Dans le cadre de la Biennale des Arts et de l’Océan, le Musée de la Photographie Charles Nègre de Nice présente, jusqu’au 28 septembre 2025, l’exposition « Mers et Mystères » du photographe et biologiste Laurent Ballesta.
Cette exposition s’inscrit dans une programmation culturelle riche, organisée en parallèle de la 3e Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC), qui fait de Nice une véritable capitale mondiale de la réflexion sur la préservation des milieux marins.

Laurent Ballesta dévoile la richesse et la fragilité des écosystèmes marins
« Mers et Mystères » s’impose comme l’un des temps forts de la Biennale, dont le thème 2025, « La Mer autour de nous », rend hommage à la pionnière de l’écologie Rachel Carson. À travers 53 photographies issues de trois grandes expéditions, Laurent Ballesta dévoile la richesse et la fragilité des écosystèmes marins, du Grand Sud polaire à la Méditerranée, en passant par les passes polynésiennes.

Les images de Ballesta frappent par leur puissance narrative et leur esthétique singulière. On y découvre, par exemple, l’étrange ballet des 700 requins gris de Fakarava, immortalisés dans la pénombre bleutée, leurs silhouettes effilées fendant la nuit dans une chorégraphie hypnotique.

D’autres clichés révèlent la vie sous la surface : la face cachée d’un iceberg où quelques plongeurs donnent toute son échelle au bloc de glace, un poisson-bœuf camouflé dans le sable, et une « guêpe de mer » prise dans un corail noir à 78 mètres de profondeur dans le Parc national des Calanques.

Des paysages sous-marins insoupçonnés
La série consacrée à la Méditerranée dévoile quant à elle des paysages sous-marins insoupçonnés : forêts de gorgones rouges, bancs de poissons argentés, et rencontres inattendues avec le mythique coelacanthe, ce « fossile vivant » que Laurent Ballesta a réussi à photographier dans son habitat naturel.

Les images, à la fois scientifiques et poétiques, témoignent de la diversité du vivant sous-marin et des mystères qui subsistent dans ces profondeurs, bien au-delà de la simple beauté esthétique. Laurent Ballesta cherche à ouvrir une fenêtre sur l’inconnu, à susciter la curiosité et à éveiller la conscience du public sur la complexité et la vulnérabilité des océans.

Longtemps, j’ai plongé trop pressé… C’est pourquoi je fais souvent ce rêve de lenteur : je pars en plongée comme un botaniste en forêt, comme un alpiniste en montagne, calme et serein, sans l’inquiétude du manque d’air ou de l’accident de décompression.
Laurent Ballesta
Un engagement artistique et scientifique
Photographe récompensé à de multiples reprises, avec notamment deux prix Wildlife Photographer of the Year, Laurent Ballesta s’attache à illustrer non seulement la splendeur des fonds marins, mais aussi l’ampleur de notre ignorance face à ces mondes cachés.
Son travail, exposé dans le cadre de la Biennale, s’inscrit dans une dynamique de dialogue entre art, science et environnement. L’exposition s’accompagne d’une programmation riche, avec projections et rencontres, pour sensibiliser le public aux enjeux majeurs de la préservation des océans.

Le documentaire Planète Méditerranée de Gil Kebaïli (2019), qui suit une expédition exceptionnelle entre Marseille et Monaco pour explorer la zone crépusculaire de la Méditerranée (entre 60 et 120 mètres de profondeur), est également diffusé pendant l’exposition, avec quatre séances par jour.
Ce dernier est d’ailleurs disponible en replay sur la chaîne Youtube de Arte jusqu’au 2 août 2025.
Informations pratiques :
Laurent Ballesta – Mers et mystères
Musée de la Photographie Charles Nègre
Du 5 avril au 28 septembre 2025
1, Place Pierre Gautier – 06300 Nice
Du mardi au dimanche, de 10h à 18h
Tarif : 7 €