© John E. Marriott / Wildlife Photographer of the Year 2024

Wildlife Photographer of the Year 2024 : les plus belles photos de nature primées

Comme chaque année à pareille époque, le Musée d’Histoire naturelle de Londres dévoile les lauréats de son grand concours photo. Shane Gross, photographe canadien, reçoit le Grand Prix de cette édition 2024 du Wildlife Photographer of the Year. Phototrend vous livre sa sélection des plus belles images primées de ce prestigieux concours, qui s’apprête à fêter ses 60 ans d’existence.

Shane Gross, lauréat du Grand Prix (catégorie Adultes)

Photojournaliste canadien spécialisé dans la protection des environnements marins, Shane Gross livre un cliché digne de l’un des maîtres de l’impressionnisme. Certes, le medium utilisé n’est pas la peinture, mais la photographie, avec une approche naturaliste identique.

Wildlife Photographer of the Year 2024
© Shane Gross / Wildlife Photographer of the Year 2024

Ainsi, cette photographie nous immerge (littéralement) au milieu du lac des Cèdres, non loin d’Ottawa. L’emploi d’un objectif fisheye offre une vue panoramique sur la scène. Au milieu des tiges de nénuphars, des milliers de têtards tentent de regagner la surface du lac, où ils pourront se nourrir.

La clarté de l’eau est liée à la prouesse du photographe, qui est resté plusieurs heures sous l’eau pour ne pas déranger les espèces – et pour ne pas soulever de vase au fond du lac. Le résultat : une image d’une grande poésie, d’une nature libre et sublime

Grand Prix des photographes âgés de 15 à 17 ans

Fasciné par la nature depuis l’enfance, Alexis Tinker Tsavalas (Allemagne) reçoit le Grand Prix de la catégorie réservée aux photographes âgés de 15 à 17 ans. Sur une bûche qu’il avait retournée avec soin, on découvre un minuscule collembole, face à une bulle formée par une moisissure fructifère visqueuse.

Wildlife Photographer of the Year 2024
© Alexis Tinker Tsavalas / Wildlife Photographer of the Year 2024

La difficulté venait non seulement de la taille de la bête (moins de 2 mm), mais aussi de la rapidité et de la longueur de ses sauts (plusieurs fois leur taille en une fraction de seconde). L’image a été réalisée grâce à un objectif macro Laowa, et la technique du focus stacking.

« La macrophotographie est déjà un défi lorsqu’on essaie de capturer une seule espèce. Les voir toutes deux photographiées avec autant de détails est exceptionnel. Au moment où le photographe a effectué son cadrage, on a l’impression que la moisissure visqueuse et le collembole sont en train de discuter », explique Kathy Moran, membre du jury du Wildlife Photographer of the Year 2024.

Catégorie « Portraits d’animaux »

La richesse naturelle du Canada est de nouveau à l’honneur avec John E. Marriott, qui met en valeur ce groupe de lynx se reposant au milieu d’un paysage enneigé. Après avoir traqué cette famille de félins pendant près d’une semaine à travers la forêt de la région du Yukon, le photographe a su garder une distance suffisante pour ne pas les déranger.

Wildlife Photographer of the Year 2024
© John E. Marriott / Wildlife Photographer of the Year 2024

En résulte cette photo saisissante, où les lynx semblent plonger leurs yeux dans ceux du photographe – et dans les nôtres

Catégorie « Oiseaux »

Suspendus en plein vol, ce jeune faucon pèlerin et ce papillon partagent le cadre pour l’éternité devant l’objectif de Jack Zhi. Au cours des 8 dernières années, le photographe américain s’est rendu au même endroit, observant les évolutions de ces oiseaux. 

Wildlife Photographer of the Year 2024
© Jack Zhi / Wildlife Photographer of the Year 2024

Ce cliché est à la fois un exploit technique (compte tenu de la rapidité des faucons pèlerins). Il est aussi le résultat d’une parfaite connaissance des habitudes de ces oiseaux.

Catégorie « Comportement : Mammifères »

C’est une scène d’une grande tendresse qu’a réussi à capturer Hikkaduwa Liyanage Prasantha Vinod. Cherchant initialement à photographier oiseaux et léopards, le photographe sri-lankais s’est rendu compte qu’il n’était pas seul, un groupe de macaques à toque s’étant placés au-dessus de lui.

Wildlife Photographer of the Year 2024
© Hikkaduwa Liyanage Prasantha Vinod / Wildlife Photographer of the Year 2024

Ayant repéré ce jeune singe endormi dans les bras de sa mère, il a réussi à capturer ce cliché d’une grande simplicité – mais d’une émouvante beauté.

Catégorie « Comportement : Amphibiens et Reptiles »

C’est également de sérendipité dont il est question sur ce très beau cliché de Karine Aigner. Photographiant des cerfs des marais, dans le parc national du Pantanal (Brésil), la photographe américaine a remarqué cette étrange forme flottant sur l’eau.

Wildlife Photographer of the Year 2024
© Karine Aigner / Wildlife Photographer of the Year 2024

À l’aide de ses jumelles, elle a pu suivre le combat féroce que se livraient les deux reptiles. Pourtant, le jeu de reflets semble exprimer une certaine sérénité, alors que l’anaconda jaune enroulait ses anneaux autour de la gueule de l’alligator.

Catégorie « Comportement : invertébrés »

Un découpage efficace. La scène qu’a immortalisée Ingo Arndt est très impressionnante. En gros plan (et dans ses moindres détails), une nuée de fourmis rouges est vue en train de tronçonner un scarabée, afin que ses morceaux puissent passer par l’entrée de la fourmilière.

Wildlife Photographer of the Year 2024
© Ingo Arndt / Wildlife Photographer of the Year 2024

Placée au centre du cadre, l’une des fourmis est vue de profil en pleine action. D’un certain point de vue, on sera presque rassuré de savoir que l’insecte bleu était déjà mort au moment des faits !

Catégorie « Océans : plein cadre »

Aussi belle que tragique, cette mosaïque réalisée par Justin Gilligan montre les quelque 403 morceaux de plastique trouvés dans le tube digestif d’un puffin à pieds pâles, dont on observe la silhouette à gauche du cliché. 

© Justin Gilligan / Wildlife Photographer of the Year 2024

Le photographe australien documente le travail de l’Adrift Lab, un groupe de scientifiques qui étudient les conséquences de la pollution du plastique sur les écosystèmes marins.

Cette photographie a été capturée sur l’île Lord Howe, en Nouvelle-Galles du Sud (Australie). D’après l’équipe de recherche, des résidus de plastique ont été trouvés dans l’organisme 3/4 des puffins adultes qui se reproduisent sur l’île. Sur les oisillons, ce chiffre montait à 100 %.

Catégorie « Plantes et champignons

C’est un cliché aux couleurs très douces que livre Fortunato Gatto. Au cœur des Highlands, en Écosse, un vieux bouleau étend ses branches tortueuses, qui sont recouvertes de lichens pâles – signe que la pollution est minimale. On apprécie le jeu de complémentarité des teintes cuivrées, dorées, vertes et charbonneuses.

© Fortunato Gatto / Wildlife Photographer of the Year 2024

Catégorie « Vie urbaine »

Sur une colline où s’étendait autrefois une forêt, un tigre indien se repose. Le contraste entre l’animal sauvage et les activités humaines en contrebas est frappant. De même, l’atmosphère brumeuse confère une part de mystère à ce cliché capturé par le photographe allemand Robin Darius Conz à l’aide d’un drone.

© Robin Darius Conz / Wildlife Photographer of the Year 2024

Retrouvez ci-dessous une sélection de photographies du Wildlife Photographer of the Year 2024 :

Organisé chaque année par le Natural History Museum de Londres, le concours Wildlife Photographer of the Year vise à récompenser les plus beaux clichés de la vie sauvage. Pour cette 60e édition, pas moins de 59 228 photos venant de 117 pays ont été soumis. Toutes les photographies primées sont à retrouver sur le site du concours.

Les lauréats sont exposés du 11 octobre 2024 au 28 juin 2025 à Londres. Un ouvrage est également paru aux éditions Biotope (relié, 160 pages, 25 x 25 cm, 34 €).

Informations pratiques :
Wildlife Photographer of the Year 2024
Natural History Museum de Londres
Du 11 octobre 2024 au 28 juin 2025
Cromwell Rd, South Kensington, London SW7 5BD, Royaume-Uni
Du lundi au dimanche, de 10 h à 17 h 50
Billets : à partir de 15,50 £