Créé en 2018, le Prix ISEM vise à soutenir les projets photographiques documentaires et dénicher de nouveaux reporters de talent. Pour cette 4e édition, le jury a choisi de récompenser les projets de Myriam Boulos et Cloé Harent. La première réalise une exploration foisonnante actant une résistance citoyenne au Liban. Avec tendresse, la seconde nous immerge le temps d’une pause dans les fermes biologiques. Leurs portfolios sont à retrouver sur le site de Mediapart, et seront mis en lumière lors du festival Images Singulières de Sète, de juillet 2021 à avril 2022.
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Depuis 2018, le Festival ImageSingulières, l’École de Photographie et du Jeu Vidéo de Toulouse (ETPA) et Mediapart s’associent autour des Prix ISEM. Les participations ont atteint cette année les 320 candidatures. En avril dernier, 85 dossiers ont été sélectionnés pour être présentés au Jury. Ce sont des projets documentaires réalisés sur un temps long (plusieurs mois, voire plusieurs années) qui sont valorisés par ces 2 Prix. Voici les lauréats 2021.
Grand Prix ISEM
Ouvert aux photographes du monde entier, le Grand Prix ISEM offre une dotation de 8000 euros à un photographe. Cela, dans le but de lui apporter une contribution et un soutien dans la finalisation d’un projet en cours.
Sélectionnée parmi 5 finalistes, Myriam Boulos remporte le 1er Prix. Née à Beyrouth en 1992, elle explore depuis ses 16 ans la métropole et la vie quotidienne de la société libanaise. Jetant un regard plein de lucidité, elle a accompagné des moments clés : les manifestations, l’explosion au port, et désormais la crise sanitaire. Dans une approche documentaire, mais aussi de recherche personnelle, elle témoigne des basculements d’un État au bord de l’effondrement. On y perçoit l’esquisse d’un nouveau Liban qui se dessine à force de révoltes, de courage et d’espoir.
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Dès à présent, son projet intègre les pages du site d’informations Mediapart. Une fois finalisé, il sera également exposé au Festival ImageSingulières.
Prix ISEM du Jeune Photographe
C’est la photographe Cloé Harent qui remporte le « Prix ISEM du Jeune Photographe« . Celui-ci s’adresse aux photographes de moins de 26 ans résidant sur le sol français.
Diplômée de l’ETPA, Cloé Harent est née en 1998 dans la région toulousaine. Durant plusieurs années, elle est partie à la rencontre de ces hommes et de ces femmes qui ont choisi de vivre en contact avec la nature. Quittant l’effervescence des villes, ils ont choisi de faire du Woofing (travailler dans une ferme biologique en échange du gîte et du couvert). Au-delà de leurs frontières, ils sont à la recherche de réponses sur les possibilités d’un nouveau mode de vie. Avec une certaine tendresse Cloé Harent a tenté de saisir des ambiances, des moments suspendus, et le sens profond de cette quête et de cette organisation sociale.
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Le projet photographique « Le temps d’une pause » de Cloé Harent est à retrouver dès maintenant sur le site de Mediapart. Une fois finalisé, il fera l’objet d’une exposition au Festival ImageSingulières . La photographe a également reçu une dotation de 2000 € pour poursuivre son projet.
Les Prix de cette année sont décernés à la suite d’un contexte particulier. En effet, le Festival ImageSingulières vient tout juste de reporter sa saison. Initialement prévu du 12 au 30 mai 2021, il se déroulera finalement de juillet 2021 à avril 2022 pour cause de crise sanitaire. Vous pourrez y découvrir les grands projets documentaires des lauréats de l’édition 2020.
Pour plus d’informations sur le Festival ImageSingulières de la ville de Sète, rendez-vous sur le site dédié.