La définition de l’art est toujours restée assez ambigüe pour inclure ou exclure les différents genres et les différentes formes qui pourraient prétendre y appartenir. La danse résulte de cette même ambiguïté pour les deux catégories auxquelles elle prétend, à savoir celle du sport et celle de l’art.
Le photographe new-yorkais Dane Shitagi a choisi de sublimer le caractère artistique de la danse au travers d’un autre media, celui de la photographie, avec son projet « Ballerina project ». Ce projet n’est pas celui de faire de la photographie de danse, mais de souligner chez ses modèles, à la fois le geste de la danseuse et le corps de la femme.
Les danseuses qui posent sont de grands noms de ballets internationaux ou issues de prestigieuses écoles de chorégraphie. Dane Shitagi a choisi de les photographier d’une manière singulière, extraites du reste de leur troupe, pour que transparaissent les expressions et les émotions des ballerines que le spectateur n’est pas habitué à voir.
Le spectacle se veut encore plus grandiose avec le cadre qui se trouve en arrière-plan. Les danseuses sont photographiées au coeur de métropoles mondiales telles que New York, Berlin ou encore Tokyo, au grand-angle ou au contraire, en plan très rapproché.
Une photographie qui à la fois déconstruit les codes du ballet et en sublime tout l’art et la beauté. Dans chaque image se révèle un condensé d’harmonie et de grâce, une combinaison réussie des quatre éléments que sont le corps, la danse, l’urbanisme et la photographie.
En noir et blanc ou en couleur, les premières images ont été prises sur les pellicules d’appareils photo argentiques, avant d’appartenir à l’ère digitale avec le numérique et toutes les plateformes qui s’y rattachent. Les photographies de Dane Shitagi sont postées jour après jour sur le compte Instagram, le Tumblr, les pages Facebook et Twitter du projet et un site internet qui lui est dédié. Certaines photos sont disponibles à la vente, une belle idée pour les amoureux de sport, d’art et d’architecture.