Le jury des Sony World Photography Awards (SWPA) 2025 vient de dévoiler les lauréats de sa 18e édition. Il décerne le prix du Photographe de l’année au britannique Zed Nelson pour son projet documentaire « The Anthropocene Illusion ». Également récompensé du premier prix dans la catégorie « Vie sauvage et nature », son projet explore la fracture entre humains et nature via des lieux artificiels, révélant notre relation paradoxale avec notre environnement.
Sommaire
- Catégorie Architecture & Design
- Catégorie Créatif
- Catégorie Projets Documentaires
- Catégorie Environnement
- Catégorie Paysage
- Catégorie Perspectives
- Catégorie Portrait
- Catégorie Sport
- Catégorie Nature Morte
- Catégorie Vie sauvage & Nature
- Zed Nelson, Photographe de l’année
- Open Photographer of the Year
- Student Photographer of the Year
- Youth Photographer of the Year
- Susan Meiselas, prix de la Contribution Exceptionnelle à la Photographie
Catégorie Architecture & Design
La photographe canadienne Ulana Switucha remporte le 1er prix dans la catégorie Architecture & Design avec sa série « The Tokyo Toilet Project ». Celle-ci sublime en noir et blanc des toilettes publiques élaborées des rues de Tokyo


2e place : Andre Tezza (Brésil)
3e place : Owen Davies (Royaume-Uni)


Catégorie Créatif
L’artiste et photographe britannique Rhiannon Adam est lauréate de la catégorie Créatif pour son projet « Rhi-Entry ». Il s’agit d’une collection créée suite à l’annulation d’un projet de vol spatial habité initié par le milliardaire japonais Yusaku Maezawa. L’artiste avait été tirée au sort parmi des millions de postulants, avant que tout ne soit finalement annulé après 3 ans de formation.


2e place : Irina Shkoda (Ukraine)
3e place : Julio Etchart et Holly Birtles (Royaume-Uni)


© Julio Etchart and Holly Birtles, UK, 3rd Place, Professional competition, Creative, 2025 Sony World Photography Awards
Catégorie Projets Documentaires
Le prix du meilleur projet documentaire revient à l’Allemand Toby Blinder. Il a voulu montrer ce que signifie grandir dans les quartiers protestants et catholiques de Belfast pour des jeunes nés après l’accord de paix, mais toujours marqués par les tensions héritées du passé.


2e place : Florence Goupil (Pérou)
3e place : Alex Bex (France)


Catégorie Environnement
Le photographe péruvien Nicolás Garrido Huguet remporte le prix dans la catégorie environnement pour sa série « Alquimia Textil ».
Ce projet collaboratif a été entrepris par Nicolás Garrido Huguet et la chercheuse et créatrice de mode María Lucía Muñoz, qui présente les techniques de teinture naturelles pratiquées par les artisans de Pumaqwasin à Chinchero, au Pérou.


2e place : Maria Portaluppi (Équateur)
3e place : Cristóbal Olivares (Chili)


Catégorie Paysage
C’est au photographe japonais Seido Kino que revient le prix pour la catégorie Paysage pour son projet « The Strata of Time ». Ce projet pousse à réfléchir sur le développement d’un pays, ses bons et mauvais côtés, en mêlant des photos anciennes (1940-60) aux lieux actuels.


2e place : Lalo de Almeida (Brésil)
3e place : Mischa Lluch (Espagne)


Catégorie Perspectives
Cette nouvelle catégorie a récompensé la britannique Laura Pannack, pour sa série « The Journey Home from School ». Cette série montre la vie difficile des jeunes dans les Cape Flats, au Cap, en Afrique du Sud, où les gangs rendent chaque déplacement quotidien dangereux, voire mortel.


2e place : Giovanni Capriotti (Italie)
3e place : Valentin Valette (France)


Catégorie Portrait
Le lauréat est ici le photographe brésilien Gui Christ pour son œuvre « M’kumba ». Il s’agit d’un projet en cours qui témoigne de la force des communautés afro-brésiliennes face à l’intolérance religieuse. Le titre vient d’un ancien mot Kongo désignant des chefs spirituels, déformé ensuite pour dénigrer les religions africaines.


2e place : Raúl Belinchón (Espagne)
3e place : Tom Franks (Royaume-Uni)

© Raúl Belinchón, Spain, 2nd Place, Professional competition, Portraiture, 2025 Sony World Photography Awards

Catégorie Sport
La photographe italienne Chantal Pinzi remporte le prix dans la catégorie Sport pour sa série « Shred the Patriarchy ». Le projet illustre comment des femmes indiennes ont défié les préjugés et les menaces en faisant du skateboard un acte de résistance au patriarcat.


2e place : Michael Dunn (Bolivie)
3e place : Antonio López Díaz (Espagne)


Catégorie Nature Morte
Le prix revient à l’Allemand Peter Franck pour sa série « Still Waiting ». La série propose des collages qui saisissent les instants d’attente, un espace entre les événements où le temps semble suspendu et à la signification floue.


2e place : KM Asad (Bangladesh)
3e place : Alessandro Gandolfi (Italie)


Catégorie Vie sauvage & Nature
Le britannique Zed Nelson remporte donc le prix dans la catégorie Vie sauvage & Nature pour sa série « The Anthropocene Illusion ». Cette dernière souligne l’absurdité de l’homme tentant de simuler des espaces naturels, tout en contribuant très largement à la destruction de la vraie nature.


2e place : Pascal Beaudenon (France)
3e place : Kevin Shi (États-Unis)


Zed Nelson, Photographe de l’année
Le titre de Photographe de l’année a été attribué au photographe londonien Zed Nelson. Déjà récipiendaire, il y a quelques années, d’un Visa D’or à Perpignan et d’un premier prix au World Press Photo, il est récompensé pour sa série « The Anthropocene Illusion ».

Ce projet documentaire réalisé sur six ans et quatre continents examine la rupture entre les humains et la nature. En s’appuyant sur le concept d’anthropocène, il explore l’impact humain sur l’environnement à travers des espaces artificiels comme les réserves, zoos, musées et villes vertes, mettant en lumière la contradiction entre le désir de connexion à la nature et sa destruction par les activités humaines.
Open Photographer of the Year
Le concours Open a attribué son premier prix au Français Olivier Unia. Il a été récompensé pour sa photo « Tbourida la Chute » qui capture le danger et l’intensité au moment où un cavalier tombe de son cheval pendant une tbourida, un spectacle équestre marocain.

Student Photographer of the Year
Le Prix étudiant a été attribué à Micaela Valdivia Medina (Pérou), de l’Instituto Profesional Arcos, au Chili. Elle a été récompensée pour sa série « The Last Day We Saw the Mountains and the Sea », s’intéressant aux prisons pour femmes au Chili et aux relations qui influencent la vie des détenues et de leurs proches.


Youth Photographer of the Year
Le prix du jeune photographe de l’année, qui récompense le travail de photographes de moins de 19 ans, a été remporté par le Taïwanais Daniel Dian-Ji Wu, âgé de 16 ans. Il a été désigné vainqueur grâce à sa photo marquante d’un skateur en silhouette devant un coucher de soleil à Venice Beach, à Los Angeles.

Susan Meiselas, prix de la Contribution Exceptionnelle à la Photographie
Le prix honorifique a, cette année, été attribué à Susan Meiselas. La célèbre photographe américaine de Magnum a reçu ce prix récompensant l’ensemble de sa carrière où elle a su mêler photographie, témoignages et archives pour explorer les enjeux sociaux et politiques. Son travail met en lumière les voix marginalisées, avec une approche à la fois humaine et documentaire.
Plus de 60 images de Susan Meiselas, extraites de ses séries phares, sont présentées à la Somerset House de Londres dans le cadre de l’exposition Sony World Photography Awards 2025, du 17 avril au 5 mai 2025.
Vous pouvez retrouver l’ensemble des gagnants et finalistes de cette dernière édition des Sony World Photography Awards sur le site de la World Photography Organisation.