DLSP #102 : Dans le sac photo de Florian Rusterholtz

DLSP est une rubrique qui vous permet de découvrir les « setups » photo de photographes, professionnels ou amateurs, connus ou anonymes, afin de dévoiler ce qu’il se cache dans leurs sacs photo.

Dans ce DLSP, le photographe Florian Rusterholtz nous présente le contenu de ses valises photo pour de la photographie de studio mode et beauté. En parallèle, on peut découvrir son sac photo personnel.


Je suis ce que l’on appelle désormais un Slasher c’est-à-dire que je cumule deux emplois, un travail stable : créatif pour une très grande entreprise de produits multimédias et un travail passion : photographe de mode/beauté.
Je vis à Paris, et je voyage autant que possible pour découvrir d’autres paysages et d’autres cultures.

Je travaille aujourd’hui principalement pour des marques de cosmétiques, autour de portraits mettant en valeur le savoir-faire de ces marques et le talent des Make-Up artistes, coiffeurs/ses et mannequins sans qui ces images ne pourraient pas exister.

En voyage ou pour des projets plus personnels, j’utilise des Leica, numérique et argentique, simple, minimaliste et efficace, ils me correspondent parfaitement ! Pour mon travail en studio, j’utilise un Hasselblad moyen format et des flashs de studio Profoto.

Voici le contenu de mon sac photo :

  • Sac photo Ona Bowery noir : pour transporter mes Leica en voyage ou en reportage, j’utilise un petit sac de chez Ona, le modèle Bowery. Il est simple et discret, quand je vadrouille je ne veux pas trop m’encombrer pour être plus efficace, je peux y glisser mes deux boitiers avec un objectif chacun, les poches de devant me permettent d’y glisser des batteries, des filtres ou encore mes AirPods, au centre, les boitiers, les pellicules, les objectifs et à l’arrière une fente permet d’y glisser une liseuse ou un iPad mini pour récupérer les photos par Wifi voir même un trépied de poche !
  • Valise TecTake 14,5L et 35L : pour mon travail de studio, j’utilise des valises pour ranger le Hasselblad et les flashs de studio, elles sont solides et étanches, c’est rassurant pour le transport.
  • Leica M6 noir : c’est mon premier Leica, j’en voulais un pour mes 30 ans, j’ai toujours été fan de tous les grands reporters de guerres et acheter un Leica pour moi, c’était un peu acheter une petite part de l’histoire de la photographie ! Je l’utilise principalement en voyage avec des pellicules TMax ou Tri-x pour le noir et blanc et Portra pour la couleur.
  • Leica M10-P : c’est un véritable bijou, j’aime le côté minimaliste de ces appareils, le design est superbe, le fait de faire tout moi-même ouverture/vitesse/focus me fait ressentir d’être un vraiment un photographe à l’heure où aujourd’hui les boitiers font tout à notre place avec une efficacité redoutable. J’ai essayé certains de ces appareils, Sony A7RII par exemple, et je n’y ai retiré aucun plaisir photographique : pour moi c’est primordial de prendre du plaisir en faisant de la photo.
  • Leitz Leica Summicron 1: 2 / 50mm : tout simplement mon objectif préféré, il est compact comme tous les objectifs en monture M, ce n’est pas le modèle le plus récent, mais sa qualité est déjà incroyable, supérieur à mon ancien Canon EF 50 L 1.2 que j’aimais pourtant beaucoup.
  • Leica Summarit 1:2.5 / 35mm : le 35mm et Leica sont souvent un combo gagnant et c’est le cas effectivement, j’utilise principalement cet objectif pour du paysage et en voyage, aussi bien, sur le numérique que sur l’argentique. Il permet aussi plus facilement que le 50mm de travailler à l’hyperfocale en photo de rue.
  • Voigtlander « Color Skopar » 21mm F4 + viseur externe : je l’utilise plus rarement que les deux autres, il me sert uniquement lorsque le recul n’est pas suffisant pour utiliser le 35mm, un peu mou en numérique, je l’utilise majoritairement en argentique où il peut s’exprimer sans crainte.
  • Hasselblad H4D40 : acheté d’occasion il y a un an, je voulais entrer dans l’univers du moyen format modulable. C’est déjà un vieux boîtier qui fête ses 10 ans, mais qui délivre toujours des photos magnifiques. Son capteur CCD lui donne un rendu particulier dans les portraits, plus organique que des capteurs CMOS plus récents, on va dire. Son viseur optique gigantesque est incroyable, quand on y a goûté on ne peut plus revenir sur du plein format. Il ne faut pas compter sur lui au-delà de 800 iso et de ces 1 i/s en rafale, mais dans mon utilisation ce n’est pas un problème. Ses 40MP sont suffisants pour tirer en grand format ou pour recadrer en post-prod, au-delà je ne vois pas trop l’intérêt surtout quand je vois déjà le niveau incroyable de détails que l’on a et le temps passé en retouche pour avoir un résultat parfait sur la peau.
  • Hasselblad HC 80mm F2.8 : le parfait objectif de kit, il est compact et pas trop lourd. Ce n’est pas le meilleur en termes de qualité, mais c’est une focale passe-partout pour du portrait américain ou en pied quand on n’a pas 20m de recul. C’est un peu comme le 50mm en 24X36.
  • Hasselblad HC 120mm F4 Macro : bon, c’est un mastodonte, je regrette mon 100mm Macro de chez Canon pour son poids, mais pour mon travail, c’est l’objectif N°1. Du portrait en passant par le close-up et la macro de produits il ne quitte que rarement le boîtier. Il peut aussi vous permettre de développer vos biceps si vous n’êtes pas sur un trépied !
  • Flash Fujifilm EF-X20 : juste un petit flash très compact en cas de nécessité sur les Leica.
  • Trépied Manfrotto Pixi : un bon petit trépied compact que j’emporte au cas où pour les Leica en voyage, je peux le poser sur un rocher au bord de l’eau ou sur le parapet d’un pont par exemple et faire des poses longues avec un filtre ND ou infrarouge.
  • Trépied BENRO Mach3 TMA47AXL + tête Benro B3 : bon, là, on est dans du lourd, c’est un trépied très solide ! Vu le poids du Hasselblad et des objectifs, je voulais quelque chose de rassurant et c’est le cas, il peut supporter jusqu’à 20kg. Par contre, pas question de randonner avec sauf si vous avez la version Carbone beaucoup plus onéreuse. Il est à l’épreuve de la poussière et livré avec une colonne courte en bonus. Idéal pour le studio et les séances macro de produits de beauté.
  • Déclencheur Pocket Wizard Plus II : simplement, ils me permettent de déclencher mes flashs à distance, je les ai depuis presque 10 ans et ils fonctionnent toujours parfaitement.
  • Flash Profoto B1 et D1 : quand je ne suis pas dans un studio tout équipé, j’utilise des flashs de studio Profoto et toute une gamme de modeleurs (Bol Standard, Beauty Dish, softbox, octa…) C’est une marque qui équipe nombre de studios professionnels. Comme Broncolor, sa réputation n’est plus à faire, je viens de commander quand même un flash Godox pour tester, ils sont beaucoup moins chers, à voir sur le long terme s’ils sont aussi fiables, car après toutes ces années les Profoto semblent, eux, indestructibles.

Je sais que mon matériel peut représenter une somme importante, mais c’est le fruit de 10 ans de travail. Peut être que je pourrais faire la même chose avec du matériel moins coûteux, mais je cherche autre chose que la performance avec mes appareils, le plaisir de les utiliser également !

© Florian Rusterholtz
© Florian Rusterholtz
© Florian Rusterholtz

Vous pouvez retrouver les photos de Florian Rusterholtz sur son site internet ainsi que sur Instagram.