© Cyril Davesne

Prix de la photographie aéronautique Jacques Balsan 2023 : découvrez les 9 photos primées

Pour la seconde année consécutive, le prix Jacques Balsan, organisé par l’Aéroclub de France, vise à récompenser les plus belles photographies d’avions et d’hélicoptères rangées dans trois catégories : Passé, Présent et Futur. Découvrez les 9 photos primées par le jury – dont Phototrend a l’honneur de faire partie.

Prix Jacques Balsan
© Yoann Bourdelle, 3e prix Jacques Balsan catégorie « Passé », 2022

Si le prix Jacques Balsan a fait son grand retour en 2022, il est en réalité l’un des plus anciens prix de photographies aéronautique. En effet, c’est en 1905 qu’il est officiellement lancé, et porte à l’époque le nom de « concours de photographie aéronautique Jacques Balsan », du nom de ce pionnier de l’aviation (1868-1956).

À travers ce prix prestigieux, l’Aéroclub de France vise à mettre en lumière l’extraordinaire diversité du patrimoine aéronautique, qu’il soit civil ou militaire. Il souligne également le rôle prépondérant de l’aviation dans tous les moments clés du 20e siècle. Chacune des photographies primées rappellent également la capacité à faire rêver de ces extraordinaires machines volantes – et de leurs pilotes.

Découvrez sans plus attendre les lauréats du prix Jacques Balsan 2023 dans les trois catégories : passé, présent, futur.

Catégorie Passé : les plus belles photos d’aéronefs de collection

Aéronefs des pionniers de l’aéronautique, monoplans ou biplans des deux Guerres mondiales, premières générations de jets… Cette catégorie fait appel à une nostalgie heureuse, qui se nourrit du passé pour avancer sereinement vers l’avenir.

1er prix : Cookaynne, Hugues H1

© Cookaynne

Le jury a choisi d’honorer une jeune créatrice, connue sous le nom de Cookaynne. Sur son compte Instagram, elle dévoile de nombreuses compositions, réalisées à partir de maquettes en métal. L’artiste parvient ainsi à mettre en scène des avions mythiques de l’histoire de l’aviation – et qui, pour certains, n’ont jamais volé ou ont quitté la scène depuis longtemps. 

C’est le cas de cette image mettant en scène le Hugues H1, monoplan conçu par le milliardaire du même nom, et détenteur du record du monde de vitesse en 1937. Conservé au Smithsonian Museum, il retrouve ici la voie des airs pour un vol au ras des flots des plus audacieux.

2e prix : Arnaud Vanmullem, Douglas DC3

© Arnaud Vanmullem

Qui a dit que les photos prises depuis le sol sont moins impressionnantes que celles capturées depuis les airs ? Certainement pas Arnaud Vanmullem, qui livre une spectaculaire photo d’un DC3

Se focalisant sur l’hélices droite et l’avant de l’appareil, il a opté pour une pose longue de 82 secondes (!) pour obtenir un très bel effet de mouvement au niveau des nuages. Une photo très réussie, tant sur le plan artistique que technique. Et qui illustre la fascination que continue à exercer cet aéronef ayant effectué ses premiers vols il y a près d’un siècle !

3e prix : Erwan Garel, Mustang Titan

© Erwan Garel

Le 3e prix de la catégorie passé revient à Erwan Garel, pour son très beau cliché d’un Mustang Titan – une réplique à l’échelle 3/4 du mythique P51. Capturée en vol depuis un autre avion, elle laisse un large espace au « champ de coton ». 

« J’avais l’impression d’être perdu dans les nuages », raconte son auteur lors de la cérémonie de remise des prix. « J’ai appris l’aviation avec la BD : Tanguy et Laverdure, Buck Danny, mais aussi Michel Vaillant. Ce sont eux qui m’ont appris à donner une impression d’espace et de mouvement dans mes photos ».

Catégorie Présent : toute la beauté de l’aéronautique civile contemporaine

Nombreux sont les photographes à se concentrer sur l’aviation militaire, dont les aéronefs ne cessent d’impressionner. Pourtant, l’aviation civile n’est pas à minimiser, puisqu’elle occupe un rôle considérable dans nos sociétés contemporaines, favorisant les échanges – et facilitant le travail des secours. Autant de dimensions qu’ont exploré avec brio les lauréats de cette catégorie.

1er prix : Lionel Maingueneau, Canadairs

© Lionel Maingueneau

Le photographe bordelais Lionel Maingueneau remporte le 1er prix grâce à ce superbe cliché de deux Canadairs en train d’écoper. « J’ai capturé cette photo lors des feux de forêt de l’an dernier », raconte le photographe. « C’était sur l’un des méandres de la Garonne : la marée remonte et l’eau forme un miroir. C’était vraiment un moment unique, qui a duré à peine quelques minutes ».

L’avion est ici vu de face, avec un superbe reflet créé par les eaux. Ses hélices forment une nappe de brume très esthétique. Au-delà, ce très beau cliché rend hommage aux pilotes de la Sécurité civile, rudement éprouvés durant l’été 2022.

2e prix : Pierre Gellon, Eurocopter EC145

© Pierre Gellon

Le jury a choisir de distinguer la très belle photographie de Pierre Gellon. Dans une atmosphère ô combien onirique, un hélicoptère EC145 de la Gendarmerie s’apprête à se poser. Debout sur l’un des patins, un homme s’apprête à porter assistance à la silhouette que l’on aperçoit sur la gauche. À l’arrière-plan, des reliefs montagneux se dessinent dans la sublime lumière du soleil couchant. Un cliché très poétique et qui, là aussi, rend hommage au travail de secours des Gendarmes en haute montagne.

3e prix : Paul Basque, Vulcanair P68

© Paul Basque

La solitude du pilote, et la petitesse de l’homme face à la nature. Telles sont les impressions qui se dégagent de ce très beau cliché, réalisé par Paul Basque. Capturé depuis un autre avion, il met en scène un petit bimoteur P68. Le cadrage adopté par le photographe est très judicieux.

En plaçant l’avion dans le coin inférieur gauche de l’image, il amène le regard directement vers l’immense massif montagneux qui se transperce la couche de nuages. Ces montagnes semblent totalement dominer le petit aéronef venu les défier. Un cliché très réussi, que l’on se ne se lasse pas de contempler.

Catégorie Futur : les meilleurs clichés de l’aéronautique militaire et de l’aérospatiale contemporaine

L’aéronautique ne cesse de fasciner petits et grands – comme en témoignent les foules se pressant lors de chaque meeting aérien ou lors du défilé du 14 juillet. Les 3 clichés primés met en lumière la puissance mais également la beauté des avions de chasse, ainsi que la virtuosité de leurs pilotes.

1er prix : Cyril Davesne, Rafale

© Cyril Davesne

L’effervescence de la passerelle du pont d’envol, quelques secondes avant le catapultage de l’avion. Voici l’ambiance dans laquelle nous plonge ce très beau cliché de Cyril Davesne, photographe de l’aéronautique navale. Une photo d’autant plus extraordinaire qu’elle nous place au plus près de cet avion Rafale prêt à décoller, en dépit du danger représenté par le réacteur allumé. 

La légère fumée, le ciel orageux, la texture du revêtement au sol… contribuent à créer une ambiance spectaculaire. Les plus observateurs noteront aussi la charge accrochée à l’avion – le Rafale étant le seul chasseur au monde à être capable d’emporter une fois et demie son propre poids.

2e prix : Julien Mortreuil, Alpha Jet de la Patrouille de France

© Julien Mortreuil

Très esthétique, ce cliché a été capturé par le photographe Julien Mortreuil, ancien membre de la Patrouille de France. Survolant une mer aux tons vert turquoise, les 8 avions de la PAF participent aux commémorations du Débarquement en Normandie, au large d’Omaha Beach. 

Déployant derrière eux les couleurs du drapeau français, ils projettent leur ombre sur les flots. Ce que ce cliché ne montre pas, c’est que l’avion du photographe (qui est aussi le pilote remplaçant) se trouvait alors sur le dos ! Un point qui renforce l’aspect spectaculaire de cette très belle photo.

3e prix : Régis Krol, Rafale

© Régis Krol

Enfin, le 3e prix de la catégorie Futur vient récompenser la photographie de Régis Krol. « J’ai capturé cette photo lors du festival Air Legend 2022, alors que le temps était exécrable », raconte-t-il. Mais la chance était visiblement au rendez-vous. 

Ce Rafale, en pleine ascension, traverse un véritable rideau de pluie, qui forme une nappe brumeuse sur les ailes de l’aéronef. Les tons sombres du ciel répondent à ceux du Rafale. En outre, l’angle adopté par le photographe est judicieux, puisqu’il met en lumière le profil de l’aile delta, très esthétique – ainsi que la poussée des réacteurs via la lumière orange au sortir des tuyères.

Toutes les photographies primées seront exposées à l’Aéroclub de France, et seront également mises en avant dans le magazine le Fana. En outre, les lauréats du 1er prix des 3 catégories ont pu recevoir un Panasonic Lumix S5 II. Et les organisateurs nous donnent déjà rendez-vous l’an prochain pour la prochaine édition du prix Jacques Balsan.