MP #9 : bien maîtriser Lightroom

Il existe de nombreux logiciels plus ou moins complets pour gérer sa photothèque, de la librairie aux modifications en passant par l’impression ou la création de galerie web. Certains sont gratuits (Picasa ou iPhoto): simples et intuitifs, ils sont suffisants pour gérer ses photos mais se montrent vite limités si votre photothèque est volumineuse, si vous shootez en raw ou encore si vous voulez des outils de développement avancés. Même problème pour les logiciels livrés avec votre appareil photo.

Ensuite les éditeurs proposent des logiciels grands publics et plus complets: le leader est Photoshop Elements d’Adobe qui est à mon sens un bon compromis pour les « novices » en informatique mais qui veulent des outils performants pour gérer leurs photos – sans se ruiner. Vous pouvez télécharger une démo sur le site Adobe (version PC et Mac).

Mais pour aller plus loin dans la gestion avancée de ses images, les éditeurs ont développés des logiciels tout en un capables d’offrir aux photographes amateurs passionnés ou professionnels une expérience riche et complète. Ces logiciels se basent sur le principe du « workflow » photographique. Workflow (littéralement flux de travail) est un mot très trendy utilisé trop souvent pour ne rien dire. Mais dans le cas du logiciel Photoshop Lightroom d’Adobe ou Aperture d’Apple, ce vocable est plus que pertinent.

Ainsi ces deux logiciels ont redéfini l’approche du post-traitement photographique, en permettant au photographe de gérer facilement toute sa bibliothèque, de « développer » ses photos RAW (mais pas seulement) et de les exporter vers le web, l’impression ou le diaporama. Une sorte de couteau suisse photographique qui prend en charge le travail du photographe de la fin de son shooting à l’archivage de ses photos (d’où le terme de workflow). L’intérêt et le succès de Lightroom ou Aperture ne tient pas tant à leurs nombreuses fonctions, mais à leur fonctionnement non destructeur : les RAW ne sont jamais modifiés, le logiciel enregistrant vos modifications dans un fichier parallèle et les restituant dans les différents modules. Les originaux restent donc toujours des originaux.

Aperture, de par sa compatibilité unique avec Mac, est bien moins répandu que Lightroom. Et même sur la plateforme Apple, il se fait déborder largement par son concurrent (les chiffres exacts ici). De plus, utilisant moi même Lightroom, il m’est plus facile de me limiter à ce logiciel. A vous ensuite de faire votre choix entre ces deux concurrents en fonction de vos préférences et/ou de vos besoins.

Nous n’allons pas faire une présentation exhaustive des fonctions offertes par Lightroom, mais il est intéressant de d’abord illustrer les modules principaux pour mieux comprendre l’intérêt d’un tel logiciel.

  • Bibliothèque:

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Ce module est la clef de voûte du logiciel, base sur laquelle chaque module va venir piocher. C’est là que vous gérez votre photothèque, avec un grand nombre d’options de classement qui permettent de facilement classer, organiser, noter, supprimer vos photos. Toutes les informations liées au cliché y sont accessibles et modifiables. Dans mon usage, je passe entre 50 et 70% de mon temps sur ce module.

  • Développement:

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C’est le 2e module principal de Lightroom, et probablement le plus complexe et complet. D’ailleurs, si vous souhaitez seulement « développer » vos photos et non les modifier, Photoshop est quasiment inutile. Lightroom possède suffisamment de fonctions pour gérer les basiques (expositions, contrastes…), les couleurs une par une, le détail du grain, le vignettage, la correction optique, les retouches locales… et permettre au photographe de tout gérer en un seul logiciel. Workflow je vous répète !

Les trois modules suivants sont des modules d’exportation, et vous utiliserez plutôt l’un ou l’autre selon vos usages / besoins / envies.

  • Diaporama:

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Comme son nom l’indique, il permet à partir d’un dossier, collection ou sélection de photos de créer rapidement des diaporamas complets au design soigné et professionnel.

  • Impression:

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Vous pourrez de ce module préparer vos images avant leur impression et tout ajuster selon le résultat souhaité.

  • Web:

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Le dernier module de Lightroom offre la possibilité de créer simplement une galerie web (html ou flash, Adobe oblige) et la poster sur un serveur ftp par exemple pour donner accès à vos photos par le net.

Si le logiciel a le gros avantage d’être suffisamment intuitif et peut donc être pris en main rapidement, il est bien plus difficile de le maîtriser et de tirer réellement parti des possibilités offertes par Adobe. Se limiter à un usage de type iPhoto ou Picasa serait bien dommage (et surtout onéreux !). Alors, pour exploiter au mieux Lightroom, de nombreuses lectures, sites et didacticiels sont à votre disposition.

Le premier site à suivre de près pour tous les utilisateurs de Lightroom francophones est Utiliser-lightroom. Vous trouverez bien sûr les dernières informations sur le logiciel et son développement. Mais c’est surtout une source incroyable de didacticiels et tutoriaux en tout genre.

Mais pour moi, le plus efficace pour démarrer ou se perfectionner reste la formation « live » avec un DVD et des vidéos explicatives, pas à pas et point par point. C’est le cas des formations Lynda (bien qu’en anglais, un niveau de connaissance moyen suffit à les exploiter) avec notamment des formations en DVD ou une méthode en ligne avec abonnement. Chris Orwig, le formateur, est un photographe reconnu et véritable pédagogue, donnant envie de maîtriser le logiciel pour oublier les contraintes techniques. Un must !

Sans être rentré dans les entrailles du logiciel, j’espère que ce MP vous a permis de vous faire un idée de l’usage que vous pourriez avoir d’un tel logiciel et des possibilités offertes par Lightroom. La gestion de ses photos ainsi que leur développement sont grandement facilités et permettent à tous de se focaliser sur ses images. Et c’est pour moi l’essentiel : une fois Lightroom bien pris en main, on en oublie son fonctionnement pour se concentrer sur ses photos et s’affranchir de la technique pure. Le workflow devient alors créatif !