Test Samsung Galaxy S25 Ultra : la force tranquille et sans surprise

8.7
sur 10
Où acheter

Lancé en janvier 2025, le Samsung Galaxy S25 Ultra vient coiffer toute la gamme de smartphones du géant sud-coréen (gamme Fold exceptée). Reprenant les atouts de ses prédécesseurs, il dispose d’une fiche technique musclée, notamment en photo et en vidéo – capteur principal 200 Mpx, mode 8K.

Il s’en distingue cependant par quelques subtiles évolutions, comme un nouveau capteur pour le module ultra grand-angle, un design légèrement plus arrondi et un écran aux bordures toujours plus réduites. Sans oublier une intégration plus poussée de l’intelligence artificielle.

Sur le terrain, quelle qualité d’image pouvons-nous obtenir avec ce smartphone premium ? Parvient-il à décrocher la palme du meilleur terminal du marché ? Pour le savoir, nous l’avons utilisé comme téléphone principal depuis sa sortie. Voici notre test complet du Samsung Galaxy S25 Ultra.

Samsung Galaxy S25 Ultra

Samsung Galaxy S25 Ultra : rupture dans la continuité

On ne présente plus la série Galaxy S de Samsung. Lancée en 2010 (en réponse à l’iPhone 4), elle regroupe les smartphones les plus haut de gamme de la marque sud-coréenne. Au sein de son portfolio, seul le Galaxy Fold 6 adopte un positionnement encore plus premium.

Samsung Galaxy S25 Ultra

Sur les marchés européens et asiatiques, le Samsung Galaxy S25, S25 Plus et S25 Ultra doivent affronter une concurrence exacerbée – notamment face à des marques comme Xiaomi, Oppo ou Vivo. Aux États-Unis, en revanche, cette concurrence chinoise est absente : de fait, les modèles du sud-coréen font toujours partie des références les plus populaires (avec les iPhone, bien sûr). Ceci explique peut-être la prudence, voire le conservatisme dont fait preuve la firme de Séoul avec ce nouveau smartphone.

Samsung Galaxy S25 Ultra

S’il mise toujours sur une fiche technique très bien fournie et sur une intégration poussée de l’intelligence artificielle, il reprend bon nombre d’ingrédients du Galaxy S24 Ultra. Parvient-il à s’en différencier suffisamment ? C’est ce que nous aurons l’occasion de voir au cours de ce test.

Voici la liste des caractéristiques techniques du Samsung Galaxy S24 Ultra :

  • écran : 6,9 pouces, 1-120 Hz LTPO AMOLED
  • définition : 1440 x 3120 pixels
  • appareil photo dorsal :
    • 200 Mpx, type 1/1,3 pouce, grand-angle 26 mm, f/1,7, Dual Pixel AF, OIS
    • 50 Mpx, type 1/2,4 pouce, ultra grand-angle 13 mm, f/1,9, Dual Pixel AF, Super Steady Video
    • 10 Mpx, type 1/3,52 pouce, zoom x3 67 mm, f/2,4, Dual Pixel AF, OIS
    • 50 Mpx, type 1/2,52 pouce, zoom x5 115 mm, f/3,4, AF à détection de phase, OIS
    • capteur « Laser AF » (pour aider le capteur principal à effectuer la mise au point)
  • appareil photo frontal : 12 Mpx, type 1/3,2 pouce, 26 mm, f/2,2, Dual Pixel AF
  • vidéo : 8K jusqu’à 30 fps, 4K jusqu’à 60 fps, FHD jusqu’à 240 fps, 720 p jusqu’à 960 fps
  • OS : Android 15, OneUI 7
  • processeur : Snapdragon 8 Elite
  • mémoire vive : 12 Go
  • batterie : 5000 mAh
  • stockage : 256, 512 ou 1 To
  • dimensions : 162,8 x 77,6 x 8,2 mm
  • poids : 218 g
  • prix de lancement : à partir de 1469 €

Design et finitions : pour l’amour des grands écrans

Esthétiquement, le Samsung Galaxy S25 Ultra se différencie – légèrement – de son prédécesseur en abandonnant les coins très droits. Il opte pour des lignes un peu plus arrondies, offrant une prise en main plus agréable. Autre (petit) changement : les bordures d’écran sont encore plus fines.

Ainsi, l’écran AMOLED passe de 6,8 à 6,9 pouces, pour un gabarit virtuellement inchangé. Dans le détail, on notera cependant que le terminal est 0,4 mm plus fin et 14 g plus léger que le S24 Ultra. Le stylet S-Pen est toujours présent, et se range toujours via au sein du smartphone, dans son logement dédié.

Samsung Galaxy S25 Ultra

Sans aucune surprise, le Galaxy S25 Ultra n’est pas spécialement compact. Mesurant 16,3 cm de haut et 7,8 cm de large, il dépasse bien d’une poche de jean. Heureusement, son poids de 218 g est « presque » modéré. Les faces avant et arrière sont en verre Gorilla Glass Armor 2, conçues pour résister à des chutes à une hauteur de 2,2 mètres sur un sol en béton. De quoi éviter quelques sueurs froides aux phobiques des coques de protections !

L’écran est également moins sensible aux reflets – comme le S24 Ultra, il est vrai. Si les finitions sont excellentes, point de certification IP69, contrairement à ses principaux rivaux. Il demeure néanmoins protégé contre les poussières et l’immersion, répondant à la norme IP68.

Samsung Galaxy S25 Ultra

Enfin, le design du module photo arrière n’évolue quasiment pas. De haut en bas, l’ultra grand-angle, l’objectif principal et le téléobjectif x5 sont toujours rangés sur le côté gauche du terminal. On notera simplement que le cerclage des objectifs est un peu plus épais – bien que la taille des lentilles soit identique.

Samsung Galaxy S25 Ultra

Côté matériel : premium à tout point de vue

Nous ne reviendrons pas en détail sur la fiche technique du Samsung Galaxy S25 Ultra, que nous avons déjà décryptée lors de son annonce. On retiendra cependant la dalle AMOLED de 6,9 pouces, qui offre une définition (inchangée) de 1440 x 3120 pixels. La lisibilité et la restitution des couleurs sont excellentes – bien que le rendu de l’image par défaut soit assez flatteur.

Samsung Galaxy S25 Ultra

La luminosité maximale monte à 2600 nits en pic pour les contenus HDR. C’est (très) bien… même si certains concurrents – comme l’excellent Google Pixel 9 Pro – font encore mieux. Le rafraîchissement dynamique accroche, quant à lui, les 120 Hz. Les animations sont particulièrement fluides en toute circonstance. De même, le lecteur d’empreinte sous l’écran se distingue par sa très bonne réactivité.

Sous le capot, le Galaxy S25 Ultra intègre la puce Snapdragon 8 Elite (comme tous ses rivaux actuels sous Android…), couplée à 12 Go de RAM. Le smartphone profite de toutes les évolutions de l’intelligence artificielle de Samsung et de Google (voir plus loin). La capacité de stockage est assez généreuse (de 256 Go à 1 To). De quoi compenser l’absence de slot micro SD.

Samsung Galaxy S25 Ultra

Côté photo, le terminal est identique à son prédécesseur… sauf au niveau de l’ultra grand-angle. Exit le capteur de 12 Mpx, place à un capteur 50 Mpx et une optique ouvrant à f/1,9. En revanche, le capteur principal de 200 Mpx est inchangé. Les améliorations seront donc exclusivement d’ordre logiciel.

Samsung Galaxy S25 Ultra : quatre objectifs pour une belle polyvalence

Comme ses prédécesseurs, le Galaxy S25 Ultra incorpore donc 4 modules photo. Ils offrent une focale 13 mm (ultra grand-angle), 23 mm (grand-angle), 69 mm (téléobjectif intermédiaire) et 115 mm (téléobjectif périscopique). D’emblée, on notera que la focale 220 mm, « perdue » avec le S24 Ultra, ne fait pas (hélas) son comeback sur ce modèle. Pour compenser, le terminal offre plusieurs focales « virtuelles » (x2, x10), obtenues en recadrant dans l’image.

Capteur principal 200 Mpx : une belle qualité d’image

Le Samsung Galaxy S25 Ultra reprend donc la cellule sensible de 200 Mpx inaugurée avec le Galaxy S23 Ultra. Nommé Isocell HP2, ce capteur type 1/1,3 pouce mesure 9,6 x 7,2 mm. On reste donc toujours assez loin des capteurs type 1 pouce (12,2 x 8,8 mm). Pour en savoir plus sur ce capteur de 200 Mpx, n’hésitez pas à consulter cet article.

Par défaut, le smartphone capture des clichés de 12,5 Mpx, grâce au pixel binning qui fusionne (virtuellement) 16 pixels en 1. Et sur le terrain, le rendu des images est satisfaisant. Samsung semble avoir amélioré le traitement logiciel des images : le niveau des détails est un peu plus élevé que sur le S24. Un point très appréciable… même si le smartphone se fait toujours distancer par ses rivaux équipés d’un capteur plus grand.

Place ensoleillée – Samsung Galaxy S25 Ultra – 23 mm – ¹⁄₈₀₀₀ s à ƒ / 1,7 – ISO 64

Côté couleurs et contrastes, l’appareil a toujours la main un peu lourde, avec un débouchage des ombres assez poussé. Pour autant, la saturation des couleurs n’est pas (trop) excessive et le rendu des photos nous séduit.

Marché aixois – Samsung Galaxy S25 Ultra – 46 mm – ¹⁄₃₂₀₀ s à ƒ / 1,7 – ISO 40

L’appareil permet également de capturer des photos en mode 50 Mpx (pixel binning 4 en 1, 8160 x 6120 px). Mais puisque le niveau de détails dans l’image est plus élevé en mode « par défaut » (12 Mpx), l’intérêt de ce mode est à relativiser – même s’il permet d’obtenir des fichiers plus définis, dans lesquels on pourra rogner plus facilement.

Enfin, la surprise est totale avec le mode 200 Mpx : pour la 1e fois, l’appareil permet d’obtenir des fichiers ultra définis (16320 x 12240 px) de très bonne facture, où les détails ne sont pas brouillés. De ce point de vue, l’appareil enregistre un vrai progrès par rapport aux Galaxy S23 et S24 Ultra.

Les choses se compliquent un peu de nuit. Une fois encore, les Les performances en basse lumière du capteur principal sont loin de nous éblouir, avec un mélange de lissage et de sharpening assez discutable. Nos images manquent de peps, tant en mode 12,5 Mpx qu’en mode 50 Mpx. Enfin, les images à 200 Mpx présentent beaucoup d’artefacts parasites, et on notera que l’objectif est parfois assez sensible au flare.

Coucher de soleil ferroviaire – Samsung Galaxy S25 Ultra – 23 mm – ¹⁄₁₀₀ s à ƒ / 1,7 – ISO 200
(Très) basse lumière – Samsung Galaxy S25 Ultra – 23 mm – ¹⁄₁₇ s à ƒ / 1,7 – ISO 2000

Ultra grand-angle : une mini-révolution de palais

Comme indiqué plus haut, l’objectif ultra grand-angle est le seul à profiter d’un nouveau capteur. De type 1/2,4 pouce, il compte 50 Mpx et est associé à une optique plus lumineuse, ouvrant à f/1,9.

Aix-en-Provence Cathédrale – Samsung Galaxy S25 Ultra – 13 mm – ¹⁄₁₀₀ s à ƒ / 1,9 – ISO 125

Sur le terrain, la qualité d’image est bien meilleure que sur les précédents modèles. Certes, le niveau de détails n’est pas aussi bon qu’avec l’objectif principal, mais la restitution de la scène est tout à fait honorable. En outre, l’homogénéité est bien supérieure, et les bords de l’image « bavent » beaucoup moins. De même, la gestion des distorsions est bien plus satisfaisante.

Bel escalier – Samsung Galaxy S25 Ultra – 13 mm – ¹⁄₅₀ s à ƒ / 1,9 – ISO 250
Vuitton – Samsung Galaxy S25 Ultra – 13 mm – ¹⁄₆₁₀ s à ƒ / 1,9 – ISO 40

De nuit aussi, les résultats sont plus qualitatifs. Là où le Galaxy S24 Ultra offrait un rendu très brouillon de détails, son successeur offre un rendu bien plus réussi. La sensation de netteté est bien plus présente, y compris sur les bords de l’image. Les photographes de paysage ou d’architecture devraient apprécier – même si l’on reste encore loin des prouesses d’un objectif ultra grand-angle monté sur un « vrai » appareil photo.

Gustave – Samsung Galaxy S25 Ultra – 13 mm – ¹⁄₅₀ s à ƒ / 1,9 – ISO 200
Futur brillant – Samsung Galaxy S25 Ultra – 13 mm – ¹⁄₁₀₀ s à ƒ / 1,9 – ISO 125

Téléobjectif 69 mm : pas de modification notable… et c’est bien dommage !

Le téléobjectif « intermédiaire » (équivalent 69 mm) est toujours pertinent, puisqu’il permet de faire le pont entre l’objectif principal et le téléobjectif 115 mm. Néanmoins, on regrette l’absence d’évolutions matérielles. Hérité du Galaxy S21 Ultra (!), cet objectif est toujours associé à un capteur faiblement défini (10 Mpx) et de très petite taille (type 1/3,52 pouce). L’ouverture est assez peu lumineuse (f/2,4).

Hauteluce, fin de journée – Samsung Galaxy S25 Ultra – 69 mm – ¹⁄₅₀₀ s à ƒ / 2,4 – ISO 50

Sur le terrain, la qualité d’image est plutôt honnête… même si le niveau de détails n’est pas très impressionnant. Le smartphone tente alors de compenser en suraccentuant les micro-contrastes. Heureusement, la restitution des couleurs et des contrastes est agréable à l’œil. Seul vrai regret : dans certains cas, l’appareil peine à effectuer la mise au point, même avec des sujets statiques. Étrange.

Chemin de randonnée – Samsung Galaxy S25 Ultra – 69 mm – ¹⁄₆₀₀₀ s à ƒ / 2,4 – ISO 40

En revanche, les photos de nuit ne sont pas à la hauteur de nos attentes – comme avec le S24 Ultra, hélas. L’appareil applique un effet de lissage très important, et les détails sont totalement gommés, même lorsque les scènes sont correctement éclairées. Et c’est bien dommage, car la restitution des couleurs est globalement réussie…

Albertville TGV – Samsung Galaxy S25 Ultra – 69 mm – 1/35 s à ƒ / 2,4 – ISO 800

Super-téléobjectif 115 mm : fidèle à lui-même

Comme l’an dernier, le Galaxy S25 Ultra se dote d’un super-téléobjectif équivalent 115 mm en lieu et place d’une focale 240 mm, comme les S21, S22 et S23 Ultra. Le capteur est identique à celui du S24 Ultra : de type 1/2,52 pouce, il compte 50 Mpx. L’objectif ouvre à f/3,4. C’est bien, mais certains concurrents – comme le Xiaomi 15 Ultra – font (beaucoup) mieux, ce dernier ayant l’outrecuidance d’employer le même capteur 200 Mpx que le S25 Ultra… pour le super-téléobjectif !

Pause printannière – Samsung Galaxy S25 Ultra – 115 mm – ¹⁄₁₂₅₀ s à ƒ / 3,4 – ISO 64
50 nuances de bleu – Samsung Galaxy S25 Ultra – 334 mm – ¹⁄₁₄₀₀ s à ƒ / 3,4 – ISO 32

Sut le terrain, nous avons été (à nouveau) agréablement surpris par les résultats de ce téléobjectif. Même si capteur est relativement petit, la restitution des détails est très correcte – et s’avère (largement) meilleure que celle du téléobjectif « intermédiaire ». De quoi séduire celles et ceux voulant rapprocher des sujets lointains. On regrette seulement qu’une traînée lumineuse puisse apparaître est présente en bordure du cadre (voir exemple ci-dessous).

Flare montagnard – Samsung Galaxy S25 Ultra – 115 mm – ¹⁄₅₈₀₀ s à ƒ / 3,4 – ISO 64

De nuit, en revanche, les résultats sont toujours inégaux. Lorsque la scène est suffisamment éclairée, la restitution des détails peut être très bonne. En revanche, si la lumière vient à manquer, l’image devient moins belle, avec un un effet de blooming autour des sources de lumière et un manque de détails.

Gota – Samsung Galaxy S25 Ultra – 230 mm – ¹⁄₂₅ s à ƒ / 3,4 – ISO 2000

Samsung met toujours en avant son « zoom algorithmique x10 », qui permet de retrouver la focale 240 mm. Néanmoins, le niveau de détails est loin d’être satisfaisant, avec un rendu très artificiel.

Enfin, on retrouve le mode « Space Zoom », qui offre un zoom maximal x100. Pratique pour conserver des souvenirs d’un concert, par exemple… même si la qualité d’image est toujours assez… étonnante.

A380 – Samsung Galaxy S25 Ultra – 1162 mm – ¹⁄₉₅₀ s à ƒ / 3,4 – ISO 32

Expert RAW : le compagnon des photographes exigeants

Comme ses prédécesseurs, le Galaxy S25 Ultra propose un certain nombre de modes de prise de vue – même si ses concurrents chinois (et les Google Pixel) en proposent encore davantage. Ainsi, point de mode Mouvement pour imiter le rendu d’une photo en pose longue en tenant le smartphone à main levée, ni de mode Astrophoto. Dommage.

On se consolera (largement) avec le mode Expert RAW – que nous avions beaucoup apprécié avec ses deux prédécesseurs. Pour mémoire, il s’agit d’une réponse de Samsung au format ProRAW d’Apple, en combinant la flexibilité d’un fichier RAW avec les algorithmes de retouche automatique (HDR, lissage du bruit numérique, optimisation des détails, etc.).

L’application est disponible avec les 4 capteurs du smartphone et permet de contrôler les paramètres de prise de vue, tels que la vitesse d’obturation et la sensibilité ISO. La capture d’une photo prend environ 1/2 seconde, suivie d’une optimisation en arrière-plan durant 2 à 3 secondes. Par défaut, l’appareil livre un fichier DNG et un fichier JPEG. Chaque fichier RAW pèse environ 30 Mo.

Lightspeed – Samsung Galaxy S25 Ultra – 23 mm – ⅓ s à ƒ / 1,7 – ISO 64

Et, comme l’an dernier, ce mode montre toute sa pertinence, et le smartphone devient un très bon compagnon photographique. Seul le téléobjectif intermédiaire 70 mm est à la traîne. En revanche, la latitude de retouche sur les fichiers DNG est très variable en fonction du module utilisé…

Pont Rouelle, RER C – Samsung Galaxy S25 Ultra – 115 mm – ¹⁄₁₀₀ s à ƒ / 3,4 – ISO 64

Retrouvez ci-dessous une sélection de photos capturées avec le Samsung Galaxy S25 Ultra :

Mode vidéo : la 8K à tous les étages

Côté vidéo, le Galaxy S24 Ultra se montre à la hauteur de son prédécesseur. Il permet de filmer jusqu’en 8K à 30 fps (avec le capteur principal uniquement). Un mode x5 est disponible, mais il s’agit d’un simple crop dans l’image, et les rushs obtenus sont assez… discutables.

La 4K 60 fps, est, quant à elle, disponible avec tous les capteurs. La qualité d’image est appréciable, bien que le niveau de rognage reste très marqué en raison de la stabilisation logicielle. Cette dernière est toujours aussi efficace : nos plans sont parfaitement stables. De même, elle ne donne pas l’impression de « lutter » contre les mouvements de l’utilisateur.

Samsung Galaxy S25 Ultra - 4K 60 fps - Les Saisies

L’IA toujours omniprésente

En matière d’IA, le Samsung Galaxy S25 Ultra s’appuie – une fois de plus – sur les nouveautés introduites l’an dernier. Ainsi, les outils liés à Galaxy AI sont présents un peu partout au sein de l’interface du smartphone. On retrouve par exemple les fonctions avancées de retouche photo, qui permettent de détourer une image, supprimer un élément indésirable ou changer la taille d’un objet.

Le fonctionnement est assez fluide – même si le traitement est parfois un peu long (10 à 15s environ). Notez d’ailleurs que ces opérations nécessitent une connexion Internet et un compte Samsung, les données étant traitées « à distance » – et conservées ?

Au-delà, on retrouve les fonctions phares du S24 Ultra : traduction des appels en temps réel, ajustement des niveaux de langue d’un message, ou encore le mode « Entourer pour chercher » (qui s’appuie en réalité sur Google Gemini) – et dispose de nouvelles options, comme la possibilité de créer un gif à partir d’une portion d’une vidéo.

Au-delà de la pertinence de ces différentes fonctionnalités d’IA, un point (crucial) demeure troublant. En effet, Samsung n’indique pas clairement si Galaxy AI restera disponible gratuitement au-delà de la fin de l’année 2025. Ainsi, pour continuer à utiliser tous les modes d’IA, un abonnement (payant) pourrait être nécessaire. Ce qui, pour un smartphone aussi onéreux, a de quoi interloquer…

Interface, performances et autonomie : le Samsung Galaxy S25 Ultra, un smartphone (très) efficace

Disons-le clairement : le Samsung Galaxy S25 Ultra offre un niveau de performances très élevé, grâce à sa puce Snapdragon 8 Elite et ses 12 Go de RAM. Au quotidien, le terminal ne souffre d’aucun ralentissement. L’interface OneUI de Samsung (qui s’appuie sur Android 15) est très bien conçue et agréable à utiliser.

Au rayon des nouveautés, on notera le widget Now Brief, qui s’avère… assez décevant. En théorie, il est censé être un véritable assistant virtuel et vous accompagner à chaque étape de votre journée. En réalité, il se contente d’afficher la météo, une playlist Spotify et… c’est tout. On a vraiment du mal à y voir un vrai concentré d’intelligence artificielle !

Mentionnons aussi le style S-Pen, toujours pertinent pour la prise de notes ou pour écrire sur ses images. Néanmoins, le déclenchement à distance de l’appareil photo est porté disparu ! 

Côté gaming, le Galaxy S25 Ultra compte toujours parmi les smartphones les plus performants du marché. Même avec des applis et des jeux très gourmands en ressources, le terminal livre une performance de haute volée. Comme l’an dernier, les optimisations matérielles et logicielles de Samsung portent leurs fruits, et la chauffe du terminal est très modérée.

Autonomie du Samsung Galaxy S25 Ultra

Comme ses prédécesseurs, le Samsung Galaxy S24 Ultra intègre une batterie de 5000 mAh. Globalement, l’autonomie est très similaire à celle observée sur les S23 et S24 Ultra.

En utilisation « quotidienne » (musique, jeux, Internet, réseaux sociaux), on termine la journée à 50 voire 60 % de batterie. Même une utilisation plus soutenue (en voyage, par exemple, avec beaucoup de photos et de vidéos) ne parvient pas à vidanger totalement la batterie – y compris avec le mode Always On Display, assez gourmand en énergie. Certes, certains concurrents font encore mieux, mais ce point est très rassurant. 

Néanmoins, le terminal de Samsung se fait toujours doubler par ses concurrents chinois. En cause, sa charge filaire à « seulement » 45 W. Au bout d’un quart d’heure, on récupère environ 30 % de batterie. Après 1/2h, l’indicateur montre 70 % de batterie… mais la charge ralentit fortement après ce seuil afin de ménager la santé de l’accumulateur. Le terminal profite aussi de la charge sans-fil 15W. Comptez environ un peu plus d’une heure et demie pour une charge complète

Ces valeurs sont très correctes (et supérieures à celles des iPhone ou des Google Pixels). Mais ses rivaux (chinois) font aujourd’hui beaucoup mieux.

Samsung Galaxy S25 Ultra : un excellent smartphone, mais sans folie

Avec le Galaxy S25 Ultra, Samsung propose (à nouveau) un excellent terminal, très performant et agréable à utiliser au quotidien. En photo, on retrouve les mêmes qualités (et les mêmes défauts) que l’an dernier – bien que le niveau de détails livré par le capteur principal soit en hausse par rapport au S24 Ultra. Néanmoins, les résultats en basse lumière sont toujours perfectibles.

Comme l’an dernier, le géant sud-coréen met beaucoup l’accent sur les fonctionnalités liées à l’IA. Cependant, on regrette toujours l’absence de vraies nouveautés matérielles – hormis les coins plus arrondis, un nouvel ultra grand-angle. Dans les faits, le Galaxy S25 Ultra est parfois moins avancé sur certains de ses concurrents. Ainsi, point de capteur type 1 pouce, ni de charge ultra-rapide. La focale 240 mm ne fait pas de fait pas son comeback.

Au final, le modèle « Ultra » de Samsung se retrouve dans une situation paradoxale. Si vous recherchez un excellent smartphone (et que vous êtes allergique à Apple), il coche la plupart des cases – comme son prédécesseur, soit dit en passant. En revanche, si vous cherchez le terminal avec le plus d’avancées technologiques, le Galaxy S25 Ultra fait preuve d’un excès de prudence… et peine à nous éblouir totalement.

Le Samsung Galaxy S25 Ultra est disponible aux tarifs de 1469 € (256 Go), 1592 € (512 Go) et 1829 € (1 To).

Vous pouvez le retrouver à la Fnac et chez Boulanger.

Test Samsung Galaxy S25 Ultra : la force tranquille et sans surprise
Design et finitions
9
Ergonomie et prise en main
8.5
Fonctionnalités photo / vidéo
9.5
Qualité d'image
8.3
Performances
9.2
Autonomie
8.5
Rapport qualité-prix
7.9
Points forts
Polyvalence des 4 objectifs
Qualité photo en hausse avec le capteur principal en 12,5 Mpx
Qualité des photos en mode 200 Mpx
Ultra grand-angle en nette évolution
Mode Expert RAW toujours aussi pertinent
Stabilisation vidéo très efficace
Excellent niveau de performances, autonomie confortable
Points faibles
Stagnation matérielle et logicielle à plusieurs niveaux par rapport au S24 Ultra
Pas de port micro-SD
Stylet S-Pen bridé
Charge rapide pas si rapide
8.7
sur 10
Où acheter
Secrétaire général de la rédaction

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

  1. un peu rude avec samsung notamment par rapport aux iPhones pro max qui, l’été en tout cas, sont de par la chauffe totalement inutilisable avec un écran qui s’assombrit à 95%. je n’ai jamais rencontré quelqu’un ne pas me l’avouer (12, 13, 14, 15 touas ont ce problème) ils offrent en outre une polyvalence inexistante chez apple de par le zoom en attendant le X10 promis sur le 17 pro.

    concernant le s pen, en mode selfie de groupe, la perte du bluetooth est difficilement compréhensible : c’était une ‘plus’ pour par exemple déclencher la photo une fois le groupe rejoint et y être présent

    peut être auriez vous pu faire un petit comparatif avec le xiaomi 14 ultra que vous aviez apprécié en attendant le test du 15 ultra ou du fameux X200 pro de Vivo. Sinon le mode expert raw qui est vraiment top, permet de faire de la pause longue (presque)à la main, en le posant sur son genou par exemple : c’est assez bluffant. votre photo lightpseed dans le métro est quand meme vraiment pas mal du tout !

    l’année prochaine il sera disponible aux alentours de 850 euros d’occasion donc avec encore un an de garantie : une excellente opportunité.

    quant à l’IA l’ajout de matière quand on recadre (l’horizon pas tout à fait droit) est quand même sacrément intéressant alors que l’on n’a connu sur nos smartphones pendant des années que recadrage = perte.