En avril 2022, Sony dévoilait son nouveau zoom transstandard professionnel pour ses hybrides plein format. Particulièrement attendu, le nouveau Sony FE 24-70 mm f/2,8 GM II a la lourde tâche de succéder à l’un des mastodontes de la monture E, formant l’un des piliers les plus importants de tout l’écosystème de Sony.
Ce renouvellement doit s’accompagner d’une meilleure qualité d’image, d’un autofocus ultra-réactif… et d’une certaine réduction du poids. Sur le terrain, l’opticien japonais réussit-il à tenir son parti ? Les performances sont-elles à la hauteur de nos espérances ? Nous avons eu l’opportunité d’utiliser cet objectif premium pendant plusieurs semaines, monté sur le Sony A1. Voici donc notre test complet du Sony FE 24-70 mm f/2,8 G Master II.
Sommaire
- Une 2e optique phare de la monture E s’offre une cure de jouvence
- Prise en main du Sony FE 24-70 mm f/2,8 GM II
- Qualité d’image du Sony FE 24-70 mm f/2,8 GM II
- Autofocus et (absence de) stabilisation
- Face à la concurrence
- À qui se destine le Sony FE 24-70 mm f/2,8 GM II ?
- Sony FE 24-70 mm f/2,8 GM II : l’excellence en matière de transstandard
Une 2e optique phare de la monture E s’offre une cure de jouvence
Dévoilé en février 2016, le Sony FE 24-70 mm f/2,8 GM est immédiatement devenu l’un des objectifs incontournables de la monture E. Prisé par bon nombre de photojournalistes et de professionnels de l’image, il offrait un niveau de performances (presque) sans compromis.
Six ans plus tard, Sony dévoile la 2e version très attendue de cet objectif. Au sein de la « trilogie des zooms ouvrant à f/2,8 », il s’agit du 2e renouvellement opéré par Sony, qui avait livré l’excellent téléobjectif Sony FE 70-200 mm f/2,8 GM OSS II en octobre 2021.
Cette nouvelle version doit reprendre la totalité des ingrédients ayant fait le succès de son aîné : un excellent piqué, quelles que soient la focale ou l’ouverture, un autofocus réactif et une construction exemplaire. Toutefois, il vient répondre aux exigences de plus en plus affûtées des professionnels. Ainsi, il doit être capable de suivre la cadence imposée par le Sony A1.
De plus, Sony a fait subir une cure d’amaigrissement drastique à son objectif. Le Sony FE 24-70 mm f/2,8 GM II devient ainsi l’objectif le plus léger des 24-70 mm f/2,8, toute monture confondue. Une performance remarquable, alors même que la formule optique, entièrement revue, gagne en complexité. L’objectif recourt massivement aux lentilles spéciales, afin de réduire les aberrations chromatiques, l’astigmatisme ainsi que les distorsions.
Par rapport à son aîné, le Sony FE 24-70 mm f/2,8 GM II gagne 2 lentilles supplémentaires. Il compte ainsi 20 lentilles réparties en 15 groupes, dont 3 lentilles asphériques, 2 lentilles XA (asphérique extrême), 2 lentilles Super ED et 2 lentilles ED. Ainsi paré, il doit offrir une résolution supérieure sur l’ensemble de l’image, dès la pleine ouverture, même avec les capteurs les plus exigeants (comme celui du Sony A7R IV de 61 Mpx ou du Sony A1 de 50 Mpx).
De plus, le traitement Nano AR Coating II permet de réduire le flare et le ghosting. Ainsi paré, l’objectif doit être capable de rivaliser sans peine avec des focales fixes sur l’ensemble de sa plage focale, déclare Sony. L’ouverture constante à f/2,8, quant à elle, est assurée par un iris circulaire à 11 lamelles. À la clé, un flou d’arrière-plan d’une grande douceur.
De son côté, l’autofocus est hérité du téléobjectif Sony FE 70-200 mm f/2,8 GM OSS II, avec pas moins de 4 moteurs linéaires XD répartis en 2 groupes, procurant un AF ultra-rapide et précis – et totalement silencieux.
Enfin, on notera la distance de mise au point particulièrement réduite : seulement 21 cm au grand-angle et 30 cm à fond de zoom (par rapport au capteur). Un point qui devrait séduire les amateurs de proxiphotographie ou les photographes de packshot.
Voici les caractéristiques techniques du Sony FE 24-70 mm f/2,8 GM II :
- plage focale : 24-70 mm (équivalent 36-105 mm en APS-C)
- objectif pour capteur plein format
- ouverture maximale : f/2.8
- ouverture minimale : f/22
- angle de champ : 84°-34° (35mm) / 61°-23° (APS-C)
- construction optique : 20 lentilles en 15 groupes (dont 3 lentilles asphériques, 2 lentilles XA (asphérique extrême), 2 lentilles Super ED et 2 lentilles ED)
- diaphragme : circulaire à 11 lamelles
- distance de mise au point minimale : 21 cm au grand-angle et 30 cm au télé
- rapport de grossissement maximal : 0,32 x
- diamètre du filtre : 82 mm
- tropicalisation : construction résistante à la poussière et à l’humidité
- stabilisation d’image : non
- mise au point : autofocus, 4 moteurs linéaire XD
- dimensions : 87,8 mm x 119,9 mm (D x L)
- poids : 695 g
- accessoires fournis : pare-soleil, bouchons d’objectif avant et arrière
- monture compatible : Sony FE
Prise en main du Sony FE 24-70 mm f/2,8 GM II
Au premier abord, ce Sony FE 24-70 mm f/2,8 GM II est surprenant, tant la réduction de poids et d’encombrement est spectaculaire. L’objectif s’avère 22 % plus léger que son prédécesseur, passant de 900 à 700 grammes. Monté sur un Sony A1, l’ensemble affiche 1434 grammes sur la balance. Un poids finalement très raisonnable pour un matériel professionnel. Ajoutez le téléobjectif Sony FE 70-200 mm f/2,8 GM OSS II et vous obtenez un setup complet d’environ 2,6 kg.
De même, l’objectif s’avère bien plus compact que son prédécesseur, affichant 11,9 cm de long replié. Naturellement, le zooming ne s’effectue pas en interne, et l’objectif mesure 14,8 cm à fond de zoom. Le Sony FE 24-70 mm f/2,8 GM II devient donc l’objectif le plus compact de sa catégorie – à l’exception des objectifs 28-75 mm et 28-70 mm de Tamron et Sigma, dont la une plage focale est plus réduite.
En termes de construction et de finitions, l’objectif est exemplaire. L’ensemble dispose d’une construction en métal et en plastique, alliant résistance et légèreté. Les matériaux employés sont de très bonne qualité et l’assemblage ne souffre d’aucune critique. En outre, on apprécie les très nombreux joints d’étanchéité, qui protègent l’objectif de la poussière et de l’humidité. L’objectif est capable d’endurer une averse sans le moindre souci. Enfin, la lentille frontale profite d’un traitement au fluor, facilitant son nettoyage.
L’autre grande nouveauté se situe au niveau des commandes manuelles. En premier lieu, une nouvelle bague d’ouverture fait son apparition. Une tendance pour tous les objectifs récents de la gamme G Master, comme le Sony FE 50 mm f/1,2 GM ou le 70-200 mm f/2,8 GM, justement.
L’ouverture est réglable par tiers de stop, et est décliquable pour la vidéo. Une position Auto est disponible à l’extrémité de la bague, au-delà de f/22. À noter qu’un petit commutateur « Iris Lock » permet de verrouiller la bague (soit en position Auto, soit en mode manuel).
Plus à l’avant, la bague de zoom est très large et confortable. L’amplitude de rotation est d’environ 70°. Sa dureté peut être ajustée grâce à un nouveau commutateur « Smooth / Tight ». Cependant, nous avons été assez surpris : la bague est très, très souple en mode « Smooth »… et trop dure en mode « Tight » ! Un point assez étonnant, car Sony nous avait habitué à un équilibre plus subtil par le passé.
À l’extrémité du fût, la bague de mise au point est un peu plus étroite. Elle actionne un moteur interne pour le réglage du point et ne possède pas de butée. Sur le terrain, sa course (virtuelle) est particulièrement souple, là encore. Ceci pourrait faciliter le travail des vidéastes… mais un peu moins les photographes. Heureusement, la mise au point manuelle reste assez facile grâce à la précision du mécanisme – et grâce aux options de zoom de MAP et de focus peaking.
Enfin, mentionnons pêle-mêle le commutatueur AF/MF, accompagné de deux boutons physiques personnalisables. Par défaut, ils servent à verrouiller la mise au point. Disposés à 90° sur le fût, ils sont facilement accessibles, que l’on tienne le boîtier à la verticale ou à l’horizontale.
Enfin, mentionnons le nouveau pare-soleil. Pour éviter les chutes accidentelles, il se dote d’un petit bouton de déverrouillage très pratique. Par ailleurs, il dispose d’un petit clapet facilitant le (dé)montage d’un filtre circulaire de 82 mm. Enfin, l’intérieur est tapissé d’un revêtement en feutrine pour réduire les reflets parasites.
Sony livre donc un objectif particulièrement qualitatif. Outre la réduction du poids notable, on apprécie son équilibre global, sa nouvelle bague d’ouverture décliquable, ainsi que ses nouvelles commandes manuelles. La marque japonaise nous livre un objectif résolument premium, que l’on prend réellement plaisir à utiliser en toute circonstance.
Qualité d’image du Sony FE 24-70 mm f/2,8 GM II
Nous avons testé l’objectif Sony FE 24-70 mm f/2,8 GM II sur le Sony A1. Un boîtier très exigeant, tant en termes de réactivité que de définition de capteur (50 Mpx). Les performances sont-elles à la hauteur de nos espérances ? Oui, sans hésitation. N’hésitez pas à cliquer sur chaque image pour l’afficher en plus grand.
Avertissement : ce test est susceptible de comporter de nombreuses images de trains. Si ceci vous contrarie, des solutions existent. Parlez-en avec votre médecin.
Disons-le sans attendre : en termes de qualité d’image, le Sony FE 24-70 mm f/2,8 GM II offre un excellent niveau de performance en toute circonstance. Quelle que soit la focale employée, la sensation de piqué est ultra-présente, dès la pleine ouverture. La restitution des détails est impeccable, le bokeh est d’une immense douceur… en un mot comme en cent, le rendu est particulièrement satisfaisant.
Comme avec le téléobjectif Sony FE 70-200 mm f/2,8 GM OSS II, chaque détail de la scène fourmille de détails. D’autant plus que la définition du Sony A1 (ou d’un A7R IV) permet de rogner considérablement dans l’image. La photo ci-dessous est issue d’un rognage particulièrement violent dans l’image ; pourtant, la scène est impeccablement restituée.
Dans le détail, la sensation de piqué est déjà très présente au centre de l’image à f/2,8 au grand-angle (24 mm). Les coins sont un tout petit peu en retrait, mais l’homogénéité devient optimale dès f/4, avec une résolution particulièrement élevée. Nous obtenons des résultats identiques à 35 mm, où les coins sont impeccablement restitués dès f/3,5.
Toutefois, l’objectif donne le meilleur de lui-même en zoomant. Entre 50 et 70 mm, les performances sont stratosphériques, avec un niveau de piqué ultra-élevé dès la pleine ouverture. En shootant à f/4, la résolution est maximale, avec un niveau de performance comparable (voire supérieure) à bon nombre de focales fixes. Néanmoins, les optiques les plus récentes de la gamme G Master restent encore un cran au-dessus en termes d’homogénéité, à l’instar de l’excellent 50 mm f/1,2 GM.
Sur le terrain, l’objectif fera le bonheur des photographes de portrait et des photoreporters. La séparation des plans est d’une grande douceur, la transition entre le premier plan et l’arrière-plan étant très progressive.
On peut sans difficulté obtenir un flou d’arrière-plan très harmonieux, où la moindre source de lumière se transforme en une petite bulle très esthétique. Et, contrairement au 70-200 mm f/2,8 GM II, l’effet d’œil de chat est totalement absent.
On notera aussi la distance minimale de mise au point assez courte. On peut effectuer la mise au point à seulement 21 cm au grand-angle, et 30 cm au téléobjectif. Ce qui, compte tenu de la longueur de l’objectif, ouvre des perspectives intéressantes. Certes, le rapport de reproduction maximal est seulement de 0,32x, mais l’objectif ouvre les portes de la proxiphotographie d’une bien belle manière.
Au chapitre des aberrations, le constat est très simple : il n’y en a pas (ou si peu). Inutile de chercher des aberrations chromatiques ou des effets de ghosting : ces dernières sont tout simplement absentes. Et, comme pour le 70-200 mm f/2,8 GM II, c’est seulement en se plaçant face au soleil que l’effet de flare se fait remarquer, avec quelques bulles vertes parasites. Du reste, la perte de contraste est particulièrement discrète en contre-jour.
Du côté des distorsions, l’objectif s’en sort très bien – grâce aux corrections automatiques appliquées par Sony sur les fichiers JPEG. Si l’on ouvre les RAW sur un logiciel ne gérant pas les profils de correction, on observe une légère distorsion en barillet à 24 mm et en coussinet à 70 mm. Ces dernières sont cependant très faciles à corriger au post-traitement a la mano (en attendant que le profil auto de correction arrive au sein de Lightroom).
Côté starburst, l’objectif se montre particulièrement raisonnable – comme le 70-200 mm f/2,8 GM II, soit dit en passant. Les deux objectifs possèdent un iris à 11 lamelles, permettant d’obtenir des étoiles à 22 branches. Toutefois, l’effet est très discret, même face à une source de lumière très intense.
Notre seul (petit) regret concerne le vignettage au grand-angle. Il s’avère très présent à f/2,8 et ne disparaît jamais totalement, même en fermant le diaphragme. Heureusement, il est très facile à corriger au post-traitement. Qui plus est, il est beaucoup plus discret à 35 mm et est quasiment absent entre 50 et 70 mm.
Autofocus et (absence de) stabilisation
Au-delà de la qualité d’image, la 2e génération de cet objectif professionnel était très attendue au niveau de l’autofocus. Avec ses 4 moteurs linéaires XD (eXtreme Dynamic), il doit être en mesure de déplacer les éléments optiques avec une grande vitesse et une précision extrême. Un véritable challenge compte tenu de la rafale ultra-rapide des boîtiers les plus récents (30 i/s avec le Sony A1).
Sur le terrain, les performances autofocus du Sony FE 24-70 mm f/2,8 GM II sont stratosphériques. D’une part, l’objectif est totalement silencieux. En utilisant l’obturateur électronique, le duo est absolument inaudible. Un point qui devrait rassurer les photographes événementiels, notamment.
D’autre part, la mise au point est effectuée en un clin d’œil, sans la moindre latence. La réactivité est exemplaire, même avec les sujets en mouvement, y compris en basse lumière. Les seules difficultés que nous avons rencontrées concernaient l’accroche d’un sujet dans un tunnel faiblement éclairé. C’est dire…
En outre, l’objectif tire pleinement parti des modes Real Time Eye-AF de Sony, tant pour les humains que pour les animaux. La détection de l’œil est quasi-instantanée, y compris lorsque le sujet est situé à moyenne distance et en mouvement.
D’une manière générale, le suivi du sujet est extrêmement efficace, même en rafale à 30 i/s. L’appareil parvient à accrocher le sujet en une fraction de seconde, permettant de déclencher quasi-immédiatement.
Le nombre de « déchets » liés à l’autofocus est particulièrement faible, voire inexistant.
De ce point de vue également, le Sony FE 24-70 mm f/2,8 GM II et le téléobjectif Sony FE 70-200 mm f/2,8 GM OSS II se complètent parfaitement, offrant un niveau de performances répondant aux besoins des professionnels les plus exigeants, en photo comme en vidéo.
À l’instar de son prédécesseur (et de bon nombre de ses concurrents), l’objectif ne dispose pas de stabilisation optique. Un point que vient compenser la stabilisation capteur (IBIS) de tous les boîtiers récents de Sony. Sur le terrain, nous avons réussi à obtenir des photos nettes jusqu’à 0,8s à 40 mm.
Certes, on est assez loin des 3s de pose à main levée obtenues avec un Canon EOS R3 associé à l’objectif Canon RF 24-70 mm f/2,8 L IS USM, mais la performance restetrès appréciable.
Face à la concurrence
Lancé à 2399 €, le Sony FE 24-70 mm f/2,8 GM II assume totalement son positionnement haut de gamme. Destiné aux photographes professionnels, il incarne tout le savoir-faire de Sony en matière d’objectifs. De fait, il rencontre assez peu de concurrents sur son chemin en monture E.
Sigma et Tamron ont tous deux lancé leur objectif transstandard pour hybrides plein format. Les Sigma 28-70 mm f/2,8 DG DN Contemporary et Tamron 28-75 mm f/2,8 Di III VXD G2 ont tous les deux de sérieux arguments à faire valoir.
Ils sont plus légers que l’objectif de Sony, tout en proposant eux aussi une ouverture constante à f/2,8. De plus, leur qualité d’image est particulièrement élevée. Lors de notre test du Tamron 28-75 mm, nous avions beaucoup apprécié la sensation de piqué de cet objectif, capable de livrer des clichés extrêmement nets dès la pleine ouverture, sur toute la plage focale.
Cependant, les objectifs de Sony et ceux de Sigma et Tamron sont assez différents. Au-delà de la question de la plage focale, ces objectifs se distinguent en termes de cible. En effet, Sony vise les professionnels de l’image, qui ont besoin d’un objectif ne faisant aucune concession, notamment en termes de réactivité et d’autofocus. Les propositions de Sony, Sigma et Tamron sont toutes excellentes dans leur domaine respectif ; mais ils ne se placent pas dans la même catégorie selon nous.
Notons cependant que Sigma propose aussi son objectif Sigma 24-70 mm f/2,8 DG DN Art. Certes, son poids de 830 grammes est plus élevé que le zoom de Sony, mais ce 24-70 mm f/2,8 issu de la série Art offre d’excellentes finitions – ainsi que de très bonnes performances optiques. Sans oublier un autofocus réactif et silencieux. On pourra lui reprocher un certain manque d’homogénéité – et une gestion des distorsions perfectible. Mais à 1199 €, cet objectif a de très sérieux arguments à faire valoir.
Mentionnons aussi le Samyang AF 24-70 mm f/2,8 FE, premier zoom autofocus du constructeur sud-coréen. Lancé fin 2021, cet objectif lumineux livre des clichés très séduisants, avec un rendu du bokeh d’une très grande douceur. Néanmoins, ses performances optiques sont parfois en retrait (surtout à fond de zoom) et sa gestion des aberrations chromatiques et du vignettage sont largement perfectibles. De plus, son poids de plus d’un kilo est assez difficile à oublier. Mais à 899 €, il pourrait séduire les photographes qui ne recherchent pas des clichés « pixel-perfect ».
Finalement, comme pour le téléobjectif 70-200 mm f/2,8, le seul vrai concurrent de cet objectif n’est autre… que son prédécesseur. Âgé de 6 ans, le Sony FE 24-70 mm f/2,8 GM reste dans la course, grâce à un très bon niveau de performance, tant en termes de piqué que de gestion des aberrations. Mais face à cette 2e génération, il commence à accuser son âge. Plus gros, plus lourd, un peu moins réactif et davantage sensible aux aberrations chromatiques… il doit s’incliner face à son successeur.
Côté tarifs, il s’affiche 300 € moins cher à l’heure actuelle. Choisir cet objectif aujourd’hui est donc difficile à justifier. En revanche, si vous parvenez à le trouver d’occasion, il devient tout de suite plus attractif.
À qui se destine le Sony FE 24-70 mm f/2,8 GM II ?
Résolument élitiste, le Sony FE 24-70 mm f/2,8 GM II est essentiellement destiné aux photographes (et aux vidéastes) professionnels. Avec son ouverture à f/2,8, la douceur de son bokeh, la réactivité de son AF et son gabarit extrêmement maîtrisé, il permet de livrer de superbes images en toute circonstance.
Les portraitistes apprécieront la précision de la mise au point sur l’œil et la douceur du bokeh. De même, les photojournalistes et les photographes de sport apprécieront sa réactivité en toute circonstance ainsi que le piqué des images. Par ailleurs, les vidéastes apprécieront la bague d’ouverture décliquable, la précision de l’AF ainsi que l’excellente gestion du focus breathing, sans même avoir à recourir à la compensation intégrée des derniers boîtiers Sony.
Comme indiqué précédemment, l’objectif s’accorde à merveille avec un boîtier professionnel comme le Sony A1 et avec le téléobjectif Sony FE 70-200 mm f/2,8 GM OSS II, formant un kit ultra-performant.
On notera également les efforts consentis par Sony en termes d’encombrement et de poids. Les photographes emportant beaucoup de matériels (et sensibles du dos) devraient apprécier.
Enfin, cet objectif est assurément un nouvel argument pour Sony, afin de convaincre les professionnels de l’image de rejoindre son écosystème lors de leur grand saut vers l’hybride.
Sony FE 24-70 mm f/2,8 GM II : l’excellence en matière de transstandard
Le pari de Sony était ambitieux : aller encore plus loin dans l’excellence, et parfaire un objectif déjà très réussi. Et pourtant, au terme de ce test, Sony relève le gant – et de la plus belle des manières. Le Sony FE 24-70 mm f/2,8 GM II est probablement l‘un des meilleurs objectifs transstandard du marché, toutes montures confondues. Le niveau de piqué est exemplaire, le bokeh est d’une grande douceur et l’autofocus nous propulse dans les très hautes sphères.
Au-delà de la « simple » question des performances brutes, Sony a su se montrer à l’écoute de l’évolution des besoins des professionnels. Le Sony FE 24-70 mm f/2,8 GM II n’est pas seulement excellent : il est aussi plus léger, plus compact, et davantage adapté aux usages vidéo que son prédécesseur.
Ce 16e objectif de la gamme G Master est aussi le 2e pilier de la « trinité des zooms ouvrant à f/2,8 » de nouvelle génération. Une nouvelle fois, la marque japonais démontre toute l’étendue de ses talents d’opticiens, en livrant un objectif de haute volée pour ses hybrides professionnels. Le tarif est certes assez élevé, mais il demeure identique à celui de son prédécesseur au lancement, tout en restant en phase avec la cible visée.
Le Sony FE 24-70 mm f/2,8 GM II est disponibleau tarif de 2399 € à la Fnac, chez Digit-Photo, Photo-Univers, Miss Numérique, Camara et IPLN.
