Ricoh G900 II : le compact expert baroudeur sécurisé par mot de passe

Ricoh-Pentax dévoile le Ricoh G900 II, un nouveau compact expert conçu pour les utilisations industrielles ou les secours en zone sinistrée. S’il reprend la quasi-totalité des caractéristiques de son prédécesseur (dont son capteur type 1/2,3 pouce), il propose plusieurs fonctionnalités très originales – comme la possibilité de le verrouiller avec un mot de passe.

Ricoh G900 II : il résiste à tout (ou presque)

Petit à petit, Ricoh-Pentax renouvelle sa gamme d’appareils baroudeurs. Quelques semaines après les compacts WG-8 et WG-1000, le groupe japonais lance le G900 II – et la variante G900 SE II. Curieusement, ce boîtier est bel et bien lancé sous la bannière Ricoh – alors que les compacts renforcés avaient été « transférés » à Pentax depuis le WG-90. De quoi en perdre son latin (de cuisine).

On retrouve donc un compact expert (très) robuste. Comme son prédécesseur, lancé il y a 5 ans, il doit résister à une immersion dans 20 mètres d’eau pendant 2 heures. Il est aussi capable d’endurer une chute de 2,1 m de haut et un écrasement par une force de 100 kg.

Certifié JIS/IEC Class 6, il est conçu pour résister au sable et à la poussière, ainsi qu’à des températures atteignant -10°C. Il peut aussi endurer différentes solutions chimiques (hypochlorite de sodium, éthanol, dioxyde de chlore…) afin d’être utilisé dans des environnements médicaux.

La visée est assurée par un écran LCD de 3 pouces, qui affiche 1,04 million de points. Les dimensions de l’appareil sont assez réduites. Comptez 11,8 cm de large, 3,3 cm de haut et 4,7 cm d’épaisseur – pour un poids de 242 g (avec batterie et carte mémoire).

Capteur CMOS de 20 Mpx et zoom 28-140 mm

Côté imagerie, le Ricoh G900 II reprend à l’identique la fiche technique de son prédécesseur. Il repose ainsi sur un capteur CMOS rétroéclairé de 20 Mpx, hélas de très petite taille (type 1/2,3 pouce).

Il reprend aussi le zoom x5 équivalent 28-140 mm en plein format, composé de 11 éléments en 9 groupes. On dispose aussi d’un mode macro capable d’effectuer la mise au point à seulement 1 cm du sujet.

Au-delà du flash intégré, il se dote également de six LED entourant l’objectif. Depuis les menus, on peut choisir de n’utiliser que les LED à gauche, à droite, en haut ou en bas pour éclairer le sujet. Côté vidéo, l’appareil filme en 4K (UHD) à 30 fps.

Côté connectivité, le G900 II est pourvu d’un port USB-C et d’un slot pour cartes SDHC/SDXC. Un module GPS permet d’ajouter facilement la géolocalisation à ses photos. Étrangement, la compatible avec les systèmes Michibiki et SBAS, pourtant présents sur le G900. La variante G900 SE II ajoute la compatibilité Wi-Fi, Bluetooth et NFC.

L’autonomie annoncée est de 340 clichés (norme CIPA) via la batterie DB-110.

Des fonctionnalités pensées pour les professionnels sur le terrain

Le Ricoh G900 II se distingue également par ses modes de prise de vue, conçus pour répondre aux besoins spécifiques des pros sur le terrain. On peut ainsi ajouter une « image dans l’image ». Sur l’exemple fourni par Ricoh, une pancarte peut être ajoutée dans un coin d’une photo : pratique pour apporter des informations sur le lieu de prise de vue, par exemple.

On découvre aussi un mode permettant d’utiliser n’importe quelle photo (capturée par l’appareil ou présent sur la carte SD) comme template. Idéal pour reproduire le même cadrage d’un bâtiment, par exemple. Le niveau de transparence peut être réglé de 20 à 80 %. Une fonction que devraient beaucoup apprécier architectes et géomètres.

Un autre mode permet aussi de redresser automatiquement les perspectives d’une image. Pratique pour les tableaux et autres panneaux indicateurs. L’appareil offre aussi une fonction intégrée de suppression de la brume atmosphérique, un mode de focus stacking, ainsi qu’un intervallomètre pour la création de timelapses.

Enfin, il offre un mode autofocus spécialement conçu pour les sapeurs-pompiers, « les feux représentant un défi pour l’autofocus », indique Ricoh.

Sécurisation de l’appareil et des photos par mot de passe

Dans sa communication, Ricoh met beaucoup l’accent sur la possibilité de sécuriser l’appareil photo via un mot de passe.

On peut ainsi créer 2 mots de passe (utilisateur standard et administrateur). L’admin peut ainsi verrouiller certaines fonctions du boîtier (accès au menu, accès à la mémoire interne, connexion USB). Le déverrouillage se fait en tapant le MDP, ou en scannant un code-barres.

Les données de la carte mémoire peuvent elles aussi être verrouillées par un mot de passe. Une manière de limiter les risques de fuite de données – et de permettre l’utilisation du boîtier sur des sites classés sensibles.

Cette fonctionnalité s’avère aussi (et surtout) très pertinente pour lutter contre le vol de l’appareil. Une fois verrouillé, ce dernier devient totalement inutilisable – donc impossible à revendre. Un point que l’on aimerait retrouver sur nos habituels boîtiers reflex ou hybrides !

Enfin, le boîtier dispose d’un système avancé de création de mémos. On peut ainsi ajouter un certain nombre d’informations à ses photos, qui pourront ensuite être utilisées pour renommer ses images, ou associer plusieurs photos en un fichier final.

Prix et disponibilité du Ricoh G900 II

Le Ricoh G900 II – ou du moins sa variante connectée, le Ricoh G900 SE II – est proposée en précommande au tarif de 899 €. Un tarif identique à celui de son prédécesseur.

Pour l’heure, l’appareil est uniquement disponible auprès de la boutique en ligne de Ricoh-Pentax.

Notre premier avis sur le Ricoh G900 II

Léger, compact et a priori très résistant, le Ricoh G900 II se pare de nombreux atouts pour les professionnels évoluant sur des terrains « complexes » : chantiers, zones sinistrées, laboratoires médicaux, etc. Bien sûr, nous aurions apprécié un capteur un peu plus grand – mais Ricoh-Pentax a sans doute jugé que la qualité d’image n’est pas le principal critère attendu par les utilisateurs de ce type de boîtier.

Mais surtout, la possibilité de protéger le boîtier par un mot de passe s’avère particulièrement pertinente. À tel point que le manque de sécurité de nos habituels boîtiers semble criant, en contraste ! Après tout, nos appareils photo sont aujourd’hui les seuls appareils électroniques de grande valeur à ne disposer d’aucun système de verrouillage

Secrétaire général de la rédaction

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  1. Les remarques sont pertinentes,et font bien ressortir les caractéristiques de l’appareil !
    Cependant la vocation première c’est la photographie ! Et là on aimerait une petite comparaison avec par exemple un TG 7 ?
    Cordialement

  2. En tant que photographe animalier, ce boitier pourrait m’interresser dans certains cas d’utilisations. Mais justement ce vérrouillage par mot de passe, ne me semble pas du tout pertinent s’il ralentit le démarrage. Ou alors il faut garder l’appareil allumé en permanence, mais dans ce cas que va-t-il se passer avec la baterie (court terme et long terme). A mon sens les seuls système de vérrouillage pertinent sur un boitier d’appareil photo ne peut être que biométrique (empreinte, iris, visage) et rapide.

    1. Bonjour Nicolas, merci pour votre commentaire. Effectivement, saisir un mot de passe à chaque allumage, ce serait le meilleur moyen de louper une prise de vue. En revanche, il pourrait être opportun, comme vous l’avez dit d’implanter un système de déverrouillage par empreinte digitale, par exemple. Ce serait un bon équilibre entre sécurité, rapidité et coût.

  3. Sur les screenshot, on peut voir les options « PW Validity period » & « card PW », a mon avis on peut paramétrer.
    Du genre: demande moi une fois toutes les 24h a l’allumage d l’appareil.
    Ou alors éventuellement uniquement paramétrer le mot de passe sur la carte, c est a dire bloquer la revue des images, mais pas la prise de vue.
    Il a lair dñ etre bien né et avec des use-cases suffisamment poussés. Ca mñ étonnerait qu’ils aient laisse passer un truc aussi gros..

  4. rien que l’idee de l’image en template avec niveau de transparence c’est une tuerie! ideal pour des photos de produits en photobox toujours sur le même angle sur des shoots a plusieurs mois d’intervale…