Pourquoi il ne faut pas toucher aux images via le poste de travail / finder si on utilise Lightroom

Alors que nous préparons un article sur Phototrend traitant de l’épineuse question de l’organisation des dossiers et fichiers / images sur votre disque dur, nous voulons vous alerter dès maintenant à propos d’un usage répandu mais dangereux pour vos photos : gérer ses images à la fois dans son gestionnaire de photos (que ce soit Lightroom ou un concurrent) et dans son explorateur de fichier (Windows, Mac ou autres).

Aperture, Photo… les logiciels « bibliothèques »

Dans certains logiciels, notamment ceux d’Apple, l’utilisateur n’est pas libre d’accéder facilement à ses photos sans passer par le logiciel lui même. C’est une facilité importante pour les débutants, qui ne se posent pas de questions et ne risque pas de faire de mauvaises manipulations. Mais cela peut ralentir le partage de dossiers complets, compliquer la sauvegarde et obliger l’utilisateur à rester dans la même crèmerie.

Avec Photo sur Mac, toutes vos images sont incluses dans ce "paquet"
Avec Photo sur Mac, toutes vos images sont incluses dans ce « paquet »

Dans tous les cas ces logiciels ne sont pas concernés par cette réflexion : il n’est pas possible sans mettre les mains sous le moteur de toucher aux fichiers sources.

Lightroom & co… les logiciels « catalogues »

A l’inverse, de nombreux outils amateurs comme professionnels séparent les fichiers sources (vos photos) de leur catalogue de gestion (indexation de l’emplacement des fichiers sources, enregistrement de toutes les retouches…). Nous allons baser notre réflexion sur Lightroom mais le principe s’applique à tous les logiciels de ce type.

C’est donc la gestion des fichiers sources par Lightroom qui nous intéresse ici. Pour qu’ils apparaissent dans Lightroom, il a d’abord fallu les importer :

  • en les copiant d’un dossier A vers un dossier B (cela garde les images de départ et crée un copie dans le dossier de votre choix)
  • en les déplaçant d’un dossier A vers un dossier B (cela supprime les images de départ en les déplaçant dans le dossier de votre choix)
  • en les ajoutant dans Lightroom dans le dossier A

Dans tous les cas, Lightroom a la main sur les images à partir du moment où vous les avez indexées (identifiées et listées). Tout déplacement du dossier ou d’une image de X vers Y au sein de Lightroom déplacera le dossier ou l’image réellement sur votre disque dur de X vers Y. Ainsi, Lightroom est toujours « symétrique » avec votre poste de travail / finder, gardant la même organisation dans ses dossiers que sur votre disque dur.

L'explorateur de fichier Mac à gauche, Lightroom à droite
L’explorateur de fichier Mac à gauche, Lightroom à droite

La conséquence est qu’il faut toujours passer par Lightroom pour déplacer ses images ou dossiers (à partir du moment où ils sont indexés). D’abord parce que cela respecte la structure du disque dur et toute modification est répercutée systématiquement. Mais surtout parce que c’est la seule façon de ne pas chambouler l’indexation du logiciel : si vous déplacez un dossier ou une image de X vers Y au sein du poste de travail, comment Lightroom pourrait-il le savoir ? A la prochaine ouverture, vos photos ne pourront pas se charger : l’outil vous dira qu’il ne trouve pas les images en question.

Certes, vous pourrez toujours lui pointer le nouveau dossier. Mais cela n’est pas toujours intuitif. Et c’est clairement fastidieux si vous l’avez fait pour plusieurs dossiers.

Cette précaution est aussi vraie pour toute modification que vous feriez sur une image hors de Lightroom. Certains par exemple regardent leurs images via le programme Aperçu et en profitent pour corriger les mauvaises orientations portrait / paysage. Mais tous ces changements ne pourront pas être pris en compte dans Lightroom, leur faisant perdre beaucoup de temps.

En conclusion, pensez à rester fidèle à un outil tant qu’il est le noeud de votre système. Rien ne vous empêche de le changer évidemment, mais tant que vous l’utilisez il faut lui confier aussi bien la retouche que le partage et l’organisation.

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  1. J’ai résolu le problème : je n’utilise plus Lightroom. Et comme j’ai toujours organisé mes dossier photos par année/mois/jour/thème, je n’ai pas l’utilité d’un gestionnaire. Il faut dire aussi qu’il m’arrivait de faire du tri dans mes photos alors que je n’étais pas sur la bécane où LR4 était installé, du coup, lorsque je repassais sur celle-ci, les indexations n’étaient plus bonnes. La solution était de passer à CC, mais payer tous les mois un logiciel que je n’utilise pas forcément tout le temps, c’est une perte d’argent. Maintenant, j’ai DxO pour les traitements et l’Explorateur Windows pour le tri, et j’en suis très content.

  2. Comme beaucoup je rencontre ce genre de situation et j’ai plusieurs fois perdu mes réglages lorsque je fais repointer le bon dossier trop tard et que c’est le gros bazar ! Cependant je n’ai jamais eu de problèmes si je fais pointer le bon dossier juste après un déplacement.

    Aussi je trouve très dommage que l’on ne puisse pas utiliser lightroom comme capture one par exemple dont ma brève utilisation il y a quelque temps m’avais agréablement surprise sur cette question, où, à l’import d’un dossier un petit catalogue de réglages est associé en son sein.

    Je pense que l’on peut faire la même chose avec lightroom, mais de manière plus fastidieuse, j’ai des lacunes sur la gestion du catalogue, mais je crois qu’un faut faire un clic droit sur un dossier puis « exporter ce dossier en temps que catalogue » mais il faut ensuite et à chaque fois aller rechercher le dossier qui contient les photos, et le nouveau catalogue se place dans un sous dossier. En fait je pense qu’à ce moment là qu’on crée un bout de catalogue extrait du catalogue général, ce qui porte énormément à confusion lorsque l’on cherche à gérer son catalogue « principal », surtout qu’après cette opération si vous ne ré-ouvrez pas lightroom avec le nouveau catalogue alors toute modification sera enregistrée dans le catalague ouvert (le principal) et non dans celui crée.

    Au final la solution la plus simple que j’ai trouvé dans mon cas reste « enregistrer les métadonnées » . Le prix à payer est double :
    -La création d’un fichier .xmp pour chaque RAW, même jamais modifié, ce qui alourdi visuellement lorsqu’on est dans le finder/poste de travail, cependant ces fichier sont extrêmement léger.
    -On conserve les réglages au moment de leur enregistrement mais lors d’une réouverture( en fait d’un réimport des images, lightroom intelligent , va automatiquement voir les .xmp et recharger les réglages) on perd l’historique de travail sur l’image. Enfin avec ce système il faut penser à chaque fin de session de travail à réenregistrer les métadonnées pour enregistrer les modifs.

    Ma solution ou l’export sont donc au final de bonne solutions mais surtout dans le cas d’archivage que l’on fait sans lightroom.

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