Du 1er juin au 1er octobre 2023, le Festival de La Gacilly investit le village du Morbihan. Pour ce 20e anniversaire, le thème du festival, « La nature en héritage », met en lumière le rapport complexe qu’entretiennent les Hommes avec leur environnement, entre fascination et destruction. Phototrend vous livre sa sélection des nombreuses expositions en plein air à découvrir.
Fondé par Jacques Rocher, le festival réunit trois des passions de son créateur : la photographie, le village de la Gacilly et la relation que l’Homme entretient avec la nature.
Pour ce 20e anniversaire du Festival, ce n’est non pas une région du monde qui est mise en avant, mais la nature en tant que telle, à travers le thème « La nature en héritage ». Une vingtaine de photographes environnementaux seront ainsi exposés en plein air – l’occasion de découvrir les travaux de grands maîtres tels que Sebastião Salgado ou Pascal Maitre, mais également d’artistes issus de la nouvelle génération.
Festival de la Gacilly : le programme de cette 20e édition
Sebastião Slagado a sillonné l’Amazonie du Brésil pendant 6 ans, et en a contemplé les décors dans les moindres détails. Dans sa série Amazonia, il partage ses clichés des forêts, des cours d’eau, des montages et des derniers peuples indigènes afin d’éveiller les consciences sur les zones sensibles de notre planète – dans l’espoir que ses photos ne deviennent pas les derniers témoignages d’un paradis disparu.
Au Brésil également, Brent Stirton a sillonné pendant des mois la réserve naturelle du Pantanal. Plus grande zone humide de la planète, cette réserve regroupe des végétations et espèces variées – un véritable écrin de nature à la diversité exceptionnelle. Mais depuis quelques années, le bouleversement climatique inflige des périodes de sécheresse considérable à cette zone, provoquant des incendies et le décès de 17 millions d’animaux. À travers sa série, le photographe témoigne de la fragilité de cette réserve, et à plus grande échelle, de notre planète.
Maxime Riché, lui, concentre son travail photographique autour des feux de forêts qui ravagent la Californie chaque année pendant des mois. Il dresse le portrait de celles et ceux qui ont tout perdu et capture les paysages ravagés à travers une série de clichés aux teintes brunes et rouges, qui rappellent les incendies de la région.
Beth Moon s’attache à retrouver et à capturer les arbres les plus extraordinaires de notre planète. Qu’ils aient une histoire remarquable, un âge impressionnant ou une taille démesurée, Beth Moon photographie les arbres du monde entier pour en montrer l’incroyable force.
En Indonésie, Alain Schroeder documente le destin tragique des orang-outan, menacés d’extinction face à la destruction progressive de leur habitat naturel, causée par l’agriculture intensive, l’exploitation forestière ou l’urbanisation massive.
David Doubilet s’éloigne des horreurs commises par la main de l’Homme et de la destruction de notre planète en s’enfonçant dans les profondeurs marines. Il livre des clichés où règne le silence et le calme et capture la beauté du monde naturel lorsque celui-ci n’a pas encore été modifié par l’Homme. L’occasion de découvrir les espèces sous-marines les plus incroyables et méconnues.
Lorraine Turci quant à elle s’intéresse à la surface de l’océan, en documentant le quotidien des derniers pêcheurs de Lorient. Aujourd’hui, le métier de marin-pêcheur est classé parmi les plus dangereux. Afin de témoigner au mieux de ces conditions de vie difficiles, la photographe a embarqué en immersion sur deux navires de pêche et capturé l’activité des pêcheurs.
Discuter les fondements de notre société
Nadia Ferroukhi s’intéresse aux sociétés matriarcales qui sont parvenues à développer une harmonie, dans un système complètement opposé à celui du monde occidental. La photographe a parcouru le Kenya, l’Inde, l’Algérie, la Chine ou encore le Mexique avec un même constat : celui d’une société juste et équilibrée.
Trois séries de Lucas Lenci seront exposées, chacune mettant en avant une réflexion autour de la vie et la mort, à travers des photographies statiques, presque suspendues dans le temps, qui nous interroge sur notre avenir, à petite et à grande échelle – et par conséquent sur la nécessité de préserver notre environnement.
Metropolis de Pascal Maitre nous amènera également à repenser notre rapport à la ville, à ses transformations et à ses paradoxes. Le photoreporter a traversé les villes les plus représentatives de notre monde contemporain. Une démarche qui n’est pas sans rapport avec celle Cássio Vasconcellos et ses photos aériennes surréalistes de cimetières de véhicules en plein désert.
À travers sa série pleine d’humour et de dérision, Sacha Goldberger imagine un monde envahi par les aliens et les vaisseaux spatiaux. Luca Locatelli, lui, imagine un monde futuriste bien différent, où les fermes verticales auraient déjà investit les murs des buildings – redonnant espoir sur le monde le demain.
Le Festival de la Gacilly rendra également hommage à David et Peter Turnley, deux photojournalistes indépendants mais brillants du même talent. Les jeunes auront également l’occasion de s’exprimer sur le monde qui les entoure et les attend à travers le Festival Photo des collégiens du Morbihan.
Le programme complet des photographes exposés ainsi que les différents lieux d’expositions sont disponibles sur le site Internet du Festival de la Gacilly.
Informations pratiques :
Festival La Gacilly 2023 – La nature en héritage
Du 1er juin au 1er octobre 2023
Expositions gratuites en plein air
Plus d’informations sur le site du festival.
