Lancée en juillet 2025, la carte CFexpress de Type A Pergear Master 512 Go à la norme 4.0. Disponible également en 256 Go et 1 To, elle promet des vitesses très rapides, avec jusqu’à 1780 Mo/s en lecture et 1600 Mo/s en écriture.
Offrant de plus un excellent rapport qualité-prix, elle propose des arguments intéressants, notamment pour ceux qui enregistrent de lourds formats vidéos sur des hybrides Sony. Voici notre test complet de la carte CFexpress de Type A Pergear Master 512 Go.

Sommaire
Présentation de la carte Pergear Master 512 Go
Pergear, société chinoise spécialisée dans la conception d’objectifs, mais aussi la revente d’accessoires, propose plusieurs gammes de cartes mémoires CFexpress. Récemment, le constructeur a adopté la norme CFexpress 4.0 et propose à à présent de trois gammes de cartes mémoires : Standard, Prime et Master.
Pergear décline sa gamme Master en deux formats, avec d’un côté, les cartes CFexpress Type B et de l’autre, les cartes CFexpress Type A qui nous intéressent aujourd’hui.

La norme CFexpress Type A 4.0 doit permettre des performances théoriques 2 à 3 fois supérieures à celles des cartes classiques en 2.0. Dans le détail, la carte Master promet des vitesses théoriques maximales de 1780 Mo/s en lecture et 1600 Mo/s en écriture. Des débits très rapides, qui devraient être bien pratiques pour décharger rapidement de fortes rafales.
De plus, la carte est garantie VPG200, ce qui signifie que sa vitesse d’écriture continue ne devrait jamais descendre sous les 200 Mo/s. Une donnée importante pour les vidéastes, mais qui, pour plus de sécurité, auront tendance à préférer des cartes VPG400.

Notez, qu’à l’heure actuelle, seul Sony utilise des cartes mémoires CFe Type A pour ses boîtiers et caméras. Ce qui représente une part de marché tout de même conséquente.
Robustesse
La carte CFexpress Type A Pergear Master de 512 Go reprend le format standard des cartes CF-A, avec des dimensions de 20 x 28 x 2,8 mm pour un poids légèrement supérieur à 2 g. En revanche, Pergear ne communique aucune certification relative à la résistance aux chutes ou à la protection contre la poussière et l’humidité.

Les seules informations fournies concernent la plage de températures. La carte peut être utilisée entre –10 et 70 °C, et les données peuvent être conservées entre –40 et 85 °C. Côté garantie, Pergear offre une couverture de 5 ans. C’est plus généreux que la garantie légale minimale de 2 ans, mais cela reste inférieur à la garantie « à vie » proposée par un fabricant comme Lexar.

Performances en laboratoire
Pour réaliser notre test, nous avons utilisé le nouveau lecteur de cartes Pergear qui permet de lire à la fois des cartes CFexpress Type A / B et est compatible USB-C 4.0. Il est proposé à 69 €, et semble, d’après nos tests, permettre de bénéficier des débits maximums proposés par la carte.

Nous avons ensuite procédé à différentes mesures sur un ordinateur à l’aide des logiciels CrystalDiskMark et AJA System Test. Nous avons ensuite chronométré la copie manuelle d’un dossier de 89 Go comprenant des séquences vidéo en 8,3K RAW.
Les mesures en laboratoire confirment presque les chiffres annoncés par Pergear : lors des essais synthétiques, la carte atteint les 1688 Mo/s en lecture et 1503 Mo/s en écriture.
Des valeurs très légèrement en deçà des annonces du constructeur, mais c’est assez classique. De plus, à de telles vitesses, les variations sont assez peu importantes et cette Pergear Master est la carte CFexpress A la plus rapide que nous ayons testée.
Nous avons également voulu vérifier la certification VPG200, censée garantir un débit minimale de 200 Mo/s en enregistrement continu. Dans notre test, la carte a largement dépassé cette promesse, avec une vitesse moyenne de 680 Mo/s en écriture !
Qu’est-ce que la vitesse continue ?
La vitesse continue (ou sustained speed en anglais) correspond à la vitesse d’écriture que la carte peut soutenir lors de l’enregistrement en continu de données. Elle est importante en vidéo, notamment avec les formats toujours plus lourds proposés par les boîtiers (8K, RAW, ProRes, etc.). Une carte n’arrivant pas à maintenir une vitesse continue suffisante ne pourra donc pas enregistrer sur la durée des séquences à forts débits. Les constructeurs insistent ainsi souvent sur cette donnée.
Ces valeurs sont dans les clous des 700 Mo/s avancés par le constructeur, et qui surpassent aisément la norme VPG200 et même VPG400, il est ainsi étrange que Pergear, à défaut d’une garantie VPG800, n’ai pas – a minima – présenté sa carte comme VPG400.

Avec le logiciel AJA System Test, nous avons pu établir les framerates maximales théoriques que la carte pouvait encaisser en vidéo. Ici, en 4K UHD et Apple ProRes, la CFexpress de Type A Pergear Master peut encaisser un maximum de 361 fps. Un chiffre bien supérieur à la moyenne des cartes classiques et qui tend à prouver la rapidité des cartes 4.0.

Performances sur le terrain
Après des mesures logicielles, nous étions impatients de confronter la carte CFexpress de Pergear à un boîtier exigeant comme le Sony A1. Pour rappel, l’appareil est doté d’un capteur empilé BSI CMOS plein format de 50 Mpx et peut encaisser – en RAW compressé – des rafales jusqu’à 30 i/s ! En RAW non compressé, il plafonne à « seulement » 20 i/s.
Bien que la cadence en rafale dépasse celle du Nikon Z8, la mémoire tampon de l’A1 montre plus de limites, et les cartes CFexpress Type A ne lui permettent pas de maintenir une prise de vue continue sans interruption. Nos mesures le confirment clairement. À 20 i/s, en RAW non compressé associé au JPEG, la carte Pergear atteint environ 99 photos avant de saturer et de stopper la rafale. Ce résultat s’avère globalement similaire avec nos autres cartes testées.
En optant pour des RAW compressés, il devient possible de monter à 30 i/s. Dans ce cas, la carte Pergear autorise l’enregistrement d’environ 175 images. Une performance très correcte et approchant à celle obtenue avec la Lexar Professional Gold ou même dépassant la Sony Tough Série G.
En 4K UHD 60 fps, H265 et 10 bits, un format « classique », la carte annonce un peu plus de 7 h 34 min d’enregistrement consécutif. Une performance qu’elle soutient sans problème, la batterie s’épuisant même bien avant que la carte ne sature.
En 8K et 30 fps, 4:2:2 10 bits, la carte peut soutenir théoriquement 3 h et 05 min d’enregistrement. Notez, néanmoins, qu’au bout de 45 minutes (et en étant alimenté), le boîtier se coupe pour limiter la chauffe. Cela n’est pas dû à la carte mémoire, mais au fonctionnement de l’A1. Sans l’alimenter, le boîtier tient jusqu’au bout de sa batterie, soit une grosse heure en 8K.
Prix au gigaoctet
Attention, le tarif du stockage peut fluctuer dans le temps, et ces valeurs ont été relevées à la publication du test.
La carte CFexpress de type A Pergear Master 512 Go est affichée actuellement à 209 € (212 € sur la boutique Pergear). Un tarif très agressif qui place le gigaoctet à 41 centimes !
À titre de comparaison, une carte (presque) similaire, la Lexar Professional Gold 4.0 640 Go est vendue pour 449 $ (ou 571 € sur Amazon, mais venders tiers) , soit 70 cts/go. Et encore, cela est un prix hors taxe.
Le modèle avec 256 Go est affiché quant à lui à 132 € (51 cts/Go) (en promotion à 119 € sur la boutique Pergear) et la version 1 To est proposée à 399 € (40 cts/Go) ou 359 € sur la boutique Pergear.
Le lecteur de cartes CFexpress A / B USB 4 est commercialisé pour 99 €.
Conclusion
Au final, la carte Pergear Master tient clairement ses promesses. Grâce à la norme CFexpress 4.0, elle surclasse aisément ses concurrentes lors des tests synthétiques. Nous avons aussi été agréablement surpris par son efficacité lors des tests en continu, où la carte fait bien mieux que la norme VPG200 qui lui est attribuée.

Cette carte offre ainsi des vitesses très rapides, mais faute de boîtier compatible CFexpress 4.0 disponibles sur le marché, elle reste finalement très proche d’une carte CFexpress 2.0 en usage quotidien dans un boîtier
Au final, ce type de carte ultra-rapide s’avère surtout utile pour transférer rapidement photos et vidéos vers un ordinateur. Heureusement, Pergear a eu la bonne idée de proposer des tarifs très compétitifs, rendant l’investissement bien plus abordable.