Nouveau smartphone chez Xiaomi. Lors d’un événement organisé à Munich, la marque chinoise a officialisé le Xiaomi 15T Pro, son nouveau smartphone milieu de gamme premium. Au menu, un écran géant de 6,8 pouces et un triple capteur photo dorsal conçu en partenariat avec Leica, qui inclut un téléobjectif 5x. Nous avons eu l’opportunité de le prendre en main pendant quelques jours, et voici nos impressions.

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Xiaomi 15T Pro : le haut de gamme à prix plus doux
Chez Xiaomi, le renouvellement des smartphones s’opère tous les… 6 mois. Le premier semestre est dédié à la gamme principale, dont est issue le Xiaomi 15 Ultra, que nous avions beaucoup apprécié. Puis, à l’automne, la marque livre sa gamme “T”, version qui diffère subtilement, avec une puce et un volet photo alternatifs.
Voici les principales caractéristiques du Xiaomi 15T Pro :
- Écran : OLED, 6,83 pouces, 1-144 Hz
- Définition : 2772 x 1280 pixels
- Appareil photo dorsal :
- Grand angle standard : 50 Mpx, type 1/1,3 pouce, 23 mm, f/1,62
- Ultra grand-angle : 12 Mpx, type 1/2,9 pouce, 15 mm, f/2,2
- Téléobjectif : 12,6 Mpx, type 1/2,4 pouce, 115 mm, f/3,0
- Appareil photo frontal : 32 Mpx, type 1/3 pouce, photosites 0,62 µm, objectif eq. 21 mm, f/2,2
- Vidéo : 8K 30 fps, 4K 120 fps, FHD 240 ou 960 fps, HDR10
- OS : Android 15, HyperOS 3.0
- Processeur : MediaTek Dimensity 9400+
- Mémoire vive : 12 Go
- Batterie : 5500 mAh, charge filaire 90W / sans fil 50W
- Stockage : 512 Go
- Dimensions : N.C.
- Poids : 210 g
- Prix au lancement : 899 €
Pourquoi changer une équipe qui gagne ? Le Xiaomi 15T Pro ressemble beaucoup à son prédécesseur, le Xiaomi 15 Pro. On (re)découvre donc un design assez classique aux bords droits, aux bords en aluminium. Un grand smartphone qui ne rentrera pas forcément dans toutes les poches.

À l’avant, on dispose d’un écran « géant » de 6,83 pouces (OLED), avec rafraîchissement dynamique LTPO allant jusqu’à 144 Hz – contre “seulement” 120 Hz sur bon nombre de ses rivaux. Selon les dires du constructeur, la luminosité maximale peut monter jusqu’à 3200 nits. Le terminal doit également être capable de gérer les contenus en HDR10+ et Dolby Vision. Xiaomi met en avant la technologie LIPO, qui permet de réduire encore davantage les bordures de l’écran.

Le seul reproche se situe au niveau du lecteur d’empreinte digitale. Non pas que celui-ci soit trop lent – bien au contraire. En fait, ce dernier est placé trop bas, ce qui oblige à une certaine extension du pouce. De ce point de vue, le constructeur peut faire mieux.
Les dimensions du terminal sont assez imposantes. Comptez 16,3 cm de haut, 7,8 cm de large et un poids de 210 g. Heureusement, il reste relativement fin avec 8,4 mm d’épaisseur. Certifié IP68, il peut résister sans difficulté à l’eau et à la poussière. On peut ainsi l’immerger dans un cours d’eau et capturer des images… plutôt originales.
Au dos, les différents capteurs photo sont regroupés dans un carré aux bords arrondis et légèrement biseautés. Ce dernier dépasse légèrement de la surface du terminal. Heureusement, il n’est pas trop bancal lorsqu’il est posé sur une table.

La batterie atteint 5500 mAh. C’est 500 mAh de plus par rapport au Xiaomi 14T lancé l’an dernier… mais 600 mAh de moins que le Xiaomi 15 Pro. Pour autant, on retrouve la charge filaire ultra-rapide 90 W, et la charge sans-fil 50 W.

Enfin, la principale différence entre les Xiaomi 15 Pro et 15T Pro se situe au niveau de la puce. En effet, on découvre ici une puce MediaTek Dimensity 9400+. Gravée en 4 nm, elle doit offrir un niveau de performances premium – tout en permettant au terminal d’être moins onéreux que ses cousins (ou rivaux) équipés d’une puce Snapdragon.

Le smartphone tourne sous Android 15. Il inaugure aussi (et surtout) HyperOS 3.0. Cette nouvelle version de la surcouche de Xiaomi mise notamment sur une interface graphique plus moderne, une nouvelle « HyperIsland » (clone de la Dynamic Island d’Apple) et une meilleure intégration de l’IA. Sans oublier la recopie d’écran entre appareils Xiaomi… mais aussi avec un Mac ou un iPad !

Un trio de capteurs convaincant
Côté photo, le terminal intègre le “trio classique” des capteurs (grand-angle standard, ultra grand-angle et téléobjectif). De quoi offrir une certaine polyvalence sur le terrain. On note aussi (et surtout) que la partie photo du smartphone a été conçue en partenariat avec Leica.
Dans le détail, le Xiaomi 15T Pro intègre :
- Grand angle standard : 50 Mpx, type 1/1,3 pouce, photosites 1,2 µm, objectif eq. 23 mm avec ouverture à f/1,62
- Ultra grand-angle : 12 Mpx, type 1/2,9 pouce, photosites 1,12 µm, objectif eq. 15 mm, f/2,2
- Téléobjectif : 50 Mpx, type 1/2,4 pouce, photosites 0,64 µm, objectif eq. 115 mm, f/3,0

Capteur principal : un niveau de détails satisfaisants
Pour l’optique principale, Xiaomi a fait le choix d’un capteur Omnivision OVX9100 « customisé » par ses soins, pour un meilleur rendu des détails et des couleurs. Dans tous les cas, ce capteur est de type 1/1,31 pouce : une taille de capteur déjà rencontrée sur le Pixel 10 Pro, notamment. Les photosites mesurent 1,2 µm. L’objectif, composé de 7 lentilles, offre une focale équivalent 23 mm et opte pour une valeur d’ouverture assez lumineuse (f/1,2).

Sur le terrain, le capteur donne de bons résultats. La restitution des couleurs et des contrastes est plaisante – même si le HDR peut parfois produire des tons rouges assez vifs.

En revanche, le niveau de détails ne peut égaler celui obtenu avec un « vrai » capteur type 1 pouce. En zoomant, on découvre une certaine mollesse au niveau de détails les plus fins. Ce phénomène est plus marqué en basse lumière – même si l’appareil reste plutôt raisonnable sur le sharpening.





Téléobjectif 5x : plus loin, plus proche
La véritable nouveauté du Xiaomi 15T Pro se cache du côté du téléobjectif. Exit la “petite” focale 60 mm du 14T Pro, place à un “vrai” téléobjectif équivalent 115 mm. On retrouve une optique de type « périscopique », les lentilles et le capteur et le capteur étant placés perpendiculairement au dos du smartphone. Un point suffisamment rare pour être mentionné sur un modèle sous la barre des 1000 €.

À l’usage, ce téléobjectif deviendra le meilleur allié de celles et ceux voulant immortaliser des sujets à grande distance. Le niveau de détails est élevé – à condition que le sujet soit correctement exposé. Là aussi, l’appareil évite d’avoir la main trop lourde au niveau du sharpening.

Seuls bémols à la clé : ce téléobjectif est couplé à un capteur 50 Mpx de petite taille (1/2,4 pouce). De même, l’ouverture est franchement peu lumineuse (f/3,0). Prudence si vous faites beaucoup de photos de nuit…




Ultra grand-angle : une focale 15 mm pertinente… mais un niveau de détails en retrait.
En termes de caractéristiques techniques, l’ultra grand-angle est hélas le moins bien loti du trio. Si sa focale 15 mm est intéressante pour les photos d’architecture/paysage, il s’appuie sur un petit capteur 12 Mpx de type 1/2,9 pouce. Un compromis sans doute justifié parla volonté de compresser le prix du téléphone.

Pourtant, ce module ultra grand-angle réussit à offrir un bon niveau de performances. Certes, le niveau de détails est inférieur à celui du capteur principal. Certes, on constate parfois des fuites de lumières sur certaines scènes aux éclairages complexes. Mais globalement, le rendu des images est très plaisant et très naturel (de jour).

En basse lumière, il doit cependant composer avec un temps de pose parfois assez bas (1/10s, voire moins), ce qui oblige à ralentir le tempo, et une dose de sharpening un peu prononcée à notre goût.






Last but not least, le Xiaomi 15T “tout court” profite lui aussi de 3 capteurs photo, mais son téléobjectif ne va “que” jusqu’à 92 mm.
Modes photo Leica et vidéo 8K 30 fps
On retrouve avec plaisir l’interface conçue en partenariat avec Leica. À la fois sobre et efficace, elle met en avant les deux modes de colorimétrie. Le 1er, nommé Leica Vibrant, met en avant des couleurs vives et saturées. Le 2d, Leica Authentic, devrait séduire les fans du rendu si caractéristique de la marque germanique, à base de contrastes plus subtils et de couleurs très douces, avec un léger vignettage.


Le mode “photo rapide”, déjà croisé sur les Xiaomi 14 et 15 Ultra, est également de la partie. Visant à rappeler l’interface des boîtiers Leica, il offre différentes focales “virtuelles” (28, 35, 50, 75 et 135 mm). De quoi rappeler les focales fixes de la firme de Wetzlar… à ceci près que l’appareil se base ici sur un simple zoom numérique ! Différents filtres estampillés “Leica” sont par ailleurs proposés : Vif, Naturel, Noir et Blanc, Noir et Blanc contrasté, Sépia et Bleu.

En mode Pro, on peut reprendre la main sur les paramètres de prise de vue (vitesse d’obturation, sensibilité ISO, distance de mise au point). Mais surtout, on peut désormais concevoir des styles photographiques personnalisés, en changeant le niveau de contraste, la température de couleurs, la saturation et la netteté de l’image. Une fonction qui rappelle étrangement les simulations de film chères à… Fujifilm !

Enfin, les vidéastes ne sont pas oubliés, le Xiaomi 15T Pro permettant de filmer en 8K 30 fps, avec le capteur principal. On peut également capturer des séquences en 4K 60 fps en HDR avec tous les capteurs. Trois modes de ralenti sont disponibles : 4K 120 fps et FHD 240 ou 940 fps – avec le capteur principal, là aussi.

Prix et disponibilité du Xiaomi 15T Pro
Le Xiaomi 15T Pro est disponible au tarif de 802 € (avec 512 Go de stockage et 12 Go de RAM). Jusqu’au 31 octobre, la marque vous offre 100 € de remise immédiate + 100 € de bonus pour la reprise de votre ancien smartphone (en plus de sa valeur nominale).
De son côté, le Xiaomi 15T est proposé au tarif de 602 € (avec 256 Go de stockage et 12 Go de RAM). Il profite également des 100 € de remise immédiate + 100 € de bonus de reprise.
Vous pouvez retrouver le Xiaomi 15T Pro à la Fnac, chez Boulanger et sur Amazon.
Notre avis sur le Xiaomi 15T Pro
Des performances dignes des modèles les plus haut de gamme, à un prix plus doux. Avec le 15T Pro, l’objectif de Xiaomi est limpide – et semble réussi.
Côté photo, il fait certes l’impasse sur le capteur type 1 pouce du 15 Ultra. Mais il devient l’un des rares smartphones abordables à se doter d’un téléobjectif « périscopique » 5x, jusqu’ici réservé aux modèles les plus premium. De même, on apprécie beaucoup de retrouver la colorimétrie et les modes de photo made by Leica dans un smartphone à moins de 1000 € !

Et sur le terrain, le trio de capteurs s’avère convaincant. Le rendu des images est plaisant. Le niveau de détails, sans égaler celui des modèles dotés d’un capteur type 1 pouce, est satisfaisant. D’autant que l’appareil réussit à avoir la main suffisamment légère sur les micro-contrastes.
Au final, le Xiaomi 15T Pro est un smartphone photo pertinent, et offre une alternative judicieuse à des modèles comme le Pixel 10 de Google. Performant, polyvalent, bien construit et bien fini, il s’avère un excellent smartphone milieu de gamme.