En parallèle de l’annonce de ses nouvelles cartes mémoires UHS-I, Lexar vient d’annoncer l’arrivée prochaine de deux produits intéressants pour les photographes : le Lexar Professional Workflow et le Workflow Go. Une succession attendue du premier hub lancé en 2013 par le constructeur.
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Sommaire
Lexar Workflow : un hub pour fluidifier le flux de données du photographe
En 2013, Lexar avait marqué le monde du stockage avec son système Workflow, un hub doté de 4 baies. Celui-ci, posé sur le bureau, disposait de sa propre alimentation et de l’USB 3.0 ou Thunderbolt 2. Il permettait d’utiliser différents modules Lexar comme des lecteurs de cartes (SD UHS-II, microSD UHS-II, CF, Cfast et même XQD) ou des disques externes SSD 256 et 512 Go connectés en USB 3.0.
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Déchargement de cartes en simultanée
L’avantage était de pouvoir décharger plusieurs cartes en simultanée, et non de manière séquentielle. Chaque module pouvait aussi être utilisé de manière indépendante, permettant de se doter d’un lecteur de carte ou d’un disque externe en déplacement.
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Ce produit est resté au catalogue de Lexar jusqu’en 2017, avant de disparaître. Pensé pour être évolutif avec le temps, en intégrant les derniers formats de cartes et support de stockage dans de nouveaux modules, ce système disposait d’une connectivité USB 3.0 un peu vieillissante, qui limitait également les débits pour les images créées avec les boîtiers les plus définis.
Nouveau Lexar Professional Workflow
Avance rapide. 11 ans après, Lexar revient avec un nouveau hub Professional Workflow, plus moderne et plus complet, mais qui reprend la même philosophie : permettre de stocker et décharger ses fichiers de manière très rapide et en simultanée depuis plusieurs sources.
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6 baies pour un maximum de modularité
Le Professional Workflow est doté de 6 baies pour autant de modules divers. Sa construction en aluminium le rend plus durable. Un ventilateur intégré offrira également une meilleure dissipation de la chaleur.
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Lexar n’a pas encore officialisé la liste des modules disponibles, mais lors d’une prise en main nous avons pu noter les éléments suivants :
- un double lecteur SD UHS-II
- un double lecteur SD UHS-II et micro SD (UHS-II ?)
- un lecteur CFexpress Type A
- un lecteur CFexpress Type B
- des SSD de 2 et 4 To (8 To à venir) certifiés IP68
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Thunderbolt 4 et Power Delivery 140W
Le système intègre la technologie Thunderbolt 4 / USB 4 pour des débits jusqu’à 40 Gb/s. Un port USB-C Power Delivery de 140 W (chargeur inclus) permet d’alimenter tous les modules, tout en chargeant un ordinateur portable.
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Côté connectique, on retrouve 2 ports Thunderbolt 4 à l’arrière, dont un dédié à l’ordinateur, ainsi qu’un port USB-A et un port USB-C en façade.
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On notera cependant que certains slots sont limités à 10 Gb/s, soit de l’USB 3.1, sûrement afin de permettre un débit maximum sur les autres baies qui accueilleront des SSD et lecteurs rapides. Reste à voir si les SSD utilisés pourront tirer parti des 40 Gb/s avec une connectique USB 4, ce qui est loin d’être sûr.
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Workflow Go, pour sauvegarder ses photos sans ordinateur
Avec le Workflow Go, Lexar s’intéresse aux photographes en voyage ou en excursion, qui souhaitent sauvegarder leurs photos sans ordinateur. Cet appareil, pensé pour un usage nomade, dispose d’une batterie détachable de 5000 mAh qui permet une sauvegarde ininterrompue d’environ 1h30 selon Lexar.
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Deux baies pour décharger ses données
Le Workflow Go dispose de deux baies, permettant d’utiliser un lecteur de carte mémoire et un SSD, afin de décharger facilement ses données de la carte mémoire vers le SSD. Il utilise des mêmes modules que le Pro Workflow, pour une intégration parfaite à votre retour chez vous ou au studio.
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Connectivité au smartphone
Si la batterie peut également servir de Powerbank, c’est parce que le Workflow Go nécessite d’utiliser un smartphone pour le transfert. En branchant son smartphone iOS ou Android en USB au Go (pas de Bluetooth), vous pouvez transférer vos photos en utilisant l’application Fichiers sur iOS, qui prend en charge les supports externes, par exemple. Une application Lexar dédiée devrait être développée par la suite.
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Vous pouvez ainsi décider de copier la carte sur un disque externe, ou bien de transférer les images sur votre smartphone. Il est même possible de sauvegarder des images faites au smartphone sur un module SSD par exemple. On imagine également que le Go fonctionnera avec iPadOS.
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Compact et résistant aux rayures
Le Workflow Go fait la hauteur d’un gros disque dur externe 3,5 pouces, mais reste compact. Il dispose d’une coque en aluminium avec une finition présentée comme résistante aux rayures. Il dispose de l’USB-C 3.1 (jusqu’à 10 Gb/s). On espère d’ailleurs qu’il pourra aussi être utilisé avec un ordinateur, en le branchant en USB-C, afin de servir de hub d’appoint de retour à l’hôtel par exemple.
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Prix et disponibilité
Les Lexar Professional Workflow et Workflow Go devraient être disponibles dans le courant de l’été en France.
Pour le moment, leur tarif n’est pas encore disponible, même si nous pensons que le Pro Workflow sera proposé aux alentours de 500 €, et que le Workflow Go pourrait être commercialisé aux environs de 150 €. Le tarif des modules est lui aussi encore inconnu.
Notre premier avis
C’est bon de voir Lexar s’intéresser aux photographes et créateurs avec ses deux produits Workflow bien pensés. Le Professional Workflow combine lecteur de cartes multiples et station de stockage, avec un design modulable et évolutif qui avait fait la force du premier Workflow sorti en 2013.
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L’ajout du Thunderbolt 4 en fait d’ailleurs un système future proof, permettant de vider très rapidement ses cartes en simultanée, même si on ignore encore si les SSD permettront d’exploiter ces performances. Dommage également que Lexar n’ai pas poussé la logique un peu plus loin, en dotant ce système d’un port HDMI et Ethernet, permettant de servir de station d’accueil pour ordinateur portable.
De son côté, le Workflow Go de Lexar est une solution mobile bienvenue pour permettre de décharger ses cartes mémoires sans ordinateur, avec un simple smartphone. En étant encore plus exigeant, on aurait cependant voulu, à la façon de certains disques videurs de carte, que le processus puisse se faire de manière automatisée, sans smartphone.
Reste à voir le tarif final de l’ensemble, car, tout comme le premier Workflow, l’addition peut vite devenir salée en ajoutant des modules.