De plus en plus de sites internet et d’applications gèrent les données de géolocalisation de nos photos, mais la question qui revient le plus souvent est comment capturer ces données GPS lors de la prise de vue.
Pour rappel, le GPS est un système de géolocalisation puissant fonctionnant partout dans le monde, qui permet de se localiser avec une précision de 5 à 10 mètres. Ce système est fortement utilisé par les photographes pour ajouter des données de localisation précises à leurs images dans un but de partage, mais aussi d’archivage (savoir exactement à quel endroit une photo a été prise).
Dans ce Mercredi Pratique, nous allons vous parler de la méthode « traditionnelle » pour obtenir ces informations mais également de l’opportunité offerte par les smartphones et leur fonctionnalité GPS.
Le boîtier intégrant la fonctionnalité GPS
Sur le marché des compacts numériques, le GPS fait de plus en plus partie des caractéristiques proposées par les constructeurs. C’est notamment le cas pour les compacts « baroudeurs », qui mêlent étanchéité, solidité et géolocalisation.
Pour faire simple, ces boîtiers ont une fonction GPS à activer ou à désactiver et les données GPS sont directement intégrées dans les métadonnées de votre photo. Lors du passage sur votre ordinateur ou votre logiciel de cataloguage, ces données seront lues et pourront vous servir à mettre un nom sur ce lieu où vous avez fait de sublimes photos. Sachez toutefois qu’activer le GPS réduit grandement l’autonomie de votre appareil, alors attention à bien le désactiver lorsqu’il n’est pas nécessaire, ou à emporter des batteries supplémentaires.
Voici quelques exemples parmi les derniers appareils à intégrer la fonctionnalité GPS : le Nikon Coolpix A, le Samsung Galaxy Camera, le Pentax WG-3, le Nikon Coolpix AW110 et bien d’autres.
Le module GPS additionnel
Dans le milieu des boîtiers reflex, il est plus rare de voir la fonctionnalité GPS directement intégrée au boîtier (les derniers Canon se démarquent en intégrant une puce GPS, comme le 6D), mais des accessoires externes viennent combler ce manque : ce sont les modules GPS. De manière générale, il s’agit d’un petit module à brancher sur une prise spécifique du boîtier et qui ensuite vient se placer sur le sabot utilisé normalement par le flash.
Prix moyen : entre 100 et 280 euros selon le modèle et la marque du module. Comme toujours, les modules vendus par les constructeurs sont les plus chers et la question se pose de savoir si le prix est bien justifié… Par exemple, le récepteur Nikon GP-1 coûte 242 euros et le Canon GP-E2 coûte 268 euros.
Ces modules ont l’avantage, tout comme les boîtiers équipés nativement du GPS, d’inscrire les informations directement dans les métadonnées de la photo. Par contre, attention au câble qui peut parfois être un handicap (cf photo ci-dessus) : en forêts par exemple, les branches peuvent se prendre dans le câble reliant le GPS au boîtier.
Le couple reflex / smartphone
Tout smartphone possédant une puce GPS peut également servir à géolocaliser vos photos prises avec votre reflex ou votre compact. L’idée ici n’est pas de brancher directement votre smartphone à votre appareil photo, mais de les faire fonctionner de concert, afin que le smartphone note votre emplacement à un moment précis et le transmette ensuite à votre fichier image une fois importé sur votre ordinateur.
D’ailleurs, ici le smartphone peut également être remplacé par un tracker GPS indépendant, comme ceux utilisés par les randonneurs ou les coureurs. La seule obligation est pour le tracker GPS de pouvoir exporter le parcours dans un format lisible par votre ordinateur, nous y reviendront plus tard.
Sur smartphone, il existe pléthore d’applications, certaines gratuites, d’autres payantes. J’ai testé sur iOS deux applications payantes : GeoTag Photos Pro et GPS4Cam. Sur Android il y a l’application Mes Parcours développée par Google qui est gratuite. Dans l’ensemble, les applications payantes auront plus d’options, comme notamment la possibilité de choisir l’intervalle à laquelle les coordonnées GPS sont récupérées (cruciale pour ne pas trop tirer sur la batterie du téléphone) ou bien encore la synchronisation avec Dropbox ou Google Drive pour exporter ces données (mais un simple mail suffit souvent). Sur Android, l’application de Google fera très bien l’affaire et pourra même vous servir lors de vos balades pour enregistrer votre parcours, sans forcément prendre de photos.
Contrairement aux deux solutions vues plus haut, cette dernière nécessite une étape supplémentaire afin de pouvoir obtenir une image géolocalisée. Vous devez ajouter les données de localisation recueillies via le capteur ou votre smartphone à vos photos, à l’aide d’un logiciel sur votre ordinateur. Comme pour les applications pour smartphones, il en existe plusieurs. Sur PC, l’application GeoSetter est gratuite et simple d’utilisation. Si vous êtes sur Mac, j’ai entendu parler de HoudahGeo, mais qui est payant (29$). Si vous possédez Lightroom, sachez que cette fonctionnalité est intégrée depuis la version 4 et sa vue carte. Il est d’ailleurs tout à fait possible de géolocaliser vos photos, même si vous n’avez pas de fichier contenant vos données GPS, en utilisant la carte Google Maps intégrée à Lightroom et en ajoutant vos photos à la carte. Attention cependant à bien synchroniser les dates et heures de votre appareil et de votre smartphone pour vous éviter des ennuis par la suite.
Conclusion
Ajouter des données GPS à vos photos n’est plus vraiment compliqué, surtout avec l’intégration de la fonction GPS dans les derniers compacts, ou bien encore avec un smartphone en complément (pourvu qu’il ait encore de la batterie !). L’intérêt est triple : géolocaliser vos photos vous permet de pouvoir retrouver l’endroit exact où votre photo a été prise, même 40 ans plus tard (quand votre mémoire vous fera peut-être défaut), vous donne un élément de plus pour trier vos collections de photos toujours plus grandes, et permet de partager l’information sur les différents services existants, comme Flickr, Facebook, Google+ ou bien encore Panoramio, qui utiliser de plus en plus la géolocalisation pour afficher les images dans un context local.