Une étude montre pourquoi l’IA ne remplacera pas les photographes

Pour combien de temps ?

Une récente étude a montré qu’entraîner des modèles IA à partir d’images elles mêmes créées artificiellement produirait des résultats catastrophiques. Une nouvelle rassurante pour les photographes qui ont peur de voir l’IA devenir auto-suffisante et les remplacer.

Une intelligence artificielle dépendante de l’humain

Des chercheurs des Universités de Stanford et de Rice ont mené une étude autour de l’intelligence artificielle. Ils ont découvert que les IA génératives d’images telles que Midjourney, DALL-E ou encore Stable Diffusion nécessitaient des données réelles et « fraîches » afin de produire un résultat satisfaisant.

Intitulée MAD – Model Autophagy Disorder –, cette théorie explique que les IA alimenté par leur propre matière – des images réalisées par IA – perdent en efficacité.

De gauche à droite : la 1ère photo est une image réelle, puis les différentes photos représentent des résultats entrainés à partir d’images générées par IA. La déviance est bien là.

« Sans suffisamment de données réelles fraîches à chaque génération d’une boucle autophage, les futurs modèles génératifs sont voués à voir leur qualité (précision) ou leur diversité (rappel) diminuer progressivement » expliquent les chercheurs dans leur étude.

Ainsi, les images générées par IA intégrées à un ensemble de données perturberaient l’entrainement de l’IA, provoqueraient plus d’artéfacts et impacteraient le réalisme du résultat final. Par exemple, en se basant sur des portraits générées artificiellement, l’IA perdrait de plus en plus de détails et produirait alors des portraits de moins en moins humains.

L’IA (ne) remplacera (pas) les photographes

Face à la crainte de voir l’intelligence artificielle devenir auto-suffisante, cette étude se présente donc comme une bonne nouvelle pour tous les photographes et créateurs visuels qui craignaient de voir leur métier remplacé par l’IA.

En effet, les créateurs humains resteront – pour le moment du moins – toujours essentiels … afin de créer des images réelles et de haute qualité pour ensuite nourrir les modèles IA et garantir leur fonctionnement.

L’avènement de l’intelligence artificielle ne signe donc pas l’arrêt du métier de photographe, même si il y apporte évidemment de grandes transformations, à commencer par la redéfinition du droit d’auteur et le sujet épineux des droits sur les images utilisées pour entraîner ces modèles.