Si ce titre vous dit vaguement quelque chose, c’est sûrement parce que j’ai déjà publié un reportage photo sur la Vallée d’Aoste en juillet dernier. Cette fois-ci, on y retourne en hiver, avec des températures beaucoup moins clémentes, beaucoup de poudreuse, et quelques moments inoubliables.
Ce weekend a été organisé par We Like Travel et je suis parti en compagnie de Noémi, Marie, Marine, Guillaume,, Jérémy & Alex. Sans plus tarder, direction la Vallée d’Aoste !
Départ aux aurores de Paris, ça pique un peu, mais nous arrivons en début d’après-midi à Courmayeur en Italie, pour notre première étape du weekend. A peine sorti du tunnel du Mont-Blanc, nous nous trouvons déjà dans cette petite commune qui est la plus haute d’Italie et d’Europe occidentale. Pour la petite anecdote, le Mont-Blanc fait partie de la commune de Courmayeur, donc nous sommes vraiment au pied du massif. Un petit passage à l’hôtel pour déposer nos bagages, et nous voilà déjà parti pour le Val Ferret où un étrange sport nous attend.
Après quelques kilomètres sur des routes bien gelées, un repas improvisé devant le Chalet Proment da Floriano, nous découvrons l’activité de l’après-midi : le snowbike. Il s’agit en fait d’un simple VTT avec des roues crantées qui permettent de rouler sur la neige (ou la glace) avec une meilleure adhérence. Certains ont chuté, mais dans l’ensemble c’est assez stable, à moins de faire le mariole 😉
En plus de la préparation physique pour le weekend, ce petit moment nous a permis de découvrir le Val Ferret italien, très réputé pour la beauté de ses paysages. Et je vous confirme, que même par temps couvert, les montagnes avoisinantes me faisaient de l’oeil. Une randonnée dans le coin en été s’imposera sûrement, sachant que le Val Ferret fait partie du TMB (Tour du Mont-Blanc).
Après l’effort, le réconfort, et nous profitons du spa au sous-sol de l’hôtel Berthod. Mais le temps passe, et ce soir nous avons rendez-vous en bas des pistes pour aller manger.
Courmayeur est une station un peu atypique : les chalets et toute la vie de la station se trouvent dans la vallée, et pour se rendre sur les pistes, il faut prendre une télécabine qui part de Courmayeur (1208 m) et qui arrive sur le plan Chécrouit (1702 m). Notre restaurant pour le soir se trouve justement sur le plan Chécrouit : le Château Branlant. Et pour y arriver, nous avons le droit au grand jeu : le propriétaire du restaurant est venu nous chercher en moto neige !
Je passe les détails sur le repas, ça risquerait de vous faire baver, mais on s’est vraiment régalé, dans la bonne humeur et avec de très bons produits de la région, comme ce fromage de vache poêlé sur lit de mâche et accompagné de petites noix et graines de grenade. Mais bon, nous ne tenons pas un blog cuisine, alors passons.
Sur le retour, je me suis dit que j’allais tester les hauts ISO du D800, alors j’ai fais un petit portrait de Noémi, alias Trendymood :
Le lendemain, direction le domaine skiable de Courmayeur : pluie en ville, neige un peu mouillée sur les pistes, et de gros nuages pour nous masquer la belle vue sur le Mont-Blanc. Ce n’est pas grave, au moins nous avons pu skier avec de la bonne poudreuse mais la fin de journée était un peu… mouillée. Et l’appareil photo est resté sagement au fond du sac à dos. Si jamais vous allez à Courmayeur, je vous conseille le refuge Maison Vieille pour faire une halte bien méritée à l’heure du déjeuner. Le propriétaire est charmant, et il n’a pas pu s’empêcher de nous montrer des photos de Pénélope Cruz lors de son passage.
Comme toujours en Vallée d’Aoste, on mange beaucoup, et ce weekend ne dérogera pas à la règle : le soir, nous avions rendez-vous au Ristorante Pierre Alexis 1877, un restaurant qui vient de changer de propriétaire et dont l’intérieur a été entièrement refait. La cuisine est raffinée et je savoure mes gnocchis maison à la crème de fromage et aux groseilles !
La pluie ayant cessé, nous en profitons pour découvrir Courmayeur de nuit : il plane comme un esprit de Noël, sûrement à cause des décorations toujours accrochées aux poteaux et aux arbres. Le maire n’a peut-être pas eu ses cadeaux, alors il attend toujours.
Le lendemain matin, on aperçoit furtivement quelques bouts de ciel bleu, et cela promet une belle journée de ski, mais cette fois sur le domaine skiable de Pila, plus loin dans la vallée, juste au dessus d’Aoste.
Notre passage ce jour là n’est pas totalement un hasard, car le samedi 2 février est un jour spécial pour Pila. La station s’est lancé dans un grand défi : « I Light Pila« , une descente aux flambeaux roses ouverte à tous les skieurs (et même aux piétons). Cette manifestation solidaire a pour but d’aider à combattre contre le cancer du sein en Italie, et 2013 était la première édition.
Au moment où les remontées mécaniques s’apprêtent à fermer, nous empruntons la voie des sommets munis de nos torches LED rose (pas de risque de s’enflammer comme ça). Le paysage est magnifique, et la luminosité décroissante permet de mettre encore une fois le D800 à rude épreuve.
Ce fut un excellent moment : descendre une piste dans l’obscurité à la seule lumière des LED est quelque chose à faire, si jamais vous en avez l’occasion.
Arrivé en bas des pistes, la soirée n’était pas terminée. Un rapide passage à l’hôtel (La Chance) pour se changer, et nous reprenons la direction des pistes, cette fois à bord d’une dameuse !
Cet engin est juste énorme, ultra puissant et peut gravir des pistes sans broncher (normal, c’est son boulot). Lors des weekends, les dameuses et autres motos neige font aussi office de transports en commun pour vous amener dans certains restaurants d’altitude ouverts. Pour nous, ce sera La Chatelaine, un petit restaurant plein de vie, surtout en ce soir de fête après la descente aux flambeaux. Des danseurs folkloriques sont là pour mettre l’ambiance, avec des instruments à bois et accordéons. Le repas est bon, avec les plats qui s’enchaînent les uns après les autres à la manière d’un numéro d’Astérix et Obélix, mais comme toujours dans ces moments, le meilleur est à la fin.
Dénommé la « coupe de l’amitié« , cet étrange objet est un récipient en bois percé de 8 trous dans lequel la tradition veut que les bergers de Savoie et de Vallée d’Aoste versent un mélange de café et d’eau-de-vie. La coupe passe de mains en mains autour de la table et l’objectif est de terminer cet étrange élixir avant de reposer la coupe sur la table. La garantie d’un bon moment, surtout si vous êtes adeptes de grimaces 😉 En sortant du restaurant, les -12° C nous ont cependant vite fait redescendre sur terre (et neige)…
Pour le dernier jour, nous ne pouvions pas manqué la belle Aoste, en redescendant dans la vallée. Cette « contre visite » m’a permis de confirmer mon premier point de vue : Aoste, la Rome des Alpes, est une étape incontournable si vous passez dans la vallée, et en été comme en hiver, cette petite garde son charme. Dans la vieille ville, de nombreux vestiges romains sont encore visibles, comme le théâtre romain ou les différentes portes. Manque de chance, quelques jours seulement avant notre passage, une très grande foire en l’honneur de Saint Ours (Sant’Orso) avait lieu dans la ville, avec un très grand marché de produits artisanaux.
Pour terminer sur une bonne note, voici un plateau de fromage royal servi lors de notre dernier déjeuner au restaurant SurPlace, justement sur la place de la Cathédrale à Aoste. Je ne me souviens plus exactement de tous les noms, mais c’est le fromager d’à côté qui nous a fait la présentation, et après manger il nous a ouvert sa cave d’affinage pour nous présenter sa petite collection.
C’est les jambes qui tirent, le ventre rempli et les yeux pleins de belles images que se termine ce weekend découverte en Vallée d’Aoste en mode hiver. Un grand merci aux organisateurs, à We Like Travel et à Déborah de l’Office de Tourisme de la Vallée d’Aoste.
Vous pouvez retrouver toutes mes photos de ce weekend sur Flickr.