Nous avons pu tester pendant plusieurs semaines le sac à dos photo Kontrast Pro de Case Logic (de référence KDB-101-BLACK).
Ce sac est conçu pour accueillir un grand nombre de matériels, dont un reflex, quelques objectifs ou un boitier nu supplémentaire, un ordinateur jusqu’à 15 pouces et une tablette 10 pouces, et éventuellement un trépied à l’extérieur. Ce sac est purement dédié au matériel photo, il ne pourra pas vraiment accueillir de vêtements ni un pique nique pour les balades, à moins de condamner une case du sac, mais nous déconseillons de mélanger nourriture et matériel photo.
Voici une présentation vidéo officielle du sac, par Case Logic :
Les principales caractéristiques atypiques de ce sac sont un socle rigide et étanche « DuraBase » qui lui permet de rester debout tout seul, l’accès rapide au reflex par une ouverture sur le dessus, et… un contraste fort entre le noir dominant et un vert très « pétant » qui ne passe pas inaperçu, même s’il reste heureusement réservé à l’extérieur à une fermeture à glissière et quelques boucles.
Voyons cela en détail…
Sommaire
- Un socle régide et étanche pour poser facilement le sac à tout endroit
- Le rangement du matériel photo
- Transporter un trépied… de petite taille
- Des rangements pour les petits accessoires
- Une poche dorsale dédiée aux ordinateurs et tablettes
- Des matériaux de qualité et des finitions d’un très bon niveau
- Mais un confort de portage qui mériterait plus d’attention
- Le sac photo Kontrast Pro de Case Logic : des rangements réussis mais un confort de portage à revoir
Un socle régide et étanche pour poser facilement le sac à tout endroit
Une particularité de ce sac repose donc dans son socle rigide « DuraBase », qui permet de le poser stable debout sans craindre de l’abimer ou salir. Le socle est suffisamment épais pour ne pas non plus craindre l’humidité éventuelle du sol.
Le sac est alors vraiment stable, même rempli de matériel.
Le rangement du matériel photo
Une large ouverture zippée sur le devant du sac permet d’accéder au large compartiment — d’un vert très vif — dédié au matériel, où il est possible de choisir à volonté l’agencement à l’aide de cloisons ajustables par bandes velcro :
Le sac est suffisamment épais pour qu’un Canon EF 24-70mm de 12,5 cm tienne dans la profondeur (donc vertical quand le sac est couché, sur la photo ci-dessus) sans problème.
Seul le reflex ne peut pas vraiment être rangé par cette grande ouverture principale, une autre lui étant dédiée sur le dessus du sac :
Ce système est très intéressant pour accéder rapidement à l’appareil, le sac pouvant rester stable debout grâce à son socle rigide. Le système en hamac assure de plus un excellent maintien à l’ensemble boitier plus objectif grâce à la gravité. Ce système permet même de charger de gros objectifs, tel le 150-600mm de Tamron. Attention cependant aux pare-soleil, celui du Canon EF 24-70mm est vraiment limite en diamètre maximum pour rentrer dans le hamac, mais surtout en sortir.
Quand le boitier est retiré, des rabats sur les côtés permettent éventuellement d’accéder aux deux emplacements latéraux les plus hauts du sac, de quoi avoir plus rapidement sous la main un ou deux autres objectifs ou accessoires.
Il est un peu dommage de devoir faire le rangement en deux fois, surtout si le reflex n’est pas toujours affublé du même objectif, auquel cas l’agencement « en dessous » peut être amené à varier. Il faut donc plutôt commencer par mettre le reflex et son objectif dans le hamac, puis ranger le reste du sac.
Transporter un trépied… de petite taille
Comme le montre la vidéo au début de ce test, il est possible de transporter un trépied sur le côté du sac, en le glissant au moins partiellement dans une des poches et en le fixant à l’aide d’une boucle rapide.
Malheureusement, seul un trépied de petite taille — donc plutôt de voyage, comme le VEO 235AB de Vanguard — peut être ainsi transporté, le positionnement d’un pied plus grand et volumineux dans la poche étant complexe et le faisant trop dépasser en hauteur.
Si vous avez vraiment un trépied de voyage très compact et pas trop de matériel, autant alors le mettre carrément à l’intérieur du sac, sur un côté. Il sera ainsi complètement protégé, ne tentera personne et vous ne risquez pas de blesser qui que ce soit ou de l’accrocher dans des branches en bord de chemin. Il pourra même éventuellement être accessible par l’ouverture du dessus.
Voici ce que cela donne avec le trépied Cullmann Concept One 622T, dont nous publierons aussi bientôt un test :
Des rangements pour les petits accessoires
Une poche sur le dessus du sac, dans le rabat de l’accès au boitier, permet de loger de petits éléments plutôt plats, tels que des cartes mémoires, des batteries pas trop volumineuses, un smartphone ou des documents de petite dimension. Cette poche est accessible tant de l’extérieur que de l’intérieur du rabat, par deux fermetures zippées. C’est plutôt pratique à l’usage.
Sur le devant du sac, une poche plus grande permet de ranger plus de matériel, avec un peu plus — mais pas énormément – d’épaisseur. C’est là que vous pourrez ranger dans différentes poches — certaines étant zippées — les chargeurs et câbles, filtres et porte-filtres, et autres accessoires.
La poche ne s’ouvre pas complètement, ne facilitant pas toujours l’accès à son contenu. Cela évite par contre de laisser tomber par mégarde son contenu, ce qui est plutôt rassurant au final.
Une poche dorsale dédiée aux ordinateurs et tablettes
Une grande poche dans le dos, enfin, permet de glisser un ordinateur et une tablette dans deux compartiments.
Les dimensions possibles annoncées par Case Logic sont de 15 pouces pour l’ordinateur et 10 pouces pour la tablette. Aucun soucis en pratique pour la tablette, ici un iPad 2, mais le Sony Vaio de 14 pouces sur la photo ci-dessus est déjà bien à l’étroit, donc si vous souhaitez y glisser un ordinateur de 15 pouces, il aura intérêt à être vraiment fin.
L’espace disponible dépendra bien évidemment de l’épaisseur occupée par le matériel photo dans la grande poche attenante.
Voici au final tout ce que nous avons pu mettre dans le sac, hors câbles et petits accessoires :


En mettant le pied à l’extérieur, ou pas de pied du tout, il y a de quoi ajouter encore un à trois objectifs, selon leurs dimensions.
Des matériaux de qualité et des finitions d’un très bon niveau
Le tissu principal extérieur est du polyester de bonne qualité, qui ne fait pas craindre les déchirures ou autres tracas dus à d’éventuels frottements. Il n’est par contre par étanche, et Case Logic n’a pas prévu de toile de protection étanche comme c’est le cas chez d’autres fabricants. Attention donc à la pluie.
Le tissu intérieur parait plus fragile, mais n’est pas soumis aux mêmes risques, donc cela ne pose aucun problème. Il est agrémenté d’un petit motif qui égaie son gris un peu terne.
Les principales fermetures zippées sont épaisses et glissent parfaitement, et les boucles de fermeture sont agrémentées de boucles en cordelettes dont les extrémités sont protégées par des manchons caoutchouc d’un bel effet, et surtout qui éviteront aux nœuds de se défaire.
Mais un confort de portage qui mériterait plus d’attention
Une fois le sac rempli, l’objectif est en général de le transporter, et c’est là que ça se gâte malheureusement pour ce sac Case Logic si l’objectif est de marcher quelques heures.
Les bretelles sont certes matelassées, mais elles le sont trop peu, devenant relativement vite douloureuses si le sac a été bien rempli.
De plus, toujours si le sac a été bien rempli, notamment avec un reflex volumineux et lourd – lui qui se trouve forcément sur le haut du sac –, il y a une sensation permanente de basculement vers l’arrière, un déséquilibre désagréable. Des rappels de charge auraient pu permettre de mieux équilibrer la charge sur les épaules. Au passage, le sac pèse 1,77 kg à vide, une valeur dans la norme des sacs de ce volume.
Autre absence sur ce sac : la ceinture, qui est bien connue des randonneurs pour faire porter une bonne partie du poids du sac par les hanches. Dommage d’avoir oublié cet élément de confort incontournable, d’autant plus qu’elle est présente sur les sacs Case Logic de la série Luminosity sortis l’an dernier. Oubli plus étonnant encore puisque Case Logic a prévu une sangle de poitrine ajustable en hauteur, élément de confort que l’on place habituellement en supplément de la ceinture et non en remplacement.
Enfin, dernier élément d’inconfort, et non des moindres, la base rigide vient s’appuyer sur le bas du dos, et devient très douloureuse au bout de plus d’une heure de balade. Une mousse plus épaisse dans le bas du dos et/ou une base un peu moins large, aurait pu éviter ce problème vraiment rédhibitoire.
Pour le transport ponctuel du sac entre deux points proches, sans portage sur le dos, une poignée supérieure plus imposante et confortable aurait de même été la bienvenue, celle présente ayant plutôt comme objectif l’accrochage du sac — vide — à une patère pour rangement. Des poignées de chaque côté de l’avant du sac viennent heureusement prendre le relais.
Tous ces soucis ne se posent pas vraiment si le but est juste de transporter le matériel ponctuellement, sans réelle balade, ou s’il est peu rempli, mais ce n’est en général pas le but principal d’un tel sac.
Quelques principes de base pour bien choisir un sac à dos auraient mérité plus d’attention de la part de Case Logic.
Le sac photo Kontrast Pro de Case Logic : des rangements réussis mais un confort de portage à revoir
Case Logic a réussi à faire du Kontrast Pro un sac à dos photo très prometteur au niveau des rangements, notamment avec cette combinaison réussie entre socle rigide et ouverture par le haut avec hamac pour le reflex et son objectif. Mais le confort de portage est ici vraiment trop pénalisant pour pouvoir recommander ce sac.
Le sac Kontrast Pro est disponible à partir de 129€.
Nous avons hâte de tester une prochaine version de ce sac, si Case Logic prend à cœur de corriger ces défauts de jeunesse.