Sony Xperia 1 : Eye AF et du cinéma dans les veines

Dans le fil des actualités du Mobile World Congress qui se déroule en ce moment à Barcelone, plusieurs annonces ont retenues notre attention, dont le Sony Xperia 1. Sony signe en effet un smartphone haut de gamme équipé d’un triple capteur, d’un écran 21:9 et d’un Eye tracking couplé à une rafale de 10 im/s avec suivi de l’autofocus et de l’exposition.

Autant être franc, on n’attendait plus Sony sur le devant de la scène au rayon des smartphones. Son dernier XZ3 laissait un goût d’inachevé et le règne sans partage des Huawei, Samsung ou autre iPhone en photophonie ne laissait rien présager de particulier pour Sony. Et pourtant, le constructeur a su créer la surprise avec un Xperia 1 aux caractéristiques alléchantes mais aussi des fonctionnalités photographiques à même d’intéresser les amateurs.

Pour se positionner en flagship, le Sony Xperia 1 est d’abord équipé d’une puce Qualcomm Snapdragon 855, de 6 Go de Ram et 128 Go de stockage, extensible jusqu’à 512 Go grâce à une micro SD (une possibilité qui tend à disparaître), d’un verre Corning Gorilla Glass 6 et d’une résistance à l’eau IP 68. Jusque là, ça paraît très bon mais il n’en faut pas moins pour se hisser en haut du panier. C’est donc surtout au niveau de la photo et de la vidéo que le Xperia 1 surprend.

Équipé d’un triple module photo, ce grand smartphone (167 x 72 x 8,2 mm) s’érige comme le premier a être doté de la technologie Eye AF pour le suivi de sujet et, de la même façon, il est le tout premier au monde a assurer un suivi autofocus-exposition sur une rafale de 10 im/s. Ces fonctionnalités reposent sur trois capteurs de « seulement » 12 millions de pixels.

Pour le coup Sony semble nager à contre courant mais la démarche est intéressante puisque cela permet d’avoir des photosites plus grands (1,4 μm et 1 μm) donc plus sensibles à la lumière et offrant une meilleure dynamique.

Ainsi le premier capteur standard est un capteur empilé à mémoire intégrée Exmor RS de 1/2,6 pouce équipé d’une focale grand-angle de 26 mm ouvrant à f/1,6. Les deux autres capteurs de 1/3,4 pouce offrent la même définition mais une focale ultra-grand angle de 16 mm pour le premier et une autre de 52 mm pour le second, soit un zoom deux fois par rapport à la focale standard.

Notez que les deux capteurs secondaires ouvrent à f/2,4 et que seul le capteur de 26 mm et celui de 52 mm offrent une stabilisation optique OIS pour la photo et un couplage optique et logiciel pour la vidéo.

C’est d’ailleurs sur ce dernier point aussi que le Sony Xperia 1 se distingue avec une application Cinema Pro App permettant de régler une multitude de paramètres dont l’enregistrement 4K UHD (3 840 x 2 160 px) en HDR, la Full HD 1080 à 960 im/s, la possibilité d’ajuster les réglages colorimétriques (jusqu’à 8 looks cinématographiques différents) et la réduction du bruit RAW.

Pour apprécier les images ainsi réalisées, le Xperia 1 se dote d’un écran 21:9 CinemaWide de 6,5 pouces avec une dalle Oled 4K HDR d’une définition de 3840 x 1644 pixels. La technologie CineAlta directement inspirée de la branche cinéma de Sony promet un rendu des couleurs inégalé.

Prix et disponibilité

Le Sony Xperia 1 sera disponible à la fin du printemps, en quatre coloris : blanc nacré, gris perle, noir et violet au prix de 999€ pour 128 Go.

Notre premier avis

Sur le papier, la promesse est belle. Dans les faits nous avons été surpris par la vélocité et la précision de l’EyeAF lors d’une rapide prise en main au Mobile World Congress à Barcelone. La finition est à la hauteur des prétentions et le rendu sur l’écran est alléchant. En revanche la hauteur de ce dernier déroute et l’encombrement est inhabituel. Il faudra sans doute un certain temps d’adaptation.

Enfin, le trio de capteur offre une belle polyvalence mais nous sommes un peu étonné du positionnement orienté vidéo pro, qui si il nous interpelle, reste de niche. Sony va-t-il vraiment se pencher enfin sur la photophonie ? La concurrence a de l’avance mais l’annonce récente d’un partenariat entre le géant japonais et Light pourrait changer la donne. Affaire à suivre !