Critique Photo : Caesa

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Jeunes

Canon EOS 600D, 30 mm , 1/200 , f6.3, ISO 100

A Nice, sur la promenade des Anglais, des jeunes se retrouvent trempés en jouant sur les rochers. L’image est de bonne qualité et respire une bonne humeur. Quelques points auraient pu la rendre encore plus vivante.

Au point de vue technique, l’image est bien nette sur les rochers où l’on remarques de très belles nuances de gris (l’image est un peu sombre, surtout au niveau des personnages et du ciel). La vitesse est telle que l’eau est figée. Il aurait été intéressant de voir l’effet avec une vitesse plus faible, on aurait senti le mouvement de l’eau et également le mouvement des jeunes, ce qui aurait donné plus de dynamisme. On peut aussi essayer de passer la photographie en couleur pour d’avantage de vivacité.

Le cadrage est juste et bien équilibré, on y voit clairement le sujet principal (les jeunes) sur le tiers droit,  mais aussi la vague sur la gauche qui est bien mise en évidence et qui donne la force à cette image. Au niveau des expressions, c’est dommage que sur les 4 visages seulement un soit visible.

Les plus :

  • Une scène agréable et vivante
  • Une image bien nette avec de belles nuance sur les rochers
  • Un bon équilibre dans le cadrage

Les axes d’amélioration :

  • Une image un peu trop sombre, en particulier sur  le ciel et surtout au niveau des enfants
  • Seul un visage est visible tandis que les silhouettes ne sont pas particulièrement expressives
  • Diminuer la vitesse aurait peut être donné un peu plus de vie avec du flou (à essayer)

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  1. Je trouve qu’il est dommage de ne pas pouvoir visualiser la photo en plus grand car il est difficile de juger de sa qualité technique dans un si petit format. Par ailleurs, je partage l’avis consistant à dire que l’ensemble est « sombre », ou plutôt sous-exposé. Toutefois, l’exposition n’est pas radicalement mauvaise. Pour moi, ce qui plombe l’image, ce sont les noirs qui sont complètement bouchés (perte d’information, mauvaise lisibilité). Bref, je pense qu’à ISO 200 (avoir l’eau nette était peut-être un parti pris de l’auteur), on aurait déjà eu moins de souci, mais surtout avec un traitement peut-être plus « subtil », ou disons mesuré (c’est moins péjoratif) 🙂

    1. Merci Jonathan pour ton retour 🙂
      J’ai fait une modification dans l’article : il suffit de cliquer sur l’image pour la voir en plus grand.

  2. Merci pour ta réponse et ta réactivité 😉
    Malheureusement, ça ne semble pas marcher pour moi (Firefox v20.0.1), ni depuis l’excerpt de la homepage, ni depuis l’article même ^^

    1. En effet, je ne sais pas pourquoi ma modification ne s’est pas enregistrée. C’est maintenant corrigée, cela fonctionne dans l’article (jamais en home).

  3. J’aime bien la photo et le cadrage, par contre pour rebondir sur l’ouverture en grand, ça aurait été plus sympa de l’avoir en grand mais dans la page… Le temps de chargement est long :p

    Sinon les photos en NB je trouve ça carrément canon donc je ne pouvais qu’aimer celle-ci, surtout qu’elle respire la vie 🙂

  4. Merci à tous pour vos critiques
    En fait je l’ai voulue sombre exprés pour bien faire ressortir l’eau ,mais peu être un peu trop !!
    En tout j’en prends note pour la prochaine !!!!!

  5. Belle image. Et je mettrais un bémol sur cette idée qu’il faut absolument « déboucher les ombres ». C’est une maladie moderne (on pourrait appeler ça la « maladie DxO » ?) qui veut toujours plus de netteté et de détails !… J’ai sous les yeux un des albums de Bernard Plossu (« Marseille ») : combien de ses photos sont sous-exposées !!! Mais aucune n’est banale ou inexpressive. La silhouette de gauche sur l’image de Caesa est très réussie (on dirait un torero), justement parce qu’elle est une silhouette et non un portrait psychologique. Et comment peut-on juger que le ciel est trop noir, alors qu’il fait la parallèle avec les rochers !

    1. Je me permets de répondre, car je dois avouer que je sens une forme assez désagréable d’attaque dans l’expression de votre point de vue :

      « je mettrais un bémol sur cette idée qu’il faut absolument « déboucher les ombres ». C’est une maladie moderne (on pourrait appeler ça la « maladie DxO » ?) qui veut toujours plus de netteté et de détails ! »
      Plusieurs choses m’interpellent :
      – d’abord, en quoi la recherche d’un résultat techniquement meilleur est une « maladie » ? De plus, vous la qualifiez de « moderne » ce qui me colle une étiquette de jeunot de la nouvelle école, ce que je trouve assez malhonnête.
      – la « maladie DxO » ? Quel rapport entre ce logiciel et l’idée d’avoir de l’information dans les zones sombres ? Pour le coup, je n’ai jamais utilisé ce logiciel et à ma connaissance, il est davantage réputé pour ses corrections de distorsion et d’anamorphose que pour quoi que ce soit d’autre. Là aussi, vous présumez.

      « J’ai sous les yeux un des albums de Bernard Plossu (« Marseille ») : combien de ses photos sont sous-exposées !!! »
      Oui, le travail de Bernard Plossu est de qualité et il a pris le parti d’avoir des images légèrement sous-exposées. Mais on peut sous-exposer sans boucher : il suffit de regarder le travail de Vincent Munier, par exemple, qui lui aussi sous-expose beaucoup sans jamais perdre d’informations. Ce sont deux choses à « décorréler », à mon avis.

      Je partage votre avis sur le côté vivant qui permet d’oublier les petites imperfections techniques (je pense vous rejoindre en disant que les travaux de Robert Capa ou encore de Cartier-Bresson sont de grande qualité photographique bien que de technique imparfaite : la netteté ou l’exposition ne font pas tout, j’imagine que c’était votre message).

      Bref, les avis sont par définition subjectifs, il est donc normal de ne pas forcément être d’accord sur tout sans pour autant avoir tort ni raison.

  6. Par « moderne », je n’entendais pas jeunot (je dois être à peine plus vieux que vous, si j’en juge par votre avatar), je visais un état d’esprit contemporain (mais indépendant de l’âge du photographe… ) qui veut qu’une photographie se qualifie essentiellement par la quantité d’information qu’elle véhicule. Vous employez d’ailleurs vous-même les termes « perdre de l’information ». C’est votre façon de voir, ce n’est pas la mienne, il n’y a là aucune attaque personnelle, ou de malhonnêteté (!?!). Ce que vous appelez des « petites imperfections techniques », la sous- (ou sur-) exposition, les ombres bouchées, etc., ont selon moi l’évident avantage de faire perdre en informations superflues, en détails, et conséquemment de faire gagner en simplicité et en évidence (de lignes, de formes, de contrastes… ) lorsque le sujet doit sa qualité évocatrice à sa structure générale plutôt qu’à sa complexité, comme il me semble (très subjectivement peut-être) que c’est le cas dans la proposition de Caesa. Ce que vous gagneriez en correction technique, vous le perdriez en évidence artistique, avec ce « résultat techniquement meilleur », comme vous dites, on se dissiperait je le crains dans les détails.
    Pour DxO, je ne présume rien : j’ai pris l’exemple de ce logiciel remarquable (et que j’utilise moi-même tous les jours) pour critiquer (si vous le permettez) une propension à « corriger » (soit souvent à banaliser) systématiquement l’exposition et la dynamique des images. Dans DxO, ça s’appelle le « smart lighting », c’est d’ailleurs assez éberluant d’efficacité. Avec ça, plus la moindre ombre bouchée, je peux vous le garantir ;)))) Là encore, aucune attaque à votre encontre. On pourrait nommer ça le « syndrome HDR », si vous aimez mieux.
    Et encore bravo à Caesa.

  7. Oui, bravo à Caesa et merci pour votre commentaire qui me fait comprendre ma méprise.
    Si c’est un parti pris artistique pour simplifier la lecture (quitte à empêcher celle des zones non préservées), il n’y a rien à redire 🙂
    Je partage votre point de vue à propos de la standardisation des images par les corrections systématiques –et de la HDR ;)– et je me demande bien ce que seraient les critiques de type « forum photo » si l’on soumettait le cliché peu connu d’un grand photographe du milieu du siècle dernier, par exemple, sans en indiquer l’auteur durant une semaine, par exemple : je suis assez certain que le résultat serait cocasse.

    Caesa a produit une image qui ne laisse pas indifférent, et après tout, n’est-ce pas la qualité première d’une photographie ? 🙂

  8. Cela me fait plaisir que ma photo ne laisse pas indifferent, comme le dit Jonathan ceci est la qualité premiere de toute oeuvre quel que soit la forme et qu’elle ouvre à des discussion de point de vue different mais avec la meme passion à la base .
    merci

  9. Bonjour,
    Ta photo Caesa est pleine de dynamisme et de vie et cela est d’avantage renforcé par le noir & blanc – faudrait que j’y pense un peu plus souvent, ça donne des choses sympas!-
    J’aime la spontanéité et le bon coup d’oeil que tu as eu! Je n’aime pas… euh… ben rien!! 🙂