Voici une série particulièrement originale et réussie du photographe Julien Palast.
Portrait ? Art plastique ? Nu ? Ces corps semblent enfermés, comme des objets, figés par un sort. Leurs formes ressortent, on devine la chair et les os… la photo se rapproche presque de la statue.
Difficile de mettre une étiquette sur ces photos, le spectateur découvre les images et l’averti se pose des questions : mais comment diable a-t-il réussi à faire ça ? Comment travaille ce Julien ? N’aurait-il pas quelques conseils pour l’amateur ? Nous nous sommes posés ces questions et avons décidé de l’interroger directement. Un interview à lire entre chaque photo.
Peux-tu te présenter rapidement ?
Je suis photographe professionnel depuis 2005. Je suis spécialisé dans la photo en studio, je crée principalement des images de produits.
D’où t’es venu l’idée de cette série ?
Cela vient d’une certaine fascination pour la sculpture. Je souhaitais créer une technique permettant de réaliser des bas-reliefs instantanés avec des modèles vivants.
Quel matériel photo utilises-tu ?
Tout le matériel qu’on peut trouver en studio : flashes, pieds, table de prise de vue, réflecteurs … Et tout un tas de bouts de cartons et de bricoles pour faire tenir des objets, réfléchir la lumière, etc.
Quelle installation est nécessaire pour réaliser ce type de photo, des conseils ?
Il faut avant tout de la place pour installer le matériel nécessaire ! Un assistant ou un ami serviable est très utile aussi, voire très important, car on ne peut pas être partout, et la mise en place nécessite souvent 2 personnes. Enfin, il faut de la patience et des modèles en confiance.
As-tu d’autres projet en cours ?
Je souhaiterais expérimenter davantage avec SkinDeep, j’ai quelques idées dans ce sens, mais j’adore également essayer de nouvelles choses, le plus dur est de trouver le temps pour le faire !
Un dernier mot pour les lecteurs de Phototrend ?
« L’imagination est plus importante que la connaissance », comme l’a dit Einstein !
Julien remercie également son retoucheur, Thierry Peureux.
Bravo à Julien pour ces clichés mais surtout pour le temps qu’il nous a accordé. Vous avez pu voir que nous sommes sciemment restés évasif sur la technique utilisée : sauriez-vous recréer ce type d’image ?