Lancé en avril 2025, le Dell UltraSharp U3225QE est vise à optimiser autant que possible la productivité, tout en apportant un affichage d’une qualité rarement vue.
Cet écran 4K de 32 pouces se distingue ainsi par sa dalle mate dotée de la technologie Black IPS pour un très haut niveau de contraste, bien supérieur aux autres écrans LCD. De plus, le Dell U3225QE, avec ses quinze ports différents (USB, DP, HDMI, RJ45, etc.) est peut-être aussi un des meilleurs HUB disponibles sur le marché.
Quelles performances pouvons-nous obtenir avec cet écran prometteur ? Réponse dans notre test complet.
Sommaire
Dell, poids lourd de l’informatique depuis plus de 40 ans
Dell est un constructeur réputé dans le monde de l’informatique. La firme texane produit des ordinateurs depuis le début des années 1980 et jouit d’une bonne image, tant pour ses ordinateurs que pour ses accessoires, tels les écrans.
Dans ce domaine Dell possède des séries très variées où l’on retrouve des moniteurs pour le gaming, la bureautique ou encore la photo.
L’écran qui nous intéresse, le U3225QE, fait partie de la gamme UltraSharp, celle qui est censée offrir les écrans les plus définis et qualitatifs. Comme sa nomenclature l’indique, l’écran est doté d’une diagonale de 32 pouces (81 cm) et est issu du millésime 2025.
Outre sa grande taille et son hub disposant d’une quinzaine de ports en tout genre (HDMI, DisplayPort, Thunderbolt 4, RJ45, etc.), il vise à proposer une excellente précision colorimétrique avec une couverture de 100 % sRGB, 99 % DCI-P3, ou encore 100 % du BT.709.
Grâce à la technologie IPS Black, Dell annonce aussi un taux de contraste de 3000:1, une luminosité de 450 nits (voire même 600 nits en HDR), ainsi que la prise en charge de 1,07 milliard de couleurs et la compatibilité HDR 10. Et n’oublions pas un taux de rafraichissement de 120 Hz, ce que devraient apprécier les amateurs d’affichage toujours plus fluide ou même les joueurs.
Voici les caractéristiques techniques de l’écran Dell UltraSharp U3225QE :
- taille de l’écran : 32 pouces (81,2 cm)
- type d’écran : IPS, rétroéclairage E-LED
- étalonnage : N.C.
- traitement : mat
- résolution max : 4K, 3820 x 2160 pixels / format 16:9 / 140 PPP
- gammes de couleurs : 100 % sRVB, 99 % DCI-P3, 100 % BT.709, HDR 10
- modes de couleur : sRVB / Rec 709 / DCI-P3 / B&W / Adobe RVB
- nombre de bits couleur : 8 bits
- modes d’écran : Picture in Picture et Picture by Picture
- restitution : delta E moyen <1,5
- luminosité max : 450 cd/m² (SDR) / 600 cd/m² (HDR)
- contraste natif : 3000:1
- taux de rafraichissement : 120 Hz
- temps de réponse : 5-8 ms
- inclinaison (bas/haut) : -5/21°
- orientation (gauche/droite) : -30/30°
- rotation : – 90°/90°
- réglage en hauteur : 150 mm
- connectivité arrière : prise casque, 1 x HDMI 2.1, 2 x DisplayPort 1.4, 1 x USB Type-C (PD 140 W, TH 4, DP 1.4), 1 x USB Type-C (15 W, TH 4), 1 x USB Type-C (3.2 Gen2) Hub 4 x USB-A 3.2, 1 x RJ45 (2,5 Gb/s)
- connectivité frontale : 2 x USB Type-C (3.2 Gen2), 1 x USB Type-1 (3.2)
- support mural : oui, VESA 100×100 mm
- pare-soleil : non
- consommation en fonctionnement : 30,5 W
- consommation en veille : 0,5 W
- haut-parleurs : 2 x 3W
- poids : 6,52 kg
- prix de lancement : 1096 €
Design et ergonomie : la patte Dell
Rien ne ressemble à un écran Dell, qu’un autre écran Dell. Le moniteur est ainsi très sobre, avec un très bon niveau de finitions.
Le dos est intégralement gris, avec pour seule coquetterie, le logo du constructeur aux finitions métallisées. Le bras articulé dispose d’une large panel de mouvements. On peut ajuster l’écran en hauteur sur 15 cm, l’inclinaison (−5° à +21°), la rotation (±30°) ainsi que le pivot à 90° ou 270° en mode portrait.
Les manipulations sont aisées, même si, pour être bien à niveau, on pourrait espérer un jour que les moniteurs intègrent un gyroscope pour nous permettre de toujours mettre l’écran bien droit.
32 pouces oblige, cet écran Dell est assez massif et ne se fera pas oublier sur un bureau. Si vous utilisez déjà un écran relativement grand, il faudra bien mesurer votre espace de travail avant de passer la commande… Les bordures de l’écran sont fines et dans la lignée de celles que l’on retrouve sur la plupart des autres écrans du marché : très fines… mais pas totalement invisibles.
Pour les commandes, Dell fait dans le minimalisme efficace. Outre une touche d’allumage, toute la navigation passe par un petit joystick situé à l’arrière. Le déplacement dans les menus est assez aisé et fluide. On apprécie bien plus ce système en lieu et place du classique empilement de commandes dissimulées sous la bordure. Cela évite de cliquer sur la mauvaise option.
L’interface – comme souvent – n’est guère chatoyante, mais elle est assez claire et encore une fois, la navigation au joystick contribue à ce que l’on l’apprécie davantage.
Une connectique « parfaite » ?
Outre la qualité de son affichage – nous y reviendrons – la force indéniable de ce Dell U3225QE repose bien entendu sur sa connectique très variée. C’est bien simple, on dispose de 15 ports différents ! Pour l’affichage « classique », on trouve 1 port HDMI 2.1 et 2 ports DisplayPort 1.4.
Mais le plus intéressant est sans doute ce port USB-C à la norme Thunderbolt 4, capable d’offrir jusqu’à 140 W en Power Delivery. Grâce à cette seule sortie, on peut relier et alimenter son ordinateur portable.
De plus, le Thunderbolt 4 autorisant une vitesse de transfert très rapide, les autres ports de l’écran peuvent très bien servir de Hub, avec des ralentissements minimums. Au dos de l’écran on trouve encore 4 prises USB-A 3.2, 1 port USB-C 3.2 Gen2 et un port RJ45 (2,5 Gb/s), bien pratique pour connecter son ordinateur en Ethernet, ainsi qu’une prise jack 3,5 mm pour casque ou enceinte.
Par ailleurs, on trouve ici un troisième port USB-C qui permet de relier un second moniteur à notre Dell, sans devoir le brancher directement à notre ordinateur ! C’est ainsi que l’on a pu utiliser 2 écrans 4K simultanément, tout en n’occupant qu’un seul port sur notre MacBook Pro. Notez que cela fonctionne aussi en utilisant un des ports DP 1.4 de la bête.
Mais ce n’est pas fini. Sous la bordure gauche de notre U3325QE, sont dissimulés trois ports supplémentaires dans un système de bouton-poussoir. On trouve ici de deux ports USB-C 3.2 Gen2 et une prise USB-A supplémentaires. Notons qu’il ne dispose pas de haut-parleurs, fussent-ils de mauvaise qualité. Mais c’est un détail.
Au niveau de la connectique, il s’agit du moniteur le mieux fourni que nous ayons rencontré depuis longtemps. Cette connectique variée est un réel atout et fait de cet écran un allié de ceux qui trouveraient la connectique de leur ordinateur trop limitée – ou pas suffisamment accessible.
Modes d’affichage
On peut alterner entre différents espaces colorimétriques. La compatibilité Picture-in-Picture (PiP) et Picture-by-Picture (PbP) est aussi présente et c’est bien pratique pour afficher deux sources simultanément.
L’appareil propose également plusieurs modes d’affichage spécifiques, conçus pour différents usages comme le cinéma, la photographie, la lecture de texte ou encore les jeux vidéo. Ces réglages se traduisent le plus souvent par de simples ajustements mineurs de la teinte ou du contraste. En pratique, leur impact reste modeste et leur utilité réelle s’avère plutôt relative.
L’écran intègre la fonctionnalité Auto KVM, qui offre une solution ingénieuse pour contrôler plusieurs ordinateurs à l’aide d’un unique clavier et d’une seule souris. Cette technologie facilite la commutation d’un système à un autre sans nécessiter de périphériques supplémentaires, simplifiant ainsi la gestion multitâche.
Dell UltraSharp U3225QE : une grande et belle dalle 4K
Le point le plus remarquable de ce moniteur Dell est bien entendu sa grande dalle de 32 pouces (ratio 16:9) et d’une définition 4K « UHD » (3820 x 2610 px). La taille de l’écran, de même que sa définition permettent d’afficher de nombreux éléments à l’écran, ou même de consommer du contenu multimédia
En revanche, les amoureux d’un affichage très détaillé seront moins ravis. Car la diagonale de 81 cm, couplée à la 4K, limite la résolution à 140 PPP, ce qui est un peu faible comparé à un écran 5K comme le Japannext IPS275K (218 PPP). Et surtout, la résolution est bien inférieur à la résolution des moniteurs des ordinateurs portables…
Mais dans la pratique, est-ce vraiment gênant ? À moins de se coller à la dalle, nous n’avons pas été gênés par un quelconque manque de finesse, même en basculant l’affichage en mode Retina. Côté colorimétrie, Dell avance que son écran propose une très bonne une couverture colorimétrique, avec 100 % sRVB, 99 % DCI-P3, ou encore 100 % du BT.709. La firme ne transmet toutefois aucune donnée concernant la couverture de l’espace Adobe RVB.
L’entreprise explique, par ailleurs, que sa technologie IPS Black permet d’obtenir un rapport de contraste de 3000:1, une valeur impressionnante pour un écran LCD – mais bien en deçà de l’OLED, forcément. De notre côté, nous avons pu mesurer un taux de contraste un peu inférieur aux promesses, à presque 2500:1, ce qui reste toujours assez bon.
La luminosité maximale SDR annoncée de 450 cd/m² puisque c’est exactement la valeur que nous avons pu mesurer. En mode HDR cependant, alors que le constructeur promet 600 cd/m², nous n’avons réussi qu’à accrocher les 518 cd/m². Il est cependant assez courant en HDR que la réalité du terrain s’éloigne de la fiche technique.
La température des couleurs est plutôt bonne dès la sortie du carton, avec 6738 K, soit un peu plus froid que la norme vidéo de 6500 K. Cependant, après calibration, on peut atteindre 6487 K, une excellente valeur.
De même, nos mesures ont démontré une excellente justesse des couleurs avec un Delta E moyen de 0,8, conforme aux données avancées par le constructeur (<1,5). Une fois le moniteur bien calibré, on a même pu descendre à 0,4, ce qui est encore mieux.
En ce qui concerne l’homogénéité de la dalle, le Dell U3225QE se montre un peu moins impressionnant. En effet, s’il n’y aucun problème au centre, on peut observer une certaine perte de luminosité en périphérie de l’écran. Si cela demeure assez limité sur les bords supérieurs du cadre, c’est légèrement plus prononcé sur la partie inférieure.
Ce phénomène est malheureusement assez courant avec les grandes dalles. Pour conserver une homogénéité sur toute la surface de l’écran, il faudra privilégier des moniteurs plus petits (27, voire 24 pouces).
Ceux qui apprécient les affichages fluides seront très satisfaits avec ce moniteur Dell. En effet – et ce n’est pas très fréquent avec un écran bureautique / photo – ce moniteur dispose d’un taux de rafraichissement de 120 Hz.
Il offre donc un affichage deux fois plus fluide que les écrans classiques, ce qui apporte un certain confort au quotidien. Le défilement des pages web est plus agréable, de même que les déplacements de la souris. Pour les joueurs, même si c’est en dessous des standards des meilleurs écrans gaming, cela permet de profiter d’une expérience plus limpide, surtout avec les jeux les plus nerveux.
De plus, outre ce rafraichissement maximal de 120 Hz, l’écran est aussi compatible avec un taux d’actualisation variable (VRR), une option à sélectionner dans les menus. Selon votre utilisation, l’affichage peut alors fluctuer entre 20 et 120 Hz (48 Hz minimum sur MacOS). Cela permettant notamment d’économiser de l’énergie lorsque l’on reste sur une page, une application ou peu de choses bougent à l’écran.
Pour profiter du VRR, comme du 120 Hz, il faut que votre ordinateur soit bien équipé, a minima, d’une prise HDMI 2.1.
Dell UltraSharp U3225QE : l’écran bureautique par excellence
Inutile de prendre des détours, le Dell UltraSharp U3225QE est un très bon moniteur qui coche de nombreuses cases.
Imposant – mais c’est assez cohérent pour une dalle 32 pouces –, il offre un très bon niveau de finitions. Surtout, il propose un affichage d’excellente qualité, lumineux et une colorimétrie très juste dès la sortie du carton.
À ce niveau, il fait vraiment tout ce que l’on attend d’un écran moderne pour de la bureautique ou de la photo, voire un peu plus grâce à un taux de rafraichissement de 120 Hz intéressant pour les joueurs.
De plus, il se démarque tout spécialement par sa connectique (vraiment) très variée. Avec ses 12 (!) ports USB, il est un véritable dock polyvalent. On peut relier plusieurs écrans entre eux en utilisant un seul câble depuis son ordinateur.
Ethernet, Thunderbolt 4, DP 1.4, etc. Si ce n’est pour quelques usages nécessitant une vitesse de transfert très rapide, le Dell U3225QE, est vraiment un dock autonome et cela est un vrai plus, surtout lorsqu’utiliser de concert avec des portables modernes à la connexion souvent un peu chiche.
Ceux qui possèdent une tour (PC ou autre Mac Studio) bien pourvus en ports seront moins impressionnés, mais le U3225QE reste tout à fait pertinent pour eux également. Il demeure encore et toujours la question du prix, car avec 1096 €, le Dell UltraSharp U3225QE n’est pas le moniteur 4K le plus accessible du marché.
Des concurrents, certes moins bien dotés au niveau de la connectique notamment, offrent parfois un rapport qualité-prix plus intéressant. On pense ici notamment à l’AOC U32U3CV, proposé presque moitié prix aux alentours des 550 €. Bien entendu, comparé à des écrans Asus ProArt 4K mini-Led de taille similaire, à plusieurs milliers d’euros, notre Dell U3225QE se montre bien plus raisonnable.
Mais en-dehors de cette question tarifaire, le Dell UltraSharp U3225QE fait un quasi sans-faute. Performant et très efficace, il s’avère un excellent compagnon pour les photographes et vidéastes. Et nous le recommandons sans hésiter.
