Getty Images vs Stability AI : un procès décisif pour l’avenir du droit d’auteur à l’ère de l’IA

Le procès Getty Images contre Stability AI, qui s’ouvre à Londres ce 9 juin 2025, est un dossier clé sur la question de l’utilisation des œuvres protégées pour l’entraînement des IA génératives au Royaume-Uni. Getty accuse Stability AI d’avoir aspiré des millions d’images sans autorisation pour entraîner son modèle Stable Diffusion.

Cette affaire illustre les tensions croissantes entre créateurs de contenu et développeurs d’IA. Son dénouement pourrait bien redessiner les contours du droit d’auteur à l’ère de l’IA générative.

Getty accuse Stability AI, créateur du générateur d’images Stable Diffusion, d’avoir « aspiré » sans autorisation des millions d’images protégées pour entraîner son IA, puis d’avoir généré des images reprenant parfois des éléments distinctifs, comme les filigranes Getty, ce qui constituerait une violation du droit d’auteur, des droits sur les bases de données et des marques.

Getty affirme que Stability AI a « aspiré » ses contenus sans autorisation, portant ainsi atteinte à ses droits et à l’ensemble du secteur créatif.

Stability AI, qui a levé des centaines de millions de dollars et bénéficie du soutien du géant publicitaire WPP, rejette ces accusations. L’entreprise défend sa technologie au nom de « l’innovation » et du « fair use », estimant que ses outils reposent sur la connaissance collective et la liberté d’expression. Stability AI invoque également la notion d’« usage infinitésimal » – selon laquelle la part des images Getty dans l’ensemble du corpus serait négligeable.

Ce procès, le premier du genre au Royaume-Uni, est suivi de près par les industries culturelles et les juristes.

Son verdict pourrait fixer les limites de l’utilisation des œuvres protégées pour l’entraînement des IA et influencer la législation future, alors que la pression monte pour renforcer la protection des artistes face à la montée en puissance des modèles génératifs.

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