Firefall : quand une chute d’eau se transforme en lave durant les Golden Hours

Chaque année, fin février, des centaines de photographes se réunissent dans un froid hivernal au coeur du Yosemite National Park, l’un des parcs nationaux les plus visités aux États-Unis. Pourquoi bravent-ils le froid et parfois la neige pour se rendre là-bas ? La réponse tient dans un mot : Firefall. En anglais, Firefall signifie chute de feu, en opposition à la Waterfall qui est une chute d’eau.

À cette époque de l’année et durant une dizaine de jours, la Horsetail Fall, une chute d’eau très haute, se transforme en cascade de feu et de lave. De manière figurée bien sûr, puisqu’il s’agit ni plus ni moins d’une illusion créée par la nature et le soleil. Fin février, le soleil est parfaitement aligné pour venir éclairer la chute d’eau durant les Golden Hours. À ce moment-là, la lumière chaude du soleil vient colorer la chute d’eau qui semble cracher de la lave en fusion.

Yosemite Natural Firefall 2016

Cette année, il s’agit de la première Firefall réussie depuis 2011 et il y avait du monde pour immortaliser ce moment.

© Yosemite Photography Workshops
© Yosemite Photography Workshops

Pour pouvoir observer ce phénomène naturel, il faut en effet quelques conditions qui ne sont que très rarement réunies :

  • le soleil doit être dans l’angle parfait pour éclairer la chute d’eau de manière rasante
  • le ciel doit être dégagé, surtout en fin de journée
  • il faut que suffisamment de neige ait fondu de El Capitan pour que la chute d’eau ait un débit suffisant

Voici quelques photos de la Firefall réalisées cette année et les années précédentes :

© PROBeau Rogers
© PROBeau Rogers
© jared ropelato
© jared ropelato
© Darvin Atkeson
© Darvin Atkeson
© Jay Huang
© Jay Huang
© Brent Clark
© Brent Clark

Si vous comptez y assister l’an prochain, voici quelques consignes à respecter :

  • vérifiez les dates auprès des sites et forums spécialisés du Firefall (généralement entre le 10 et 20 février)
  • arrivez suffisamment tôt pour avoir une place. Le lieu est pris d’assaut par des milliers de photographes et spectateurs et certains arrivent dès le matin
  • utilisez une longue focale (100 à 200mm au moins) pour isoler la chute d’eau de son environnement
  • un trépied vous évitera également de monter en ISO et d’avoir du bruit sur vos images
  • soyez patient : il arrive très souvent que rien ne se passe jusqu’aux derniers rayons de soleil. Certains photographes remballent d’ailleurs souvent leur matériel alors que la magie opère
  • faites attention aux autres photographes et au matériel : durant ce genre d’événement, vous ne serez pas seul et devrez restez courtois.

Attention, même si cet événement semble millimétré, vous n’êtes pas à l’abri de ce nuage qui frustre souvent les photographes de voyage. Bonnes photos !

Crédit photo de couverture : Steve Corey