Le Deauville Sport Images Festival a célébré l’excellence de la photographie sportive, le samedi 21 juin. Trois prix ont été remis, saluant des regards engagés sur le sport d’aujourd’hui, entre haute performance, aventure humaine et inclusion.
Initié par la Ville de Deauville et ses partenaires (L’Équipe, l’AFP, Paris Match, Sports Illustrated), le Deauville Sport Images Festival se tient dans la station balnéaire jusqu’au 21 septembre 2025. Cette première édition a été inaugurée lors d’une grande soirée publique, La Nuit du Sport au Centre International de Deauville. L’événement a réuni athlètes, photographes et acteurs du monde sportif autour de la remise de trois distinctions majeures.
Prix de la meilleure photographie sportive : Simone Biles en plein envol
C’est un instant de suspension, de force maîtrisée. Le prix de la meilleure photographie sportive de l’année a été décerné à Étienne Garnier (L’Équipe) pour son image de Simone Biles, captée lors de la finale des barres asymétriques aux Jeux Olympiques de Paris 2024.
Le cliché fige la gymnaste américaine en plein mouvement et ultra concentrée. Médaillée d’or à trois reprises (équipes, concours général, saut) et d’argent au sol, Biles a incarné une des figures majeures de ces JO.
Étienne Garnier, photographe aguerri du journal L’Équipe, saisit ici toute la complexité du geste sportif, entre grâce et puissance, dans une image sobre et spectaculaire à la fois.
Vous pouvez retrouver notre interview du photographe Étienne Garnier, réalisée l’an dernier jurant les JO de Paris 2024.
Prix du meilleur reportage sportif : Violette Dorange, la mer pour horizon
Autre figure récompensée : Bernard Le Bars (Agence Signatures), lauréat du prix du meilleur reportage sportif de l’année pour son travail sur la navigatrice Violette Dorange. Le photographe suit depuis plusieurs années le parcours de cette jeune skippeuse, pionnière et engagée, qui a terminé 25e du Vendée Globe en février 2025.
La photo qui représente le reportage, prise le 9 février aux Sables-d’Olonne, capte l’arrivée de Dorange après son tour du monde en solitaire. Elle résume une odyssée intime, mêlant bravoure, solitude et dépassement. Le reportage s’inscrit dans une temporalité longue, soulignant l’attachement de Le Bars à raconter une trajectoire humaine au plus près du réel.
Prix de la meilleure photographie paralympique : un duel en fauteuil
Enfin, le prix de la meilleure photographie paralympique 2024 a été attribué à Dimitar Dilkoff (AFP) pour une image prise au Grand Palais le 5 septembre 2024, lors des Jeux Paralympiques de Paris.
On y voit le fleurettiste français Damien Tokatlian affrontant l’Italien Emanuele Lambertini dans le match pour la médaille de bronze par équipes. La tension du combat, la symétrie des gestes, l’énergie devinée dans les regards, tout dans cette photo évoque la puissance narrative. Une image forte, issue d’un événement marquant, qui donne à voir la rigueur et l’émotion du haut niveau paralympique.
Un manifeste visuel du sport contemporain
Ces trois prix soulignent la pluralité des approches photographiques autour du sport : de la performance spectaculaire à la documentation au long cours, en passant par la représentation inclusive des athlètes en situation de handicap. Le Deauville Sport Images Festival affirme ainsi sa volonté d’inscrire la photographie sportive dans une dynamique artistique et sociale, à la hauteur de l’intensité des récits qu’elle capte.
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