Au deuxième jour du Salon de la Photo 2025, nous avons pu utiliser (fugacement) le nouveau bokeh master, le Sigma 135 mm f/1,4 DG Art. Ce téléobjectif portrait très lumineux est une optique à manier avec précaution. Voici nos premières impressions.

En septembre 2025, Sigma présentait sa nouvelle optique phare pour les portraits le 135 mm f/1,4 DG Art. Un objectif hors norme qui se distingue par son association inédite entre focale 135 mm et grande ouverture f/1,4.
Pour en savoir plus sur les caractéristiques techniques du Sigma 135 mm f/1,4 DG Art n’hésitez pas à vous référer à cet article.
Le paroxysme de la gamme Art
Avant ce 135 mm f/1,4, l’ancien roi du bokeh chez Sigma était le 105 mm f/1,4 DG HSM Art. Un « monstre » qui approchait les 16 cm de long pour 1,7 kg ! Aujourd’hui, les technologies ayant évolué, son successeur ne mesure plus que 14 cm de long pour « seulement » 1,4 kg. Notez, néanmoins, que la lentille frontale affiche toujours un diamètre conséquent de 105 mm. Voici un caillou peu ordinaire !

En main, le Sigma 135 mm f/1,4 DG Art impressionne. Il offre un niveau de finitions très élevé, dans la droite ligne des optiques de la gamme Art. On apprécie la large bague de diaphragme, au clic toujours aussi satisfaisant.

Pour faciliter la manipulation, ce 135 mm est une des rares focales fixes à être dotées d’un collier de pied (non escamotable). Bien entendu, cela rajoute à l’encombrement général, mais permet de mieux maîtriser son optique, tout en limitant la tension sur la monture, que ce soit à main levée ou sur trépied.

Malgré son poids et sa longueur, l’optique apparaît presque comme « ramassée ». Elle s’avère très dense et se manipulerait presque comme un simple 85 mm avec la même ouverture maximale. Pour autant, il faudra voir lors d’une utilisation durant plusieurs heures avant de pouvoir juger de la vraie fatigue occasionnée par son utilisation.

Piqué au sommet, autofocus très réactif, le pinacle du bokeh
Dès que l’on monte l’optique, ici sur un Sony A1 et son capteur plein format de 50 Mpx, on est surpris de la réactivité de la double motorisation HLA. Le point est acquis presque immédiatement et rares ont été les ratés.

De plus, la netteté semble pleinement au rendez-vous dès la pleine ouverture f/1,4. En recardant dans l’image, on peut observer tous les détails de la peau ou des cheveux d’un sujet.


Évidemment, avec une ouverture si large, la profondeur de champ est très (très courte) et, avec la compression des perspectives induite par la longue focale, la zone de netteté sera alors très réduite – et c’est exactement ce que l’on recherche ici.


D’ailleurs, cette grande ouverture permet alors une séparation très marquée entre le sujet et l’arrière-plan. Pour peu que votre modèle soit assez éloigné du fond, on aura presque l’impression que ce dernier « flotte » dans le décor ! Le bokeh se montre ici très intense, avec de belles bulles et un fond qui s’efface de façon presque surnaturelle… les amateurs du genre adoreront.
Voici quelques images saisies sur le vif au Salon de la Photo :










Le Sigma 135 mm f/1,4 DG Art est disponible au tarif de 1899 €. Il est décliné en monture Sony E et Leica L.
Vous pouvez retrouver cet objectif chez Digit-Photo, Miss Numérique, Digixo, Camara, Photo-Univers, IPLN, Panajou, à la Fnac et dans les boutiques spécialisées.
Retrouvez tous les articles sur le Salon de la Photo 2025.