© Hoda Afshar, In Turn

Festival photo Les Mesnographies, une 5ème édition toujours plus engagée

Du 7 juin au 14 juillet 2025, le village des Mesnuls, dans les Yvelines, accueille la 5e édition du festival Les Mesnographies. Entre regard artistique et engagement sociétal, cette édition 2025 met en lumière 16 photographes venus du monde entier autour de thématiques intimes et contemporaines, avec cette année une attention particulière portée à la sororité.

© Alexander Kot Zaitsau, Borderline

Un regard photographique engagé, au cœur des Yvelines

16 photographes de 11 nationalités investissent le parc municipal des Mesnuls avec des séries qui explorent l’intime comme le politique : immigration, maladie, écologie, famille, identité… le festival se veut résolument conscient et engagé.

Aux côtés des images d’Alexander Kot-Zaitsau, Fernanda Tafner, Frédérique Barraja ou Pierre & Florent, la programmation met aussi en lumière les images de Letizia Le Fur, notamment avec L’Âge d’Or, un extrait de sa série emblématique Mythologies.

Imaginée pour le festival, une installation immersive de la photographe allemande Henrike Stahl interroge la part d’inconnu de toute grossesse, mais aussi, au travers de l’expérience de vie de l’artiste (lauréate de la seconde résidence Leica x Chateau Palmer), le courage des enfants porteurs de handicaps et de leurs proches.

© Henrike Stahl, Le Plongeon

La sororité pour fil d’Ariane

Pour cette édition 2025, c’est le thème de la sororité relie les travaux de 4 des 16 photographes présentés en accès libre : Hoda Afshar, Maja Daniels, Melissa Schriek et Thalia Gochez. En écho aux enjeux contemporains et à la fragilité des libertés féminines, ce fil conducteur donne voix aux résistances féminines et à la force des liens tissés entre femmes au cours de l’histoire. Cette année, Florence Moll, cofondatrice du réseau Les Filles de la Photo, est la marraine du festival.

La photographe iranienne Hoda Afshar y présente des images d’iraniennes-australiennes qui ont observé les manifestations ayant couté la vie et la liberté de leur soeurs. Vêtues de noir, elles se regroupent et se tressent les cheveux laissés libres, entremêlant leur destin dans le deuil et la résistance.

© Hoda Afshar, In Turn

Avec On the silence of myths, la suédoise Maja Daniels propose un voyage au commencement des chasses aux sorcières en mêlant travaux personnels et images d’archives.

© Maja Daniels, Gertrud, On The Silence Of Myths

Manifestation en plein air et hors-les-murs

En parallèle, le parcours Le jardin n’est pas clos, imaginé avec le Parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse, met en lumière la fragilité du vivant comme les conséquences du dérèglement climatique. Les installations photographiques de 6 photographes sélectionnés pour ce parcours sont à découvrir dans le parc, mais aussi hors-les-murs à la Maison Jean Monnet, à la Maison Louis Carré ainsi que dans plusieurs communes partenaires du festival.

© David Bart, Triturus Luscus, Exotic Waste Life

La flore est à l’honneur dans ces écritures photographiques, notamment grâce aux clichés pris dans les oasis marocaines par M’hammed Kilito. Le photographe y documente autant la richesse que la rudesse de ces oasis et la résilience avec laquelle les Hommes les habitent.

© M’hammed Kilito, Before Its Gone

Événements, rencontres, visites guidées et ateliers rythment le festival. Trois soirées thématiques (sororité, handicap, réchauffement climatique) viendront approfondir les engagements portés par les artistes. Studio photo et ateliers enfants feront du festival un moment convivial et intergénérationnel. Un rendez-vous gratuit, engagé, poétique et nécessaire, à vivre au cœur de la nature jusqu’au 14 juillet.

© Thalia Gochez, Honey

Informations pratique :
Les Mesnographies
Du 7 juin au 14 juillet 2025
Parc municipal des Mesnuls
13, Grande Rue 78490, Les Mesnuls
Du lundi au dimanche
Accès libre