La Grande-Motte : la cité balnéaire revisitée par Franz-Renan Joly

Une odyssée acidulée

Décor architectural de nombreuses séries photo, la station balnéaire de la Grande-Motte est une source d’inspiration visuelle inépuisable. Le photographe et designer français Franz-Renan Joly nous livre sa vision acidulée de l’architecture emblématique de la ville, avec des clichés aux tons pastels bienvenus en cette période hivernale.

© Franz-Renan Joly

La Grande-Motte, lieu d’architecture unique

La Grande-Motte est une station balnéaire construite entre 1960 et 1975 par l’architecte Jean Balladur. Cette ville de l’Hérault constitue un véritable musée de l’architecture à ciel ouvert. Elle est ainsi devenue à travers les années une source d’inspiration pour beaucoup d’artistes et de photographes.

La Grande-Motte
© Franz-Renan Joly

Les bâtiments de la ville imitent la structure des pyramides aztèques, en reprenant les formes des grands monuments que l’on peut retrouver au Mexique.

Franz-Renan Joly, passionné par le design et l’art contemporain, s’est donc amusé avec les formes géométriques des constructions pour composer sa série. Il confronte ainsi dans chaque photographie les diagonales et les verticales, les courbes et les droites.

© Franz-Renan Joly

En effet, le regard parcourt naturellement les lignes directrices des photographies qui composent ces images : les arabesques dessinées par les fenêtres ou des arches, les tracés des ombres, les angles des constructions.

© Franz-Renan Joly

Des photographies hypnotisantes

L’artiste a décidé de se concentrer sur les bâtiments en tant que tels, en excluant le contexte historique ou la fonction de ces derniers. Alors que la Grande-Motte attire 120 000 touristes chaque été, la ville est ici représentée sans aucun touriste ni aucun habitant, telle une ville (quasi-)fantôme.

Il s’en dégage une certaine sensation d’isolement, qui interroge notre perception. Les constructions ressemblent davantage à des vaisseaux extraterrestres aux formes étranges, à la fois proches et lointaines de nos formes d’habitation.

Le photographe a également mené un travail intéressant autour des couleurs. Ainsi, les images de cette série sont composées de tons pastels. Les teintes bleues virent au turquoise et les rouges et oranges tendent davantage vers le rose. Couplées à une légère surexposition des tons clairs apportant une très (trop ?) grande clarté aux images, les images prennent ainsi un aspect quasi-surréaliste.

Cependant, ces photographies gardent une certaine douceur, avec un voile aux teintes sable qui couvre les images, apportant un rendu cinématographique et une certaine sérénité à la série. Un effet de style que le photographe avait déjà exploré dans sa précédente série, Narbonne-Plage.

© Franz-Renan Joly

Retrouvez le travail de Franz-Renan Joly sur son site Internet, sa galerie Behance et son compte Instagram.