La Galerie Roger-Viollet vous offre un voyage dans le temps. Sa nouvelle exposition, intitulée « Paris 1900, une Belle Époque ! », vous propose de (re)découvrir Paris au temps de l’Exposition universelle de 1900. À découvrir dès maintenant et jusqu’au 28 août 2021.
Les Expositions universelles, un rendez-vous incontournable pour Paris
Si la première Exposition universelle a lieu à Londres en 1851, Paris accueille l’Expo dès 1855. Cette manifestation, qui vise à faire rayonner les techniques, les industries et les Arts, se tient dans la capitale française tous les 11 ans dès 1867.
Certaines d’entre elles ont particulièrement marqué l’histoire de Paris. On pense ainsi à l’Expo universelle de 1889, où est inaugurée une certaine Tour Eiffel. Ou encore celle de 1900, qui voit apparaître le « Chemin de fer Métropolitain ».
Au tournant du XIXe et du XXe siècle, « Paris 1900, une Belle Époque » propose ainsi un voyage historique, photographique. Le visiteur se trouve immergé au cours de cette époque si particulière, située entre la Commune de Paris de 1871 et le début de la Première Guerre mondiale. Une ère d’optimisme et de foi en l’avenir, marquée par de nombreux progrès économiques, techniques et politiques.
Paris 1900, une Belle Époque : plongée au cœur d’un Paris si proche et si lointain
Explorant les trésors du fonds Roger-Viollet, l’exposition nous propose un véritable voyage dans le temps. Elle nous permet ainsi d’apprécier les différentes facettes qui composent cette mosaïque vivante qu’était – et est toujours – Paris.
Au-delà des prouesses architecturales que représentent la Tour Eiffel ou le Palais du Trocadéro, l’exposition accorde une place aux innovations techniques qui ont accompagné l’Expo universelle de 1900. Mais elle accorde aussi – et surtout – une grande importance aux hommes et aux femmes du Paris de cette Belle Époque.
On peut ainsi découvrir des camelots faisant la démonstration de leurs produits, des couples au bal du 14 Juillet, des fleurettistes à Montmartre, ou encore des spectateurs se pressant aux courses de Longchamp.
Des clichés anciens nous amènent à la rencontre des Élégantes, dans leurs robes longues à la pointe de la mode. Toutefois, l’exposition accorde une large place au Paris laborieux et populaire. De nombreux clichés de Jacques Boyer ou d’Albert Harlingue dévoilent ainsi une face moins connue de la capitale. Les « forts des Halles », les poissonniers ou les bouchers des anciennes Halles centrales de Paris, des manutentionnaires des entrepôts de Bercy… sont ainsi mis sur le devant de la scène.
Bon nombre de photographies témoignent ainsi d’un Paris aujourd’hui disparu. Toutefois, certains tissent un lien avec notre temps, comme ces bouquinistes sur le quai de Conti ou ces enfants assistant à une représentation de Guignol.
Sans nostalgie ni amertume, l’exposition « Paris 1900, une Belle Époque » tisse ainsi un trait d’union entre cette époque et la nôtre, et offre un kaléïdoscope d’une grande richesse, qui nous rapproche de celles et ceux qui, à leur échelle, ont contribué à faire le Paris des XIXe et XXe siècle.
Léon et Lévy, Neurdein, Albert Harlingue, Maurice-Louis Branger, Jacques Boyer : témoins et documentaristes de leur temps
Cette exposition à la Galerie Roger-Viollet est aussi l’occasion de revenir sur les travaux de plusieurs photographes, dont l’objectif a réussi à saisir d’innombrables fragments de leur époque.
On peut ainsi découvrir plusieurs clichés de Léon & Lévy, qui fondent leur propre studio dès 1864, et se spécialisent dans la réalisation de clichés stéréoscopiques et dans la production de cartes postales, qui permettent à leurs contemporains de découvrir des régions lointaines (Espagne, Portugal, Maroc, Amérique…).
Un trait qu’ils partagent avec les frères Étienne et Antonin Neurdein, qui produisent de très nombreuses vues touristiques à destination d’une clientèle aisée et curieuse. Ils s’illustrent notamment en documentant les Expositions universelles de 1889 et de 1900.
De son côté, Albert Harlingue réalise de nombreux reportages au début du XXe siècle, couvrant le monde politique et culturel. Devenu Sergent dans une unité photographe pendant la Première Guerre mondiale, il documente l’enrôlement des réservistes en juillet 1914, la vie dans les tranchées, ainsi que la vie à l’arrière-front, dans les hôpitaux de campagne. Pendant et après le conflit, il photographie les Poilus et les gueules cassées avec humanité et empathie.
De la même manière, Maurice-Louis Branger documente le 1er conflit mondial et ses conséquences dès les premiers événements de 1913 – après avoir consacré de nombreux clichés à la spectaculaire crue de la Seine de 1910.
Jacques Boyer, quant à lui, a produit de nombreuses images de la vie quotidienne et des « petits métiers » parisiens pendant plus de 40 ans. Il a également réalisé une importante production photographique dans le domaine des sciences et des techniques.
Ces différents clichés sont tirés des impressionnantes collections du fonds Roger-Viollet. L’agence, fondée en 1938, a en effet racheté le fonds de ces photographes au cours de la 2nde moitié du XXe siècle. Légué par les fondateurs de l’agence en 1985 à la Ville de Paris, le fonds Roger Viollet est conservé par la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris.
La galerie Roger-Viollet, un nouvel espace pour (re)découvrir ces clichés historiques
Depuis décembre 2020, l’espace historique de l’agence, situé rue de la Seine, dans le 6e arrondissement, est devenu une galerie ouverte au public. Après une première exposition, intitulée « Les voyages d’Hélène » – en hommage aux travaux photographiques d’Hélène Roger-Viollet, fondatrice de l’agence, la galerie organise l’exposition Paris 1900 jusqu’au 28 août 2021. Dès le mois de septembre, une nouvelle exposition doit voir le jour, cette fois consacrée aux tirages panoramiques de Léon & Lévy.
Informations pratiques :
Paris 1900, une Belle Époque
Du 1er juillet au 28 août 2021
Galerie Roger-Viollet
6 rue de la Seine, 75006 Paris
Du mardi au samedi, de 14h à 19h
Entrée libre