13 bis Roger Viollet
L'Aquarium. © 13 bis

13 bis x Roger-Viollet : une collaboration inédite aux confins de l’étrange

Mise à jour : prolongation de l’exposition jusqu’au 18 juin 2022.

Du 28 avril au 4 juin 2022, la galerie Roger-Viollet nous invite à redécouvrir ses collections sous un nouveau jour. Fruits de sa collaboration avec le street artist 13 bis, des collages ouvrent une porte sur un imaginaire surréaliste et foisonnant

Exposition 13 bis Roger Viollet
Paris Humide. © 13 bis

Une rencontre singulière entre le street art parisien et le fonds Roger-Viollet

Une rencontre peu ordinaire entre le fonds Roger-Viollet et le street art : la nouvelle exposition de la galerie parisienne a de quoi surprendre. Pourtant, le lien entre les deux univers n’est pas aussi farfelu qu’on ne pourrait le croire. 

L’artiste 13 bis s’est fait connaître ces dernières années pour ses collages de grande taille, que l’on peut découvrir sur de nombreux murs des quartiers de Belleville et de Ménilmontant à Paris. Pour réaliser ses œuvres, l’artiste – qui tient à demeurer anonyme – a acquis plusieurs photographies et gravures issus du fonds Roger-Viollet

Exposition 13 bis Roger Viollet
13 bis, Le baiser masqué, 2020, collage sauvage, rue des Cascades, Paris 20e. © 13 bis

Un univers surréaliste et poétique

C’est ainsi qu’est née cette collaboration entre deux univers a priori fort éloignés l’un de l’autre. Désireuse de faire découvrir ses collections autrement, la Galerie Roger-Viollet a laissé carte blanche à l’artiste, en lui laissant la possibilité d’utiliser librement sa collection iconographique pour créer des collages surréalistes et poétiques.

Mêlant peinture, gravure et photographie, les œuvres de 13 bis nous plongent dans un univers que n’auraient pas renié Dürer, Breghel ou Bosch, maîtres de l’insolite et de l’étrange. 

Ici, les deux femmes à la terrasse d’un café de Maurice-Louis Branger sont plongées au milieu d’un étrange univers aquatique. Là, l’Odalisque de Boucher se voit affublée d’un casque de scaphandrier. Les œuvres de 13 bis fourmillent de détails, dans lesquels le spectateur peut aisément se perdre. 

L’Aquarium. © 13 bis

Jumelles aux têtes de rose, enfant chevauchant un rhinocéros au milieu d’une cité lilliputienne… L’artiste prend un malin plaisir à détourner les icônes de l’art classique – et de la photographie du début du XXe siècle – pour livrer autant de tableaux extraordinaires, aux confins du réel et de l’onirique. 

Rhino. © 13 bis

Un « docteur Frankestein » du papier et du ciseau

« Tel un naturaliste de l’inconscient, 13 bis invente inlassablement de nouvelles faunes et flores, crée des êtres chimériques, expérimentant des hybridations anatomiques de toutes sortes, en Docteur Frankenstein du papier et du ciseau », détaille la galerie parisienne. 

Ce sont ainsi 31 créations que nous propose la galerie Roger-Viollet. Pour cette exposition, l’institution parisienne organise aussi une vente de NFT sur la plateforme Danae.io, le 18 mai à 20h, afin de permettre aux collectionneurs d’acquérir les œuvres virtuelles de 13 bis. Certaines d’entre elles ont d’ailleurs bénéficié d’un travail de motion design afin de dépasser la dimension statique intrinsèque au collage. 

Informations pratiques
Carte blanche 13 bis x Roger-Viollet
Du 28 avril au 18 juin 2022
Galerie Roger-Viollet
6 Rue de la Seine, 75006
Du mardi au samedi, de 11h à 19h
Entrée libre