Richard Prince : l’homme qui gagnait 100 000$ en utilisant des photos Instagram sans l’accord de leurs auteurs

L’an dernier, l’artiste Richard Prince exposait sa série « New Portraits » dans une galerie new-yorkaise. Rien de plus normal pour un artiste nous direz-vous ? Oui, à un détail près : l’exposition mettait en avant des portraits publiés sur le réseau social Instagram par des utilisateurs lambda, sans aucune relation avec Richard Prince. Les photos, imprimées en grand format après avoir retiré les commentaires des instagrammeurs, portaient toutes un commentaire ajouté par l’artiste.

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© Rob McKeever – Gagosian Gallery

Certains de ces grands formats ont été récemment vendus pour 100 000$, sans que les auteurs des photos ne soient prévenues ou bien rémunéré de quelque manière qu’il soit, comme Doe Deere qui a découvert récemment qu’une de ses photos faisait partie de la sélection.

Richard Prince n’en est cependant à sa première usurpation et est tristement connu pour son travail de « rephotographie » depuis 1975. Il est d’ailleurs déjà passé devant les tribunaux après qu’un photographe français ai découvert que 35 de ses photos avaient utilisé par cet « artiste ».

La question qui se pose ici, c’est de savoir si l’ajout de commentaires (voire simplement d’un emoji) sous une capture d’écran, reproduite ensuite en grand format, est considérée comme une oeuvre d’art originale ? Nous aimerions bien avoir l’avis d’un spécialiste sur la question.