© Guillaume Wilmin - GFX 50s - GF32-64mm F4 R LM WR - 64mm - f/4 - 1/60s - ISO 1600

Reportage : lancement européen du GFX 50s au Negresco de Nice

Les 6 et 7 février dernier, Fujifilm lançait en grande pompe son nouveau moyen format GFX 50s ainsi que le X100F, X-T20 et XF50mm F2 R WR dans un hôtel historique, le Negresco à Nice.

Guillaume Wilmin, responsable technique chez Digit-Photo, était présent lors de cet événement et nous livre son compte rendu à chaud.


Fuji s’est appuyé sur cinq de ses ambassadeurs lors de ce workshop studio réalisé dans les différentes parties de l’hôtel niçois. La culture de l’image est bien présente dans la société nippone qui existe depuis plus de 80 ans.

Negresco (2)

Touch and Try (1)

La journée a commencé par la présentation technique du GFX 50s. Disons le franchement, on ne retrouve pas le charme des boîtiers Fuji de la Gamme X : ce moyen format est noir mat avec un style tactique voire militarisé.

Conference (2)Conference (3)

Un des prototypes du GFX 50s à notre disposition
Un des prototypes du GFX 50s à notre disposition

Le capteur X-trans développé par Fuji laisse place à un capteur à matrice de Bayer. Un des avantages : plus de casse tête chinois pour le dématriçage des fichiers X-trans de Fuji.

Le GFX 50s est le premier hybride moyen format de la marque Fujifilm, il succède à une longue lignée de moyen format argentique. Il inaugura le premier moyen format à plan focal du marché avec une vitesse d’obturation mécanique de 1/4000s ainsi que le premier écran de contrôle LCD monochrome ( affichage des réglages du boitier sans allumage).

La mise au point sera effectué par 425 point AF en détection de contraste TTL, L’AF sera débrayable en ponctuel, continu ou manuel (peaking et stigmometre numérique). La mesure spot sur le collimateur actif sera de la partie !

Le capteur du GFX est un CMOS de 43,8×32,9 mm sans filtre passe bas avec une définition de 51.4M de pixels. Le processeur de traitement d’image est le X-Processor Pro commun sur les X-Pro2 et X-T2 de la gamme Fuji. La Monture G-mount sera spécifique au GFX avec une distance de tirage ultra courte.

Les Formats d’images disponible seront bien entendu le JPEG compressé et non compressé RAW (format propriétaire RAF sur 14 bits, Raw+JPEG, TIFF 8 bits environ 100mo ). Les Simulation de Film des émulsions historique Fuji argentique seront de la partie (Astia, Provia, Velvia, Acros, Etc….). Le GFX 50s sera résistant à la poussière, à l’eau et au froid jusqu’à -10 °C.

Les fonctionnalités qui ont fait le succès de la gamme X sont bien entendu présente sur le boiter (Wifi, joystick, détection de l’oeil, écran multipoint, rafale, flash multifonction etc…).

En somme le GFX 50s est un moyen format avec tous les codes de l’hybride. On retrouve même un mode automatique.

GFX_image13

Fuji a vu grand avec un parc optique cohérent et déjà disponible avec la sortie du boitier : FUJINON GF63mm f/2,8 R WR, FUJINON GF32-64 f/4 R LM WR et FUJINON GF120mm f/4 R LM OIS WR Macro.

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Le premier worshop est une présentation du X100F par une légende de la photographie de reportage française : Eric Bouvet. Son approche humoristique mais bien réelle de la machine nous rappelle qu’aujourd’hui plus qu’hier la démarche du numérique simplifie le travail des photographes. La compacité est une préoccupation de tous les instants surtout pour le rapport entre le photographe et son sujet !

Workshop Eric Bouvet
Workshop Eric Bouvet
Fuji X100F
Fuji X100F
Présentation Eric Bouvet
Présentation Eric Bouvet

Le second Workshop a lieu avec le photographe Belge Piet Van Den Eynede. C’est à ce moment là qu’une première prise en main en condition de prise de vue du GFX 50S est possible, sur setup classique dans un des salons de l’hôtel.

Worskhop Piet Van Den Eynede (4) Worskhop Piet Van Den Eynede (3) Worskhop Piet Van Den Eynede (2)

Une danseuse, un éclairage flash Godox sans fil mixé avec la lumière naturelle, le rendu est immédiatement bon, le capteur laisse entrevoir une dynamique énorme (14ev selon Fuji).

Le troisième workshop a lieu dans l’une des suites de l’hôtel avec le portraitiste Suédois Knut Koivisto. L’approche est complètement différente, il ne travaille qu’à la LED, il nous explique que leur faible encombrement et le rendu immédiat à l’œil lui permet de travailler vite et avec une qualité extraordinaire. Avec le viseur numérique et la mesure spot du GFX 50s, le résultat est visible en temps réel !

Workshop Knut Koivisto (1)

Workshop Knut Koivisto (2) Workshop Knut Koivisto (4) Workshop Knut Koivisto (3)

Voici une liste exhaustive de son matériel d’éclairage :

Dans Lightroom, en étudiant le JPEG à 100 et 200%, on découvre tous les détails de ce capteur moyen format.

Détail à 100%
Détail à 100%
Détail à 200%
Détail à 200%

Le quatrième workshop a lieu avec le photographe historique des studios Harcourt, Roméo Balancourt – il nous précise que le jeu de mots n’est pas intentionnel.

Workshop Roméo Balancourt (1) Workshop Roméo Balancourt (2)

Dans un des petits salons on retrouve un setup qui a fait ses preuves, torche en lumière continue Hedler, 9 sources, des gants pour éviter de se brûler et un ventilateur pour que le modèle ne cuise pas.

Première étape, identifier le meilleur profil du modèle par rapport à son arête nasale, la symétrie ou l’asymétrie de son visage.

Le plan d’éclairage est hollywoodien, de gros moyens sont mis en œuvre et on ressent toute la complexité et la lourdeur de l’installation.

Le GFX est mis en avant par rapport à sa définition de 50M de pixels équivalente à celle d’un 5DSR mais les photo-sites n’ont pas la même taille due à la différence de diagonale du capteur entre les deux boîtiers !

On peut zoomer à 200 %, le grain de peau ne pixelise pas et c’est bluffant.

Le dernier Workshop a lieu avec le photographe de mariage espagnol Natan Sans dans le carrousel du Negresco. Un couple d’acteurs joue les mariés, Natan travaille avec un mix de lumière continue et de flash : un flash en source principale et une torche Tiffen en contre pour détourer.

Workshop Natan Sans (1)

Workshop Natan Sans (2)

Pour ce worskhop les capacités de restitution colorimétrique et la gestion du bruit sont mises à mal mais là encore le GFX s’en sort haut la main avec son processeur de traitement d’image puissant, le X Processor Pro !

Nous tentons de photographier les mariés avec un éclairage naturel et à 1600 ISO c’est bluffant, le traitement interne du bruit est fin, les détails sont parfaitement préservés. Natan Sans nous montre des images réalisées en Argentine à 8000 ISO et la qualité est toujours au rendez-vous !

Premières photos réalisées avec le GFX 50s

Voici une sélection de photos réalisées avec le GFX 50s. Il s’agit de Jpeg issus des fichiers RAW. Vous pouvez télécharger les fichiers Jpeg en plein format en suivant ce lien.

© Guillaume Wilmin - GFX 50s - GF32-64mm F4 R LM WR - 64mm - f/4 - 1/60s - ISO 1600
© Guillaume Wilmin – GFX 50s – GF32-64mm F4 R LM WR – 64mm – f/4 – 1/60s – ISO 1600
© Guillaume Wilmin - GFX 50s - GF120mm F4 LM OIS WR - 120mm - f/4 - 1/215s - ISO 400
© Guillaume Wilmin – GFX 50s – GF120mm F4 LM OIS WR – 120mm – f/4 – 1/215s – ISO 400
© Guillaume Wilmin - GFX 50s - GF63mm F2.8 R WR - 63mm - f/5.6 - 1/240s - ISO 250
© Guillaume Wilmin – GFX 50s – GF63mm F2.8 R WR – 63mm – f/5.6 – 1/240s – ISO 250
© Guillaume Wilmin - GFX 50s - GF63mm F2.8 R WR - 63mm - f/5.6 - 1/120s - ISO 250
© Guillaume Wilmin – GFX 50s – GF63mm F2.8 R WR – 63mm – f/5.6 – 1/120s – ISO 250
© Guillaume Wilmin - GFX 50s - GF63mm F2.8 R WR - 63mm - f/4 - 1/490s - ISO 400
© Guillaume Wilmin – GFX 50s – GF63mm F2.8 R WR – 63mm – f/4 – 1/490s – ISO 400
© Guillaume Wilmin - GFX 50s - GF32-64mm F4 R LM WR - 64mm - f/4 - 1/56s - ISO 800
© Guillaume Wilmin – GFX 50s – GF32-64mm F4 R LM WR – 64mm – f/4 – 1/56s – ISO 800
© Guillaume Wilmin - GFX 50s - GF32-64mm F4 R LM WR - 64mm - f/4 - 1/60s - ISO 1600
© Guillaume Wilmin – GFX 50s – GF32-64mm F4 R LM WR – 64mm – f/4 – 1/60s – ISO 1600

Après deux jours de workshop, le constat est cinglant : Fuji compte comme un des grands acteurs de la photographie avec une gamme APS-C cohérente et signe un moyen format hybride numérique convaincant, digne successeur de ses frères argentiques.

La stratégie de Fuji se dévoile : grignoter le marché du reflex par le bas et par le haut avec cette gamme qui saura ravir tous les professionnels de l’image, quelque soit leur activité. Le marché de la photographie ne sourit qu’aux marques qui innovent, donc messieurs Nikon, Canon Et Pentax vous voilà prévenus !

Pour rappel, le moyen format Fujifilm GFX 50s sera proposée à 7000€ boîtier nu. L’objectif FUJINON GF63mm f/2,8 R WR (équivalent d’un 50mm en 24×36) sera proposé à 1600€. La date de sortie est prévue pour mars 2017, sans plus de précisions.

Les images ont été réalisées avec le compact expert Fuji X70 et dématricées avec Iridient (windows version beta 02).