Jusqu’au 3 octobre, l’Arc de Triomphe a été le théâtre d’une opération artistique de grande ampleur. Entièrement recouvert, le monument offre un aspect totalement différent, ses immenses toiles créant un jeu subtil avec la lumière ambiante. Retour sur cet événement avec les clichés de Clément Scherrer, photographe parisien.

Du 18 septembre au 3 octobre 2021, l’Arc de Triomphe a présenté un visage totalement transformé, empaqueté dans un gigantesque emballage de tissu. Ce projet pharaonique, conçu par les artistes Christo et Jeanne-Claude, a nécessité pas moins de 25 000 m2 de tissu (et 3 km de cordes). Si l’initiative a suscité quelques débats au sein de l’opinion parisienne, cette opération de très grande ampleur a permis aux visiteurs de (re)découvrir l’Arc de Triomphe autrement, et de se réapproprier ce monument incontournable de la capitale française.

Loin de présenter une face lisse et sans personnalité, la toile crée un jeu permanent avec la lumière ambiante. Clément Scherrer, photographe et publicitaire, a ainsi profité du lever du soleil pour capturer une mini-série de 4 clichés. Esthétiquement très intéressants, ces derniers s’attachent à montrer la manière dont le tissu se comporte avec les lumières, donnant une nouvelle personnalité à l’Arc de Triomphe. Dès le 18 septembre, il publie ses photos sur Twitter, récoltant à ce jour plus de 22 000 likes.

Point notable : pour 3 de ses photos, le photographe a choisi de se concentrer sur le détail de la toile, et des jeux d’ombre et de lumière ainsi créés. Armé de son téléobjectif, il a réussi à capter la manière dont le soleil vient dessiner un ensemble de lignes subtiles. Les oppositions de couleurs sont également d’une grande pertinence, entre les tons rouges de la lumière, et les nuances de bleu et de gris de la toile située dans l’ombre. Une fois la nuit tombée, l’éclairage (artificiel) donne une autre personnalité au monument, jouant avec les textures et les formes de cet immense paquet.
Enfin, une photo « supplémentaire » présente une vue d’ensemble du monument, permettant au spectateur de se faire une idée générale de la manière dont la toile vient habiller le monument.

Alors que cette installation est sur le point d’être démontée, les 4 clichés de Clément Scherrer viennent témoigner de cette installation – éphémère par définition – tout en soulignant la dimension esthétique de l’ensemble. De par leur composition soignée et leur jeu sur la lumière, ces photos viennent ainsi prolonger cette installation artistique, en apportant une dimension supplémentaire : le regard du photographe.