Lors de sa keynote inaugurale, Apple communiquait fièrement sur les zooms 4x et 8x de son iPhone 17 Pro (et 17 Pro Max). La marque californienne aurait-elle cédé face à la concurrence en optant pour 2 téléobjectifs distincts ? Point du tout.

En fait, le téléobjectif de l’iPhone 17 Pro repose sur un capteur de 48 Mpx (Sony IMX 973), quasiment identique à celui de l’ultra grand-angle. L’objectif offre un équivalent 100 mm. Certes, c’est moins bien que la focale 120 mm des iPhone 15 et 16 Pro Max. Pour autant, le capteur est un peu plus grand, puisque l’on passe d’un capteur type 1/3,2 pouce à un capteur type 1/2,55 pouce.

Seulement, par un savant tour de passe-passe – ou par la magie du pixel binning, l’iPhone 17 Pro réussit à obtenir une focale équivalent 200 mm… en utilisant la portion centrale du capteur, avec une baisse de définition (12 Mpx au lieu de 24 Mpx). Soit un simple crop dans l’image. L’art de proposer 2 longueurs focales… avec un seul objectif.

Sur le terrain, le téléobjectif 100 mm livre des résultats… inégaux. Oui, la restitution des couleurs et des contrastes est très plaisante, là encore. Oui, la possibilité d’aller (beaucoup) plus loin qu’avec l’objectif principal est très appréciable.

Toutefois, nos images manquent singulièrement de relief. Le niveau de détails est en retrait, avec un léger brouillage des détails les plus fins. Un point que l’appareil (tente de) compenser avec une bonne dose de sharpening. Dommage.

Point de miracle en basse lumière : la restitution des détails est souvent brouillonne, les contours des objets sont mal définis. Et, comme avec le capteur principal, l’appareil a souvent tendance à opter pour une vitesse d’obturation assez basse (1/25s, voire moins). Compte tenu de la longueur focale, on risque d’obtenir de belles photos floues si on ne prend pas le temps de bien se stabiliser.

Enfin, Apple met en avant la nouvelle fonction « macro » du zoom x4. À ceci près que ce dernier utilise… l’objectif principal 24 mm, avec un « zoom algorithmique » assez violent. Certes, le rendu général de l’image est réussi, mais la suraccentuation des détails est assez marquée…

Enfin, on notera que l’écart entre la focale “principale” 24 mm et le téléobjectif 100 mm s’avère particulièrement grand. Entre les deux, l’appareil a recours au zoom numérique, pour un résultat assez discutable. Le manque d’un téléobjectif “intermédiaire” se fait clairement sentir…

Retrouvez ci-dessous une galerie de photos capturées avec l’iPhone 17 Pro :

Un mode Portrait aux petits oignons et des options pertinentes

Comme avec les précédents modèles, nous avons beaucoup apprécié les différents modes proposés par l’iPhone 17 Pro. On retrouve avec plaisir le mode Portrait, qui peut s’activer automatiquement dès qu’un sujet (humain ou animal) est détecté par l’appareil. La focale “native” (24 mm) et les focales “virtuelles” (28, 35, 48 mm) permettent de varier les cadrages. L’effet bokeh est particulièrement réussi et supplante les cadors du marché.

On retrouve aussi le format ProRAW, introduit il y a déjà 5 ans. Amplement imité par la concurrence (Expert RAW chez Samsung, UltraRAW chez Xiaomi), il marie la souplesse d’un fichier RAW aux algorithmes de prise de vue habituellement utilisés par l’appareil photo. De quoi offrir une plus grande latitude de retouche aux photographes experts, sans sacrifier la facilité d’utilisation sur le terrain.

Mentionnons aussi les “styles photographiques”, bien plus présents dans l’interface de l’iPhone depuis iOS 26. L’intérêt : pouvoir modifier facilement le rendu des couleurs et des contrastes avec des “recettes” nommées “Lumineux”, “Spectaculaire”, “Paisible”, etc. Ces recettes sont d’ailleurs personnalisables très facilement. Deux modes “N&B doux” et “N&B extrême” sont proposés – mais ils sont bien cachés.

Néanmoins, certains photographes pourraient rester sur leur faim au vu de la profusion de modes avancés proposés par les modèles concurrents.

Nouvelle caméra selfie carré : ceci est une révolution

L’une des plus grosses nouveautés des iPhone 17 concerne la caméra frontale. Plutôt que de proposer un “simple” grand-angle, Apple a décidé… de réinventer la manière dont nous prenons des selfies (seul ou en groupe!, grâce à un grand capteur carré – ou plutôt octogonal, surmonté d’une optique équivalent 20 mm.

L’intérêt : permettre de capturer des photos/vidéos en format portrait ou paysage sans aucune variation de l’angle de champ… que l’on tienne son smartphone à la verticale ou à l’horizontale. Pratique pour éviter toute une petite gymnastique pour réussit à atteindre le déclencheur à l’écran avec le pouce ! Point notable, il n’est pas possible de prendre des selfies carrés, en exploitant toute la surface du capteur. L’idée d’Apple étant d’exploiter seulement une partie de la surface sensible, soit à la verticale, soit à l’horizontale.

En outre, le dispositif est compatible avec la fonction Center Stage : dès qu’une ou plusieurs personne(s) supplémentaire(s) sont détectées dans le cadre, la caméra “dézoome” pour l’inclure dans le champ.

Sur le terrain, la qualité d’image est vraiment impressionnante, notamment en termes de restitution des couleurs et des détails de la scène. En outre, ce dispositif prouve la capacité d’Apple à nous surprendre. La Pomme réussit à corriger un défaut – qui n’en était pas vraiment un, diront certains !

Vidéo : 4K 60p à tous les étages… ou presque

Côté vidéo, Apple reste fidèle à son crédo : en faire moins, mais (beaucoup) mieux. Ainsi, point de 6K ou de 8K, mais une capture en 4K 60p optimisée. Le but : livrer une meilleure qualité d’image, une meilleure stabilisation – et plus d’options pour les utilisateurs chevronnés et les professionnels.

Ainsi, l’iPhone 17 Pro livre de très belles séquences en 4K 60p (et jusqu’à 120p en ralenti). On retrouve d’ailleurs la possibilité de filmer en HDR Dolby Vision – y compris en 4K 60p. La gestion des couleurs et des contrastes est vraiment plaisante. Seul petit regret : en mode « normal », l’appareil a un peu de mal à atténuer les mouvements lorsque l’on filme en marchant. De ce point de vue, les Google Pixel font mieux.

Test iPhone 17 Pro 4K 60p

Cependant, on peut aller encore plus loin, avec avec la possibilité de filmer en Apple ProRes – ou ProRes RAW ! – via l’application Final Cut Camera. De quoi transformer (encore davantage) l’iPhone en une caméra de cinéma, en tirant parti d’une latitude de retouche de l’image bien plus étendue.

Trois points sont à noter. La stabilisation est indisponible dans ce mode, imposant l’usage d’une gimbal. Un SSD externe (rapide) est requis pour enregistrer en ProRes RAW. Enfin, Apple inaugure d’Apple Log 2. Et ce dernier utilise l’espace colorimétrique Apple Wide Gamut – et non le Rec.2020 (BT.2020) utilisé auparavant. Ce qui rend nos anciennes LUTs totalement inutilisables, soit dit en passant.

Test iPhone 17 Pro 4K 60p Apple ProRes RAW

Last but not least, l’iPhone 17 Pro ajoute une fonction nommée “Double vue”. À la manière des appels en visio, on peut filmer la scène (via la caméra arrière) et sa propre frimousse (via la caméra frontale).

Puce A19 Pro et iOS26 : d’excellentes performance mais une interface clivante

L’iPhone 17 Pro est équipé d’une puce A19 Pro. Toujours gravée en 3 nm, elle vise à offrir un meilleur équilibre entre performances et économie d’énergie. Elle est composée notamment d’un CPU 6 cœurs (2 cœurs hautes performances, 4 cœurs haute efficité énergétique), d’un GPU 6 cœurs et d’un quintuple accélérateur neuronal dédié à l’IA.

Sur le terrain, le terminal offre un excellent niveau de performances. Sur les bancs de tests, il surclasse tous ses concurrents, notamment en usage multi-cœurs. Côté graphique, l’iPhone 17 Pro est tout aussi impressionnant – même s’il se fait surclasser par celle de l’Oppo Find X8 Ultra (6824 points au test 3D Mark Wild Life Extreme, contre 5877 points “seulement” pour l’iPhone 17 Pro). La chambre à vapeur, grande nouveauté de cette année, remplit bien son office : la charge est très modérée.

Au quotidien, l’iPhone 17 Pro est particulièrement agréable à utiliser. L’appareil offre une impeccable réactivité en toute circonstance – même si quelques petits bugs et autres lags peuvent être observés ponctuellement. La prochaine mise à jour du système devrait sans doute régler ces points.

Difficile de ne pas mentionner iOS 26. Cette nouvelle version de l’OS mobile d’Apple se pare d’effets visuels tout en transparence. Hélas, ce nouveau langage esthétique, nommé “Liquid Glass”, est loin de faire l’unanimité. Sur un fond clair, les éléments transparents sont difficiles à lire.

L’interface photo est plus dépouillée (parfois trop) et certains choix sont critiquables. Ainsi, par défaut, seuls les modes Photo et Vidéo sont affichés à l’écran. Les autres modes (Portrait, Ralenti, etc) sont cachés, et il faut effectuer un balayage vers la gauche ou vers la droite pour les retrouver.

Si certains éléments gagnent en visibilité (comme les fameux “Styles photo” mentionnés plus haut), d’autres sont moins faciles à trouver (Mode Nuit, RAW, Live Photos, etc). Ainsi, il faut presque “réapprendre” à utiliser l’application Appareil photo : un comble…

Enfin, Apple mise beaucoup sur ses fonctionnalités liées à l’intelligence artificielle. Hélas, certaines de fonctions d’Apple Intelligence n’est toujours pas disponible sous nos contrées. Ainsi, point de transcription ou de résumé des appels…

Autonomie : mention bien

Fidèle à ses bonnes habitudes, Apple ne communique pas officiellement la capacité de ses batteries. Après une mini-recherche, on apprend cependant que l’iPhone 17 Pro embarque une batterie de 3998 mAh pour la version dotée d’un tiroir pour carte SIM, ou de 4252 mAh pour celle qui en est dépourvue (et qui n’est pas disponible sous nos contrées).

Dans tous les cas, ces valeurs restent inférieures à celles de la concurrence, qui tutoient (ou dépasse) les 5000 mAh. De même, Apple fait l’impasse sur les batteries “nouvelle génération” en silicium carbone, de plus en plus répandues au sein des smartphones très haut de gamme… chinois.

Dans la vraie vie, l’iPhone 17 Pro se montre particulièrement équilibré dans sa gestion de l’autonomie. À la fin journée de travail “typique” (web, réseaux sociaux, musique, appels, quelques photos), il n’est pas rare de finir avec 65 % de batterie. Lors d’un week-end “cocooning” (avec la lecture de musique et vidéos), en revanche, il peine à dépasser une journée et demi loin d’une prise secteur. Enfin, en voyage, prudence si vous faites vraiment beaucoup de photos et de vidéos car l’impact sur la batterie peut être assez important…

Côté recharge, Apple indique que ses nouveaux iPhone sont compatibles avec le protocole AVS – à condition d’utiliser son nouveau chargeur dédié… qui n’est pas disponible hors US. Avec notre chargeur habituel, cependant, nous avons réussi à passer de 1% à 88 % en une heure. C’est moins bien que certains concurrents (coucou le Xiaomi 15 Ultra), mais cela reste tout à fait acceptable – et bien au-dessus de ce que propose Google avec son Pixel 10 Pro. Enfin, l’iPhone 17 Pro propose aussi la charge sans-fil 25W.

Conclusion : iPhone 17 Pro, excellent en vidéo… et en photo

Rarement un iPhone nous a laissé un sentiment aussi… contrasté. Car sur certains points, l’iPhone 17 Pro surclasse ses concurrents, tout en étant parfois frustrant sur d’autres aspects.

Le nouveau design apporte un vent de fraîcheur bienvenu, qui tranche dans l’océan de smartphones plus minimalistes les uns que les autres. Néanmoins, l’intégration visuelle des capteurs photo (et du dos en céramique) fait débat – d’autant que le « plateau » est très sensible aux rayures ! Heureusement, les bords très arrondis et le poids réduit rendent cet iPhone très agréable à utiliser.

En photo, le rendu des couleurs et des contrastes est toujours naturel et séduisant De quoi compenser (un peu) une restitution des détails perfectible, notamment avec l’ultra grand-angle et le téléobjectif. Ce dernier profite d’ailleurs de quelques changements, mais le “zoom x8” vanté par Apple n’est obtenu qu’avec un crop dans l’image.

La nouvelle caméra selfie est techniquement impressionnante. Mais ne plus avoir à tourner son smartphone pour faire un selfie horizontal est-il à ce point une révolution ? Heureusement, la qualité des vidéos est indéniable – et les cinéastes seront ravis des modes ProRes et ProRes RAW en interne.

Côté logiciel, impossible de nier la richesse et la cohérence de l’écosystème proposé par Apple, notamment pour la photo et la vidéo. En outre, pour qui utilise un Mac ou un iPad, le confort d’utilisation est toujours aussi impressionnant. Néanmoins, certains choix effectués par Apple sont pour le moins… discutables. La nouvelle interface d’iOS 26 est assez clivante, avec des effets de transparence qui nuisent à la lisibilité des textes. L’application Appareil photo s’avère trop minimaliste, et certaines fonctions sont (trop) bien cachées.

Au final, l’iPhone 17 Pro est sans doute l’un des meilleurs smartphones du moment. Et on ne peut reprocher à la Pomme d’avoir voulu bousculer le statut quo, tant en termes de design que d’interface. Certains points restent encore perfectibles – et la concurrence devient de plus en plus affûtée. Pour autant, Apple réussit un subtil exercice d’équilibriste… et le cocktail proposé ne manque pas de saveur, loin de là.

L’iPhone 17 Pro est disponible au tarif de 1329 € (256 Go de stockage), 1579 € (512 Go) ou 1829 € (1 To), à la Fnac, chez Boulanger et sur Amazon.

Notez que l’iPhone 17 Pro Max reprend à l’identique les caractéristiques photo/vidéo de l’iPhone 17 Pro. Il s’en différencie uniquement par un écran plus grand (6,8 pouces) et une batterie plus capacitaire. Il est proposé à partir de 1479 €.