Mardi 5 avril 2016, alors que l’Assemblée nationale se préparait à examiner le projet de réforme du Code du travail, les participants au mouvement « Nuit debout » occupaient la Place de la République après une cinquième nuit consécutive. Ce mouvement, en prolongation de la mobilisation citoyenne contre le projet de loi travail, prend de l’ampleur en France pour exprimer un ras le bol général et une envie de démocratie directe et participative.
Dans la matinée, les abris installés Place de la république tôt le matin ont été démantelés. Guillaume Wilmin, photographe, était sur place.

« Je suis arrivé Place de la République vers 7h du matin pensant trouver la place encore occupée par le mouvement « Nuit debout ». À ma grande surprise, seule une cabane de fortune avec quelques manifestants était présente, un peloton de policiers avec les services de voirie étaient venus les déloger. En dehors des revendications contre la loi travail, on ressent un réel besoin de manifester, de se faire entendre. Après de longues minutes de tractation et de négociation, ils acceptent que leur abri soit détruit par la ville de Paris, tout ça dans une ambiance plutôt calme, mais le sentiment qui persiste, c’est le besoin d’exister. »


Après, Guillaume Wilmin a rejoint le cortège de lycéens et d’étudiants descendus dans la rue l’après-midi pour protester contre le texte de loi El Khomri.







« En tête de cortège, les services de police puis les étudiants et pour fermer la marche la CGT. Encore une fois après des débordements, la manifestation s’est plutôt déroulée dans le calme aussi bien du côté des forces de l’ordre et que des manifestants. Le cortège s’est dirigé vers la Place Denfert Rochereau où la manifestation s’est dissipée dans le calme. »

« Les manifestants se sont regroupés Place de la République en plusieurs assemblées générales où, au-delà du sujet de discussion sur la loi El Khomri, la précarité des jeunes, la situation des migrants et le pouvoir politique en place sont devenus les sujets principaux de ces AG improvisées. »

« Les inquiétudes et les questions de cette jeunesse sur le futur sont présentes et nombreuses. »
Les photos ont été réalisées au Sony A7R Mark II + 55mm f/1.8 ainsi qu’au Sigma DP2 Quattro.
Retrouvez l’ensemble du reportage photo de Guillaume sur son site.