Chaque mois, Phototrend vous propose de découvrir les livres photo qui nous ont marqués. En ce mois de février 2024, voici 5 nouveaux ouvrages que nous avons sélectionnés pour vous.
Ce mois-ci, les éditions Robert Laffont rééditent la biographie d’Helmut Newton pour le 20 anniversaire de sa mort. Weegee, Autopsie du Spectacle, met en lumière le travail de ce photographe de l’ombre. La relation entre Albert Londres et la photographie est mise en lumière par un ouvrage grand format. Stéphane Duroy fait l’objet d’un nouveau livre de la collection Photo Poche. Enfin, les « freerunners » de Zenzel sont mis à l’honneur aux éditions Images Plurielles.
Bonne lecture.
Sommaire
Weegee, autopsie du spectacle
Les éditions Textuel publient Weegee, Autopsie du spectacle, ouvrage pensé pour accompagner l’exposition organisée actuellement par la Fondation Henri Cartier-Bresson. De 1935 à 1947, ses photographies de crimes, d’accidents, d’incendies – capturées non sans une certaine ironique parfois mordante – font la Une de la presse de New-York.
En 1948, délaissant la violence new-yorkaise, il part à Hollywood où il capture stars et soirées mondaines. À première vue, tout semble opposer ces 2 facettes de son travail. « Ils témoignent pourtant de l’intérêt continu de Weegee pour la manière dont l’Amérique du Nord a tendance à tout spectaculariser, des faits divers des bas-fonds new-yorkais aux célébrités de Hollywood », indique Serge Toubiana, président de la Fondation Henri Cartier-Bresson.
Ce bel ouvrage de 208 pages rassemble les deux facettes de ce vaste ensemble et permet de mieux apprécier cette critique douce-amère de cette société du spectacle.
Weegee, autopsie du spectacle – Fondation Henri Cartier-Bresson
Editeur : Textuel
55 €, 208 pages, format relié, 20,6 x 26,5 x 2,1 cm
Acheter le livre : éditions Textuel / Fnac
Helmut Newton, Autoportrait
Après une première édition en 2004, Robert Laffont réédite la biographie d’Helmut Newton pour le 20e anniversaire de sa mort. Le photographe eu une influence considérable sur la mode et la photographie contemporaine grâce à son approche unique et provocatrice. Il a révolutionné la photographie de mode en introduisant des éléments de surprise, d’érotisme et parfois de choc dans ses mises en scène.
L’autobiographie « Autoportrait » de Helmut Newton dévoile avec audace la vie et l’œuvre du photographe. Dès son enfance dans une famille juive berlinoise, Newton se démarque par son désintérêt pour les études et son intérêt marqué pour le sexe, une thématique qu’il n’hésite pas à explorer dans son livre. Sa passion pour la photographie s’éveille à douze ans, le guidant vers une carrière qui le consacrera comme une figure incontournable de la photographie mondiale. Après avoir échappé à l’Allemagne nazie, il devient gigolo à Singapour, puis prisonnier envoyé en Australie, avant de s’établir dans ce pays où il lance sa carrière artistique, collaborant notamment avec Vogue.
Cette autobiographie, qui comprend également 140 clichés, dont la majeure partie sont personnels, n’est pas seulement une chronique de sa vie extraordinaire, marquée par l’exil et le triomphe artistique, mais aussi une introspection sur un homme qui a redéfini la photographie de mode et de portrait.
Helmut Newton, autobiographie
Editeur : Robert Laffont
25 €, 304 pages, format broché, 15 x 24 cm
Acheter le livre : Les Libraires / Fnac
Albert Londres et la photographie
Voici une exploration captivante de la relation entre le célèbre journaliste Albert Londres et la photographie. Cet ouvrage édité chez Le Bec en l’air offre un regard unique sur le travail de Londres, connu pour son journalisme d’investigation et son engagement social, à travers une sélection soignée de photographies accompagnées de textes éclairants.
Ce livre a été publié à l’occasion du 90ème anniversaire du Prix Albert Londres, par Hervé Brusini, président du Prix éponyme. L’auteur apporte une expertise précieuse à cet ouvrage qui invite les lecteurs à découvrir l’œuvre de Londres sous un angle novateur.
L’auteur met en lumière comment la photographie a influencé le travail et la vision d’Albert Londres, offrant ainsi une perspective inédite sur ce grand reporter. À travers les images emblématiques et les récits poignants, les lecteurs sont plongés dans l’univers de Londres et de ses reportages marquants. De plus, le livre offre une réflexion sur l’impact de la photographie dans le journalisme et sur la manière dont elle peut témoigner de l’histoire et susciter l’émotion.
Albert Londres et la photographie, de Hervé Brusini
Editeur : Le Bec en l’air
39 €, 128 pages, format broché, 23 x 28,5 cm
Acheter le livre : éditions Le Bec en l’air / Fnac
Stéphane Duroy
Depuis 1974, en noir et blanc ou en couleur, Stéphane Duroy dresse un portrait sans fard de l’Europe et des États-Unis, de ses habitants, de ses crises, de ses guerres.
« Le monde vu par Stéphane Duroy ne sourit gère, ce qui ne freine pas son envie d’y retourner sans lassitude », détaille d’ailleurs Hervé Le Goff dans la préface de ce nouvel ouvrage de la collection Photo Poche. Pourtant, l’idée n’est jamais de produire de l' »image-choc » ; grâce à un travail de composition remarquable, à un travail soigné sur la lumière, c’est une plongée à la fois radicale, contemplative et intime que propose le photographe.
C’est cette « poésie du désenchantement » que met en lumière ce nouvel livre de la collection Photo Poche. Paru aux côté de la rétrospective que lui consacre la galerie Vu’ au 1er trimestre 2024, l’ouvrage revient sur les différentes phases du travail de Stéphane Duroy : l’Angleterre, Berlin, les pays de l’Est et les États-Unis, permettant de prendre la mesure de son regard et de ses réflexions sur notre monde contemporain.
Stéphane Duroy, Photo Poche
Editeur : Actes Sud
14,50 €, 144 pages, format broché, 12,5 x 18,8 cm
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D’en bas, personne ne nous voit
Les éditions Images Plurielles poursuivent leur travail éditorial précis avec un nouvel ouvrage au tarif toujours abordable, et au format intéressant. Près d’une centaine de pages nous permettent de découvrir les photographies noir et blanc de Zenzel, parti à la rencontre de celles et ceux qui arpentent les toits dans une course chorégraphiée faite d’acrobaties et de danger.
Depuis presque dix ans, Zenzel suit les jeunes « freerunners » qui, souvent, se situent à la marge ; c’est ainsi qu’il offre un regard inédit sur une pratique autant que sur une véritable communauté, un regard empreint d’une certaine verticalité esthétique.
D’en bas, ou d’en haut… l’architecture de la ville, ses rues et les gens qui la traversent sont revêtus d’un tout nouvel aspect à travers l’objectif de Zenzel, qui a eu l’intelligence de mêler portraits et paysages pour un résultat loin des clichés habituellement portés sur le parkour.
D’en bas personne ne nous voit, Zenzel
Éditeur : Images plurielles
25 €, 110 pages dont 80 photographies en noir et blanc, relié, 15 x 22 cm
Acheter le livre : éditions Images Plurielles / Fnac
