DJI passe la 5e. Le constructeur chinois dévoile le DJI Mini 5 Pro, son nouveau drone ultra-compact et polyvalent. Au menu, un grand capteur type 1 pouce de 50 Mpx, la 4K jusqu’à 120 fps, un mode ActiveTrack amélioré et une autonomie (théorique) de 36 minutes.
Sommaire
DJI Mini 5 Pro : petit mais puissant
Deux ans pile après la sortie du Mini 4 Pro (soit une éternité dans le petit monde de la tech), DJI lance la nouvelle version de son drone compact. L’objectif de la marque chinoise est clair : continuer à offrir le meilleur niveau de performances à ce niveau de poids (et de prix).
S’il conserve un gabarit ultra-réduit, son design évolue un peu. La nacelle est un peu plus large afin d’héberger le capteur type 1 pouce (voir plus bas). De fait, l’avant du drone est un peu plus trappu. On retrouve cependant les 4 détecteurs d’obstacle à l’avant et sous l’appareil. On notera surtout qu’il appartient à la catégorie Ouverte (classe C0), lui permettant de s’affranchir de plusieurs restrictions.
La nacelle peut toujours pivoter à 90° afin de capturer facilement des plans à la verticale. Cependant, elle peut désormais effectuer une rotation sur elle-même de 225°. À la clé, des plans plus originaux, à l’instar de ce que propose la marque avec le Mavic 4 Pro.
Les vitesses maximales sont plus élevées : comptez 54 km/h en mode normal et jusqu’à 68,4 km/h en mode sport.
Voici un tableau comparatif des caractéristiques du DJI Mini 5 Pro et du DJI Mini 4 Pro :
| Critère | DJI Mini 5 Pro | DJI Mini 4 Pro |
|---|---|---|
| Bras repliables | Oui | Oui |
| Poids | 249,9 g | 249 g |
| Classe | C0 | C0 |
| Dimensions | Plié : 157 × 95 ×68 mm Déplié : 255 × 181 × 91 mm | Plié : 148 × 94 × 64 mm Déplié : 298 × 373 × 101 mm |
| Module caméra | Type 1 pouce, 50 Mpx, 24 mm, f/1.8 | Type 1/1.3 pouce, 48 Mpx, 24 mm, f/1.7 |
| Résolutions vidéo | 4K jusqu'à 120fps, FHD jusqu'à 240fps | 4K jusqu'à 100fps, FHD jusqu'à 200fps |
| Débits binaires vidéo | 130 Mbps (H.264/H.265) | 150 Mbps (H.264/H.265) |
| Définition max photo | 8192×6144 (50 Mpx) | 8064×6048 (48 Mpx) |
| Format photo | JPEG/DNG (RAW) | JPEG/DNG (RAW) |
| Inclinaison nacelle | -90° à 55°, rotation 255° | -90° à 60° |
| Vitesse maximale | 19 m/s (S Mode) | 16 m/s (S Mode) |
| Batterie | 2788 mAh | 2590 mAh |
| Durée max de vol | 36 min | 34 min |
| Détection d’obstacles | Omnidirectionnelle (vision binoculaire + LiDAR avant + infrarouge bas) + LiDAR | Omnidirectionnelle (vision binoculaire + capteur 3D infrarouge bas) |
| Positionnement | GPS + Galileo + BeiDou, précision ±0.1 m (vision) | GPS + Galileo + BeiDou, précision ±0.1 m (vision) |
| Transmission | O4+, 20 km (FCC), 10 km (CE) | O4, 20 km (FCC), 10 km (CE) |
| Connectique | USB-C, Wi-Fi 6, Bluetooth 5.4 | USB-C, Wi-Fi 5, Bluetooth |
| Stockage interne | 42 Go | 2 Go |
| Emplacement micro SD | Oui (exFAT, jusqu’à 1 To) | Oui (exFAT, jusqu’à 1 To) |
Grand capteur type 1 pouce : une première sur un drone Mini
Le DJI Mini 5 Pro devient le 1er drone compact de la marque à profiter d’un capteur type 1 pouce. De ce point de vue, il est possible de le voir comme une Osmo Pocket 3 volante ! Dans le détail, il récupère le capteur principal du DJI Air 3S. Mesurant 12,8 x 9,6 mm, il offre une définition de 50 Mpx. L’objectif offre une focale équivalent 24 mm.
À ce titre, il n’est pas impossible que le DJI Mini 5 Pro soit équipé d’un capteur Sony LYT-900, déjà croisé sur certains smartphones (très) premium de 2025, comme le Xiaomi 15 Ultra.
La plage ISO monte à 12800 ISO en photo, et à 6400 ISO en vidéo – sauf en mode D-Log M et HLG où la valeur ISO est de 3200 ISO. En mode Auto, DJI promet une plage dynamique maximale de 14 stops.
En photo, l’appareil capture par défaut des images de 12,5 Mpx (avec possibilité de débloquer le mode 50 Mpx après un détour dans les réglages). Les clichés sont enregistrés en JPEG ou en DNG. DJI met aussi en avant un nouveau mode de “téléobjectif intermédiaire”, avec une focale équivalent 48 mm via un crop dans l’image.
Côté vidéo, le DJI Mini 4 Pro filme en 4K 60 fps en HDR. Deux modes de slow motion sont proposés : 4K 120 fps et FHD 240 fps. Par défaut, les images sont capturées en 4:2:0 ou en 4:2:2 10 bits (h.265). Comme indiqué plus haut, les modes HLG et D-Log M sont aussi disponibles pour profiter d’une meilleure latitude d’étalonnage.
Dans sa communication, DJI met aussi en exergue son nouvel algorithme SmartPhoto, qui doit offrir un meilleur rendu des détails et une gestion améliorée des zones claires et sombres. Un point qui rappelle le SmartHDR des iPhone ou l’Ultra HDR des Google Pixel. D’après la marque chinoise, le HDR stacking et le système HN SuperNight mode (mode Nuit) doivent permettre de récupérer jusqu’à 5 stops de dynamique.
Enfin, notez que la mémoire interne passe de 2 à 42 Go. Le drone accepte toujours les cartes micro SD. Le mode de transfert automatique des fichiers vers un smartphone QuickTransfer est de la partie – même lorsque le drone est éteint. Enfin, un port USB-C 3.0 placé sur le drone permet de copier rapidement ses données.
ActiveTrack 360° : suivi avancé du sujet
Nous ne reviendrons pas en détail sur les différents modes de vol (Master Shots, régulateur de vitesse, Waypoints 3.0…) – ces derniers étant identiques à celui du DJI Mini 4 Pro. On retiendra surtout le mode ActiveTrack 360°. Il permet au drone de détecter le sujet – et de le suivre en le gardant constamment dans le cadre. Le drone calcule tout seul sa trajectoire de vol, sans nécessiter d’intervention de la part de l’utilisateur.
À ce titre, DJI indique avoir ajouté des modes dédiés à la détection et au suivi des cyclistes et des skieurs. Le drone doit ainsi être en mesure de suivre les vélos par derrière – y compris dans des environnements très étroits (en forêt par exemple). Quant aux skieurs, l’aéronef est censé pouvoir s’adapter avec aisance aux brisques changements de direction, pour des plans “dynamiques et immersifs”.
Du côté des Master Shots, DJI indique avoir amélioré les mouvements de caméra, le calcul automatique de la trajectoire de vol ainsi que les effets de montage, notamment avec modes split screen (écran partagé) à 2 ou 3 images côte à côte.
Détection d’obstacle avec LiDar
Le DJI Mini 3 Pro était le 1er drone de la gamme Mini à intégrer des capteurs d’obstacles. Avec le Mini 5 Pro, la marque vise à aller plus loin, en intégrant des technologies déjà croisée sur les modèles plus premium.
On retrouve donc 4 capteurs fisheye situés à l’avant et à l’arrière, conçus pour permettre à au drone de “voir” dans toutes les directions et d’anticiper les obstacles. (comme son prédécesseur, cela dit). Toutefois, le Mini 5 Pro dispose d’un capteur LiDAR – comme sur le DJI Air 3S. Ce système doit permettre à la détection d’obstacles de faire un grand bond en avant, grâce à un mapping beaucoup plus précis de l’environnement.
Qu’est-ce que le LiDAR ?
Le LiDAR est l’acronyme de light detection and ranging (détection et estimation de la distance par la lumière). Cette technologie permet de mesurer la distance entre le drone et le sujet en temps réel. L’appareil envoie un faisceau lumineux, qui est renvoyé par le sujet. Ainsi, le module LiDAR calcule le laps de temps entre l’émission de l’onde lumineuse et son retour au module. Le but étant de parvenir à une modélisation complète de l’environnement, et donc à une détection des obstacles bien plus précise et efficace.
D’après DJI, le Mini 5 Pro doit ainsi être capable de « réaliser une détection d’obstacles omnidirectionnelle », de jour comme de nuit. Le système Smart RTH (Return to Home) profite également de ces améliorations, le drone étant capable de revenir à son point de départ, même dans l’obscurité quasi-complète (1 lux) grâce au capteur LiDAR.
Enfin, le drone profite d’une transmission vidéo Full HD 60p 10-bit grâce à un nouvel algorithme de compression. La portée maximale est de 20 km – bridée dans l’UE à 10 km. Curieusement, le nom “Ocusync” n’a pas été mentionné une seule fois par le constructeur dans sa communication.
Enfin, la batterie du drone doit procurer une autonomie maximale (théorique) de 36 minutes de vol. DJI met en avant un temps de charge nettement plus court. Comptez 46 minutes pour une charge complète (avec un chargeur 65W ou la station de charge de DJI), contre 58 minutes avec le Mini 4 Pro.
Prix et disponibilité du DJI Mini 5 Pro
Le DJI Mini 5 Pro est disponible en précommande au tarif de 799 € nu (sans télécommande TBC).
Fidèle à ses bonnes habitudes, DJI propose également 2 kits “Fly More”. Le 1er est proposé à 999 € : il inclut le drone, une télécommande RC-N3 et un jeu d’accessoire. Le 2nd s’affiche à 1129 € : il opte pour la télécommande RC-2 (avec écran 7 pouces intégré).
Vous pouvez retrouver le DJI Mini 5 Pro chez Digit-Photo, Miss Numérique, Digixo, Camara, Photo-Univers, IPLN, StudioSport, Phox, Panajou, à la Fnac et dans les boutiques spécialisées.
Notre premier avis sur le DJI Mini 5 Pro
C’est un DJI en grande forme que nous retrouvons avec ce nouveau drone. Là où le Mini 4 Pro était plus une évolution de son prédécesseur, le nouveau DJI Mini 5 Pro apporte un certain nombre de nouveautés majeures – tout en conservant un gabarit très réduit. Appartenant à la catégorie Ouverte (C0), il échappe à un certain nombre de restrictions – d’autant que les règles de vol en agglomération pourraient être assouplies à partir de 2026.
L’arrivée d’un grand capteur type 1 pouce est assurément une très bonne nouvelle pour les photographes (et les vidéastes). Il augure en effet une qualité d’image encore meilleure, avec une restitution plus fine des détails et une plage dynamique améliorée. Comme indiqué plus haut, on peut voir le DJI Mini 5 Pro comme une Osmo Pocket volante. Ou comme un DJI Air 3S plus compact – et avec un seul objectif. On notera d’ailleurs que les similarités entre les drones Mini et Air n’ont jamais été aussi grandes (sur le papier).
Il reste cependant la question du positionnement tarifaire. Proposé à partir de 999 € en kit Fly More, il s’éloigne du tarif (très) abordable des premières itérations. Certes, la marque propose toujours le DJI MIni 4K (389 € en kit Fly More). Mais pour qui souhaite profiter d’un drone ultra-compact avec la meilleure qualité d’image possible, la facture est un chouïa salée…
