Sentinels 313, Ferrotype au collodion humide 20 x 25 cm, Pièce unique © Jack Dabaghian, courtesy Galerie Esther Woerdehoff

Les cèdres du Liban dans l’œil de Jack Dabaghian à la Galerie Esther Woerdehoff

La Galerie Esther Woerdehoff continue de nous surprendre avec une exposition à la frontière entre photographie et peinture. Jack Dabaghian occupe les cimaises de la galerie jusqu’au 1er juin 2024, accompagné de l’artiste-peintre Youssef Shawki qui est directement intervenu sur les tirages du photographe. Leurs paysages dialogués nous font partir à destination du Liban, à la découverte de ses cèdres millénaires emblématiques.

Jack Dabaghian
Vallée réserve de Tannourine, Liban Polyptique de 9 plaques au collodion humide. 62 x 77 cm. Pièce unique © Jack Dabaghian, courtesy Galerie Esther Woerdehoff

La technique-même utilisée par Jack Dabaghian est signifiante par rapport à son sujet : il réalise ses photographies sur des plaques de collodion humide, un procédé du 19e siècle, qui donne cette allure si particulière à ses images. En ajoutant à cela les interventions du peintre Youssef Shawki et des découpages scéniques, le résultat obtenu convoque un imaginaire onirique.

© Jack Dabaghian, courtesy Galerie Esther Woerdehoff

C’est d’autant plus intéressant quand on sait le parcours de l’artiste, qui vient plutôt de la photographie de mode et de presse – il a notamment été à la tête du service photo Moyen-Orient de Reuters. En utilisant des procédés anciens et en laissant sa photographie poreuse à d’autres pratiques artistiques, il s’éloigne du reportage et du documentaire pour livrer des images qui interrogent les moyens de représenter le réel, et qui montrent les choses autrement.

Jack Dabaghian
Vue Falaise et cèdres Ferrotype au collodion humide 20 x 25cm, Pièce unique
© Jack Dabaghian, courtesy Galerie Esther Woerdehoff

L’expérimentation photographique occupe désormais tout le temps créatif de Jack Dabaghian, et notamment sa recherche de techniques photographiques premières pour y parvenir.

Une démarche salutaire, à l’heure où la photographie est placée au cœur des bouleversements technologiques et de la question de la prolifération infinie des images – sans oublier la thématique autour de laquelle il articule son travail, une photographie environnementale à l’heure des crises écologiques.

Jack Dabaghian
Sentinels 313, Ferrotype au collodion humide 20 x 25 cm, Pièce unique
© Jack Dabaghian, courtesy Galerie Esther Woerdehoff

Informations pratiques :
Les sentinelles, Jack Dabaghian et Youssef Shawki
Galerie Esther Woerdehoff
Du 18 avril au 1er juin
36 rue Falguière, 75015 Paris
Du mercredi au samedi, de 12h à 19h
Entrée libre

© Jack Dabaghian, courtesy Galerie Esther Woerdehoff