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MP #20 : la vitesse d’obturation

La semaine dernière, nous vous avons parlé de l’ouverture, et cette semaine nous continuons avec un article pour vous expliquer la vitesse d’obturation.

Ici, rien de très technique car l’explication reste très simple : la vitesse d’obturation (ou temps de pose) correspond à la durée durant laquelle l’obturateur reste ouvert. Cette vitesse s’exprime en secondes. Par exemple, si la vitesse d’obturation est de 1/10 (1 dixième de seconde), cela veut dire que pendant 1 dixième de seconde, l’obturateur va rester ouvert afin de capter la lumière.

On peut même aller jusqu’à des temps de pose extrêmement longs sur certains appareils pour des photos de nuit ou disons plus artistiques :

  • La pose B (bulb) : l’obturateur est ouvert tant que le photographe a le doigt sur le déclencheur. La seule limite dans ce cas là est la mémoire disponible sur la carte est donné par le constructeur (voir le manuel) car ce mode consomme énormément de batterie.
  • La pose T : l’obturateur s’ouvre lors du premier appui sur le déclencheur, et se ferme lors du second appui. Beaucoup plus confortable mais il vaut mieux utiliser une télécommande pour ne pas faire bouger l’appareil.

Quelques remarques essentielles : à ouverture et sensibilité constantes,

  • plus la vitesse d’obturation est longue, plus l’obturateur va rester ouvert, rendant la photo plus lumineuse.
  • moins le sujet est lumineux, plus le temps de pose devra être élevé pour pouvoir avoir un sujet assez illuminé.

Sans rentrer dans les détails, lors du déclenchement, le miroir (qui permet de viser sur un reflex) se relève, et l’obturateur s’ouvre puis se referme selon la vitesse donnée.

Le problème qui va vite se poser c’est que plus le temps de pose est long, plus vous risquez d’obtenir une image floue (à partir d’un certain seuil).

Pour éviter ce flou, il existe une règle assez simple : éviter de descendre en dessous de la vitesse correspondant à 1/focale. Par exemple, avec un zoom 200mm, il vaut mieux ne pas descendre en dessous des 1/200 sec. Bien sûr cela dépend aussi de la luminosité de la scène à photographier. La stabilisation optique (et numérique) permet de descendre en dessous de ces vitesses pour shooter plus vite tout en ayant un sujet net, car les tremblements de la main sont réduits.

Pour des poses plus longues, préférer l’utilisation d’un support (mur, trépied ou autre) afin de pouvoir garder une image nette. Par contre, il faudra sacrifier l’immobilité des éléments mouvants dans l’image qui se retrouveront flous. On ne peut pas tout avoir, il faut savoir choisir : le mouvement ou le moment.

Pour comprendre comment l’ouverture et la vitesse d’obturation fonctionnent encore, vous pouvez consulter le Mercredi Pratique sur le couple vitesse d’obturation – ouverture.