L’organisation des Sony World Photography Awards vient de dévoiler les noms des finalistes du concours Professionnel pour l’édition 2023. Le jury a sélectionné 3 photographes pour chacune des 10 catégories du concours – et 3 de ces finalistes sont français.
Comme chaque année, cette 16e édition du concours photo se divisait en 4 compétitions : Professionnel, Open, Youth et Student. Le concours vise ainsi à récompenser les photographes du monde entier, pour la qualité technique de leur photo mais également pour l’originalité de leur approche artistique.
Cette année, la compétition atteignait un nombre record de participation pour la section professionnelle, avec 180 000 photographies soumises au jury. 30 finalistes ont alors été sélectionnés. Parmi eux, 3 sont des photographes français.
Les photographes finalistes seront exposés à la Somerset House de Londres du 14 avril au 1er mai 2023. Le lauréat, lui, recevra une dotation de 25 000 $.
Les photographes français sélectionnés
Marylise Vigneau est finaliste dans la catégorie Portfolio, avec une série de clichés plein de contrastes. La photographe explique en effet avoir été inspirée par la réouverture du monde en 2022, après deux ans de pandémie du Covid-19, et par le contraste qui s’est dessiné entre la violence des confinements et la joie des retrouvailles.
Ses photographies présentent ainsi des événements plein de contraste, comme un ancien combattant se remettant du Covid ou une femme fêtant ses 100 ans, se remémorant la famine soviétique.
Jean-Claude Moschetti fait partie des finalistes dans la catégorie Portraits, avec sa collection de photographies capturées au Bénin. Avec cette série de clichés, le photographe présente une culture particulière, celle de la société vaudou Egungun. Il présente ainsi les costumes traditionnels qui étaient portés lors de rituels et cérémonies, afin d’honorer les ancêtres. Par ces cérémonies, les Egungun souhaitaient protéger leur communauté du mauvais esprit, en perpétuant la mémoire des défunts afin que ceux-ci ne les punissent pas.
Par son travail photographique, Jean-Claude Moschetti, photographe de presse indépendant, ouvre le monde à de nouvelles cultures, issues principalement des sociétés traditionnelles de l’Afrique de l’Ouest. Il se concentre ainsi sur la notion du surnaturelle et de son ancrage dans les traditions de ces sociétés, mais également dans leur histoire et leur quotidien.
Thomas Morel-Fort, lui, arrive finaliste de la catégorie Sport avec sa série photo Fallou Diop : l’espoir imprévu de l’hippodrome. Au Sénégal, les courses hippiques constituent un des sports les plus populaires, avec la lutte ou encore le football. Le photographe a donc suivi le parcours d’un jeune jockey sénégalais, issu d’un milieu défavorisé mais qui, aujourd’hui, enchaine les victoires hippiques.
Cette série s’ancre dans le parcours documentaire du photographe qui a couvert notamment les attentats du Bataclan, la guerre en Ukraine, la production de sel au Sénégal, ou encore la fermeture des théâtres pendant le confinement.
Tous les finalistes de chacune des 10 catégories ainsi que les mentions honorables sont disponibles sur la page dédiée du site Internet de la World Photography Organisation.
Chacun des finalistes verra une sélection de ses clichés exposée à la Somerset House de Londres du 14 avril au 1er mai 2023. Les lauréats seront annoncés le 13 avril prochain.