© Charles Fréger

Festival Cargo de Saint-Nazaire : de la Bretagne à l’ouest américain

Du 27 juin au 28 septembre 2025, Saint-Nazaire accueille la 5e édition du festival Cargo les photographiques de Saint-Nazaire. Le parcours d’exposition met à l’honneur 6 photographes invités à présenter leurs images à la galerie des Franciscains, dans le centre ville et le quartier Villès-Martin.

D’îles en Lune © Maia Flore

Festival Cargo : cap à l’ouest

Pour cette édition 2025 c’est sous la thématique À l’Ouest que la jeune garde et les signatures reconnues de la photographie contemporaine se réunissent. Le sens double de l’expression y est pleinement assumé en invitant photographes et visiteurs à regarder vers l’ouest, de la Bretagne à l’ouest américain, mais aussi à assumer une certaine fantaisie et déconnexion du réel.

La Bretagne dans l’objectif

Le charme des paysages bretons mais également les traditions et coutumes folkloriques locales n’ont de cesse d’inspirer les photographes. C’est le cas de Charles Fréger qui présente à la galerie des Franciscains un inventaire en image des coiffes de la Bretagne historique photographiées de 2011 à 21014. Mises en perspective avec des travaux plus récents autour de silhouettes de plus en plus sculpturales, Bretonnes cartographie la construction d’images historiques et régionales.

Profondément poétiques, les images saisies au fil des marées par Maia Flore à l’occasion de sa résidence photographique s’enrichissent des poèmes d’Albane Gellée. D’île en lune propose une chorégraphie entre l’artiste et le relief changeant de Saint-Malo au gré des heures et des marées.

D’îles en Lune © Maia Flore

Wide Wild West

Le festival s’intéresse aussi au grand ouest américaine et à la place centrale qu’occupe ce vaste territoire dans la construction d’images mentales ou réelles. Du côté de l’Idaho, Anne Rearick revisite ses souvenirs familiaux avecTrue West au fil de portraits et images en noir et blanc de rodéos, rivières et drive-in dans la veine documentaire et humaniste si chère à la photographie américaine.

Pour Power le photographe Jesper Boot a mis à contribution sa famille, travestie en représentant du pouvoir politique. Ses mises en scène mettent le spectateur face aux codes médiatiques devenus si familiers qu’il rendent vraisemblable le pastiche.

© Jesper Boot, Power

Chez le new-yorkais Ben Zank, la performance fait aussi partie de l’image. Avec Nothing to see here, le photographe propose un voyage surréaliste suspendu dans le temps.

Soulignant la nécessité d’apprendre à lire et analyser l’image, à l’heure de l’IA et de moyens de désinformation, le festival fait de la médiation et du développement de l’esprit critique de ses publics un angle fort de sa programmation – et ce dès le plus jeune âge. Aux côtés d’élèves de primaire, Guillaume Noury propose On dirait, une ode aux photographies dites ratées.

Le festival Cargo, les photographiques de Saint-Nazaire est accessible librement jusqu’au 28 septembre prochain. Le parcours photographique s’invite à la Galerie des Franciscains, dans les quartiers centre ville et Villès-Martin ainsi qu’à la gare SNCF et sur 5 arrêts des bus Hélyce.

Informations pratiques :
Cargo, les photographiques de Saint-Nazaire
Du 27 juin au 28 septembre 2025
44606 Saint-Nazaire
Accès libre