Une problématique actuelle pour tous les photographes (et les artistes en général) est le respect des droits d’auteur appliqués à leurs œuvres.
Comment diffuser ses photos de manière à se faire connaître mais tout en gardant un droit sur ses œuvres ? Comment être sûr que si l’on accepte de diffuser une œuvre elle ne sera pas utilisée de manière commerciale par une autre personne sans notre accord ?
Ou si l’on se place de l’autre côté, du côté de l’utilisateur, comment utiliser une œuvre tout en respectant les droits de son auteur ?
Pour répondre à ces problématiques, l’organisation Creative Commons (fondée en 2001 à la Stanford Law School par Lawrence Lessig) a créé des contrats flexibles de droit d’auteur pour diffuser ses créations et permettre à d’autres de les utiliser selon ses propres conditions.
Sans entrer dans les détails, voici une vidéo présentant bien les enjeux du droit d’auteur :
Grâce à ces contrats, vous pouvez par exemple décider :
– de partager votre œuvre mais de demander que votre nom soit cité en source
– d’interdire toute utilisation commerciale sans votre accord
– d’interdire la modification de votre œuvre
– d’autoriser la diffusion de votre œuvre mais avec les mêmes libertés (les mêmes options Creative Commons)
Ce qui est intéressant avec ces contrats c’est que vous pouvez choisir de manière vraiment affinée quel type de droit d’auteur vous voulez appliquer à chacune de vos œuvres.
Pour découvrir des scénarios, je vous invite à regarder cette bande dessinée.
A mon avis, c’est exactement ce qu’il faut pour un photographe amateur : au début il peut accepter de partager ses photos (avec une utilisation commerciale) mais en demandant d’être cîté comme auteur, puis lorsqu’il devient un peu plus « connu », il peut commencer à interdire toute utilisation commerciale afin de monétiser un peu son travail, et enfin lorsqu’il est connu, il peut retourner au niveau « all rights reserved » où cette fois il devra donner son autorisation à toutes les personnes qui veulent utiliser ses oeuvres (et donc les faire payer, puisqu’il est à un niveau professionnel).
Bien sûr, de nombreux journaux ou magazines utilisent désormais les failles du système en partant à la recherche des photos libres de droit (avec seulement pour obligation de citer le nom de l’auteur).
Enfin, bon point pour toutes les personnes qui veulent illustrer leurs sites avec des photos de bonne qualité sous Creative Commons, c’est devenu très facile grâce au moteur de recherche de photos intégré à Flickr (où vous pouvez mettre un filtre pour ne rechercher que les photos réutilisables sous Creative Commons).
Alors, vous voilà incollable sur les droits d’auteur maintenant ?
Un petit lien pour découvrir en détails les options et contrats disponibles.
Si j’ai oublié de mentionner quelque chose, n’hésitez pas à compléter l’article grâce aux commentaires.