Depuis sa création, le Prix Françoise Demulder récompense le travail et le parcours de deux femmes photographes de presse dans le cadre du Festival international Visa pour l’image. Cette année, ce sont deux projets singuliers qui ont été récompensés : celui de Juliette Pavy, « Sous la glace de l’Arctique, le mercure », et celui de Mahé Elipe, « Celles qui sèment la lutte ». Coup d’œil sur leurs démarches résolument politiques.
Juliette Pavy : Sous la glace de l’Arctique, le mercure
Photographe documentaire, Juliette Pavy l’est indubitablement. Sa pratique s’attache à témoigner par l’image de sujets environnementaux et sociétaux au cœur de nos interrogations contemporaines. Ici, c’est de l’Arctique dont il s’agit, où elle s’est rendue pour la première fois en tant qu’étudiante en biologie avant d’y retourner en tant que photographe.

© Juliette Pavy / Collectif Hors Format
Lauréate 2023 du Prix Françoise Demulder
Ce qui l’intéresse particulièrement, dans ce cas précis, c’est la concentration de mercure dans certaines régions, et les conséquences que cela peut avoir sur les populations locales quand la fonte des glaces fait rage.
Mahé Elipe : Celles qui sèment la lutte
Qui sème le vent… récolte la tempête. Avec « Celles qui sèment la lutte », Mahé Elipe met sa photographie au service de la lutte. Depuis 2018, elle documente les actions et les protestations des collectifs de femmes contre les violences sexistes au Mexique. Le concept d’empouvoirement prend tout son sens avec les images de Mahé Elipe : les sujets photographiés dépassent leur statut de victime et deviennent de véritables défenseuses des droits des femmes.

© Mahé Elipe / Women Photograph – Lauréate 2023 du Prix Françoise Demulder